* Le mariage civil a lieu à Valentigney le 6 août 1895,
     le mariage religieux est célébré le lendemain à Valentigney.
** A Sous Roche, commune de Valentigney, face d'Audincourt.

Rodolphe Peugeot, âgé de 5 ans
(Photogr. en 1907 à Genève)

¤ Robert Peugeot appartient à la branche aînée des Peugeot,
celle qui fabrique les voitures *.
Il sort de Central, et il est ingénieur des Arts et Manufactures.
Bien évidement il travaille pour les entreprises familiales de la
Société "Fils de Peugeot Frères" qui a pris la succession de
l'entreprise "Peugeot Frères" dont le siège est à Valentigney.

 
¤ Jeanne Japy est surnommée Jean ou Jeanjean pour la distinguer de
sa  mère. Elle a trois frères et elle est la petite dernière. Elle grandit à
Sous-Roches où son père travaille.

Il n'est pas facile de s'y retrouver dans la succession de mariages Peugeot-Japy, Japy-Peugeot, dans sa famille. Cela ne l'empêche pas de  se fiancer à son tour avec un cousin.

¤ Robert et Jeanjean se marient à la mairie de Valentigney le 6 août et échangent leurs promesses devant le pasteur luthérien d'Audincourt le  lendemain 7. C'est l'occasion d'une grande fête qui rassemble toute la  famille autour des jeunes mariés.( voir : MariageP_J_0.htm )
Ils ont 5 enfants, trois garçons et deux filles. Le premier naît dans la maison de Marcelle Japy, à Sous-Roches. Les autres voient le jour à Seloncourt.

¤ Les enfants de Robert et Jeanjean ont grandi. Un à un, ils se marient et quittent la maison. Mais Jeanjean rassemble sa famille à l'occasion des fêtes.
Jeanjean est une grande dame qui sait recevoir, non seulement les hôtes officiels de son mari, mais aussi les membres, au sens large de la famille. Parmi ses neveux et nièces, petits-neveux et arrières petits-neveux, qui ne garde en mémoire les réceptions de fins d'années et des visites de nouvel an ? Les plus jeunes conservent un souvenir émerveillé des séances de cinéma muet organisées à leur intention avant la guerre de 1939-1945, comme l'histoire des trois Petits Cochons et du Grand Méchant Loup..

Robert Peugeot et sa fille Hélène
(Photogr. Ferrari, Nice)

 
¤ Robert et Jeanjean qui ont déjà vécu la première Guerre Mondiale, et l'occupation de leurs usines lilloises, assistent dans leur vieillesse à la montée d'un "Grand Méchant Loup" autrement redoutable et à l'éclatement d'un nouveau conflit mondial. Robert a 66 ans au moment de la déclaration de guerre.
Une partie de la production de Sochaux est transférée, sur ordre du gouvernement, à Mérignac, près de Bordeaux, le Pays de Montbéliard étant jugé trop vulnérable à cause de la proximité de la frontière.
En effet les Allemands occupent la région en mai 1940.
Les trois fils de Roger entrent dans la résistance.

¤ Robert Peugeot, "Monsieur Robert" comme on a pris l'habitude de dire, s'attaque au marché de l'automobile. Il est présent dans le conseil de direction, et aux niveaux des différents comités. Il sait écouter en restant calme, impassible. Il ne laisse pas apparaître ses sentiments, mais il laisse ses interlocuteurs présenter tous leurs arguments. Quand il juge que l'on a fait le tour de la question, il prend enfin la parole pour faire connaître sa décision. Elle est toujours prudente et réfléchie, tenant compte des objections avancées... Il est ouvert aux initiatives et aux nouveautés pour autant qu'elles ne risquent pas de mettre en danger l'avenir de l'entreprise, sa solidité ou son intégrité.

Depuis le Phaéton de la fin du XIXe siècle, l'entreprise Peugeot produit
des véhicules automobiles à essence. Modèle de collection
reconstituée par des amoureux
de la voiture ancienne
lors d'un rallye
à la fin du XXe siècle..

D'une manière générale, Monsieur Robert est aimé,
car il est discret, simple et affable.
 
¤ En 1914, à la déclaration de Guerre, le général Herr, beau-frère de James et Georges Peugeot, pousse à la transformation de la production. On va fabriquer du matériel militaire : Véhicules pour l'armée, moteur pour les chars ou les avions, obus de toutes sortes... Quand l'armée allemande envahit le nord de la France, ils perdent leur usine de Lilles. Mais la production se poursuit au pays de Montbéliard où plus d'un tiers (35 %) des effectifs, mobilisé sous les drapeaux, est remplacé par des femmes. C'est de cette époque que datent les petites écoles, qui permettent aux mamans de laisser leurs enfants avant d'aller à l'atelier. Car l'emploi de la main d'oeuvre féminine est une première.

¤ En 1917, Robert Peugeot achète des terrains à Montbéliard pour agrandir l'usine de Sochaux qui produit alors des camions militaires et des moteurs.

¤ Après la guerre il faut relever les usines, renouveler le matériel, retrouver des marchés. Une nouvelle réorganisation s'opère entre 1920 et 1930.

¤ A Valentigney "Fils de Peugeot Frères", les trois usines occupent plus
de 2000 ouvriers à la fabrication de rabots, scies, etc. marqués du lion Peugeot. Ils fabriquent aussi des chaînes pour les vélos et les automobiles

 
 ¤ En 1936, il fait face à la crise et aux grèves avec la même fermeté qu'en 1922. Mais cette fois-ci les déficits se chiffrent en millions. C'est grâce à une politique de gestion très prudente qu'il arrive à éviter la faillite et à conserver leurs emplois aux quelques 20 000 ouvriers du Pays de Montbéliard qui travaillent pour Peugeot.

¤ A côté de son travail à l'usine, Robert Peugeot accepte, comme son père et ses frères, des responsabilités politiques, puisqu'il est élu maire de Valentigney, puis, plus tard, maire de Mandeure.
Il est aussi commandeur de la Légion d'Honneur.

Le petit-fils de Robert,
fils de Rodolphe 4/6bdd,
Pierre Peugeot 2/3bddc,
en juin 2000, à l''inauguration à Sochaux
du nouveau musée "Peugeot"
à côté d'un des joyaux de la marque,
« une 203 » 

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 1  pdf recto et 1 pdf verso.