SB - II.4.Mm  
    Gustave Adolphe Schœn 8/12e
né le 8 septembre 1848 à Mulhouse (68) le 20 juin 1926 à Mulhouse (68)
fils de Daniel
Schœn (1806-1881) 16/24 et de Henriette Grimm (1819-1864) 17/25
  il épouse le 28 août 1880 à Bischwiller (67) 
   Mathilde Frédérique
Lambling 9/13
e 
née le 21 décembre 1860 à Bischwiller (67)   le ... 1937 à Mulhouse (68)
fille de Frédéric Lambling (1827-1900) 18/26 et de Louise Gœtz (1833-1919) 19/27
Gustave Schœn              Mathilde Lambling
    Enfants: (tous né à Mulhouse)
 
  
1)

2)
 
 
Pierre Daniel Frédéric Schœn (08.07.1882 - 10.09.1978), ) 4/6 a
il épouse le 10.06.1920 à Strasbourg, Marguerite Jacquel (03.05.1895 - 30.03.1947)
René Gustave-Adolphe Schœn (23.03.1893 - 09.12.1990)
 4/6 b
il épouse le 03.05.1919 à Neuwiller, Alice Jacquel (29.06.1891 - 05.09.1971)
1 - 2.3 - 4 - 5 - 6 
 
   
¤
En 1866, Gustave-Adolphe part, à 22 ans, avec son ami Albert Keller, faire un grand voyage, qui les conduit sur les routes d'Italie. Il leur arrive un certain nombre d'aventures cocasses qu'il raconte dans un petit livret et sur quelques pages de son carnet de croquis. En effet en 1866, pour garder un souvenir des coins visités, on a recours à un carnet de croquis ou à l'attirail de l'aquarelliste, et Gustave a un bon coup de crayon.

¤ Gustave-Adolphe Schœn entre à l'école de chimie de Mulhouse, où il est élève du professeur Rosenstiel, spécialiste des colorants.
Après la Guerre de 1870, il reste en Alsace et devient donc de fait citoyen allemand. Il est engagé comme chimiste par DMC (Dollfus-Mieg et Cie). Il travaille à Mulhouse. L'industrie chimique y est prospère. En effet, l'impression textile et les filatures utilisent de plus en plus de colorants artificiels pour obtenir des tissus grand teint aux couleurs éclatantes et aux nuances variées.

¤ Mathilde Lambling est la fille d'un fabriquant de drap de Bischwiller, dans le Bas-Rhin. Elle a deux soeurs aînées, Pauline et Louise. Elle se fiance avec Gustave Schœn le 4 mars 1880. Ses parents ont célébré moins de trois semaines plus tôt leur 25e anniversaire de mariage. Les jeunes gens se marient le 28 août.
Ils habitent à Mulhouse, une grande demeure dans le quartier de la Mertzau.
C'est une maison accueillante. Jules Raymond Koenig, le neveu peintre de Gustave, aime y faire des séjours et "fleurter" avec sa tante Mathilde.

 1 - 2.3 - 4 - 5 - 6 

 

 

(Photo. de M. de Glehn (?))


¤ Ils ont deux fils, Pierre et René. Deux employées de maison aident Mathilde dans la tenue du ménage. Gustave Schœn est un passionné d'histoire. Il est secrétaire du comité d'histoi-re, de statistique et de géographie de la Société Industrielle de Mulhouse. Il rassemble peu à peu une magnifique collection de pièces et de médailles.

Le voici en compagnie de son fils, dans son salon de la Mertzau en train de regarder des médailles avec son fils aîné. De l'autre côté de la table, Mathilde feuillette un album de photo avec René, le plus jeune.

  ¤ Gustave a gardé le goût des voyages. Chaque année, il emmène Mathilde à la découverte de nouveaux lieux : La Suisse et le Nord de l'Italie, théâtre de ses aventures de jeunesses, en 1880, Paris en 1881, Montreux et Genève en 1882, la côte d'Azur et la Toscane en 1883, ils poussent même jusqu'à Venise, le Sud de l'Allemagne et l'Autriche en 1884, ...
En 1891, ils commencent à emmener leurs deux enfants, Pierrot et Moineau, avec eux.
Deux ans plus tard, c'est leurs premières grandes randonnées de Mathilde et Gustave à bicyclettes. Malgré des routes poudreuses, en terres battues, et des vélos lourds et peu maniables, c'est encore les débuts de la petite reine, ils n'hésitent pas à partir pour des périples de plusieurs jours. Ils font voyager leurs bagages par le train. Ils sont souvent accompagnés par des amis. L'un d'eux, M. de Glehn (?), trimbale avec lui son matériel de photographe. Il immortalise sur des plaques de verres quelques-unes de ces journées mémorables. Ainsi dès la première fois, en 1894 ils descendent en groupe, avec des amis jusqu'à Lyon, en passant par Montbéliard et Besançon et remontent par Genève, Neuchâtel et Bâle. L'année suivant, Pierre, qui a 13 ans, les accompagne sur les routes suisses. En 1896, ils redescendent vers par Belfort, Vesoul, Châlon, Mâcon, avec Pierre et René (11 ans !)
 1 - 2.- 3 - 4 - 5 - 6   

 
 
* Paul est son cadet               
de 17 ans
 
P
aul Schœn, le plus jeune frère* de Gustave, et sa famille, se joignent parfois à eux. Ces dames, qui se sont fait faire par leur couturière des costumes plus adaptés à ce sport que les larges robes de l'époque, font jaser avec leurs belles culottes bouffantes. Il est encore suffisamment rare de croiser des excursionnistes sur les routes et la famille Schoen est bientôt surnommée "la famille-vélo".
 


René et Pierre Schœn sur leurs vaillants coursiers,sur la route de Neubourg à Mulhouse un 21 février.


Mathilde
Schœn -Lambling
à côté de sa bicyclette.
Gustave Schœn,
avec une des autres vélocipédiques du groupe,
devant une maison de Heidwiller 
  ¤ En 1900, Pierre entre à l'école de commerce, à Paris. C'est l'occasion de venir visiter la capitale de la France pendant l'exposition. René, qui est encore à la maison, continue à participer aux randon-nées cyclistes avec ses parents et leurs amis.
Les années de vie communes passent, paisibles et heureuses. Gustave et Mathilde saisissent l'occasion d'aller en Espagne, pour fêter leurs noces d'argent. Le 30 août, ils observent l'éclipse de soleil à Burgos.
 1 - 2.- 3 - 4 - 5 - 6  

 



 
 

 
¤
Vers 1910, Gustave se retire des affaires et prend sa retraite. Désormais il consacre son temps à l'histoire et à la numismatique. Il publie de nombreux articles dans les bulletins de la société Industrielle et dans celui du Musée Historique de Mulhouse. En effet, il est aussi président du comité d'administration du Musée historique de la ville de 1911 à 1920. Ces textes sur les pièces et médailles de Mulhouse reste une référence pour tous les collectionneurs.
 
¤
La guerre éclate en 1914. Très vite l'armée française "délivre" Mulhouse où elle est acclamée. Mais son retrait quelques semaines plus tard met les Mulhousiens dans une situation difficile, en particulier la famille Schœn, francophile convaincue. Gustave et Mathilde ne peuvent que féliciter leur fils aîné, Pierre, qui passe la frontière clandestinement et va s'engager dans les rangs de l'armée française sous le pseudonyme transparent de Pierre Lebeau. Gustave et Mathilde se réfugient en Suisse. officiellement ils restent là-bas pour des raisons de santé, espérant que cette excuse leur évitera des saisies de leurs biens ou des tracas à leurs familles restées en Alsace. Les soucis font perdre plusieurs kilos à Gustave dont l'embonpoint est important.
 
¤
En novembre 1918, L'Armistice met fin à 4 années de guerre dévastatrice et meurtrière. Mulhouse rentre dans le giron de la France, avec le reste des "provinces perdues" de 1871. Gustave retrouve l'Alsace.

 1 - 2.- 3 - 4 - 5 - 6  

 
  Les loisirs que lui laisse sa retraite lui permettent de se consacrer à nouveau à sa passion pour l'histoire. L'archiviste de Mulhouse l'encourage à se lancer dans un grand travail. A la fin du XIXe siècle et au début du XIXe, beaucoup de familles bourgeoises de Mulhouse se plonge dans leurs racines familiales, avec l'aide d'Ernest Meininger, qui connaît très bien les archives de Mulhouse, l'histoire de la ville et l'ancienne bourgeoisie mulhousienne. Ses travaux servent de bases à beaucoup de publications. Il n'est pas étonnant que Gustave Adolphe relève à son tour ce défi. Prenant en main l'abondante documentation déjà réunie, contrôlant ce qui est contrôlable, reprenant contact avec toutes les branches Schœn qu'il arrive à retrouver, il rédige et fait imprimé en 1920, à l'imprimerie Meininger, ses "Tableaux généalogiques de la famille Schœn de Mulhouse 1418-1919". Il confie la tâche d'aquareller les blasons de la famille figurant au début du volume à sa nièce, Colette Bertrant-Schoen 5/7b, la fille de son petit frère Paul Schœn 8/12.
Sources:
G.-A.
Schœn 'Tableaux généalogiques de la famille Schœn ...', 1920, notice 100 (Livre Schœn )
NDBA, article sur Gustave-Adolphe
Schœn , p. 3522, 1999
Monique Franc de Ferrière-
Schœn , Jean-Pierre Schœn , Francine Thomas-Schœn
illustrations : Jean-Pierre
Schœn , Francine Thomas-Schœn
 1 - 2.3 - 4 - 5 - 6 
02/2003