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  Jean Paul Schœn et Marthe Guénot
(photo offerte à Monique Schœn
par tante Marthon)

 
Jean-Paul Schœn 4/6a 
né le 15 juillet 1890 à Mulhouse (68)
 le 19 janvier 1968 à Lyon (69)
fils de Paul Schœn (1860-1919) 8/12
et de Suzanne Engel (1865-1956) 9/13
il épouse le 8 février 1927 à Paris(68)

Marthe Guénod
5/7a
née le 24 décembre 1893 à Paris (75)
décédée le 17 avril 1999 à Orliénas (69)
fille de Emile Guénod (18.. - 19.. ) 10/14

et de Jeanne Gaiffre (18.. - 19.. ) 11/15
 
 
     
E
nfants : (toutes deux nées à Roanne) :
 1) Noëlle Jeanne Suzanne Schœn, née le 13.12.1927 9/11a
 2) Mariane Louise Roberte
Schœn, (19.08.1929 - 22.04.1954)
9/11b
 
¤ Jean-Paul fait des études de Chimie.
Mulhouse a depuis 1822 une école de Chimie la plus ancienne de France et internationalement renommée. Il devient ingénieur.
C'est un garçon charmant, mais un grand timide...
Sa tante Gabrielle Arnold-Engel (1873 - 1968) 189/2613h, qui n'a pas d'enfants mais qui adore marier les jeunes, lui fait rencontrer une charmante parisienne.
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  Vue de Paris en 1932,
aquarelle de Georges Guénot
dédiée à sa sœur et à son beau-frère
.
 
 

   Un de ses oncles, médecin, lui donne l'occasion,   lors d'une mauvaise chute sur le bras, d'expérimenter cette toute nouvelle machine émettrice de rayon X qui permet de faire des radiographies et de visualiser les fractures.

 

   
¤ Marthe Guénot est née à Paris où son père est architecte.Elle grandit dans le quartier de la Santé.
Avec son frère Georges elle va passer ses vacances au bord de la mer en Bretagne
 
E
ncore enfant, elle met gravement sa santé en danger en se régalant de baies sauvages dont elle n'apprend la toxicité que bien des années plus tard.
 
C
'est donc une adolescente chétive et malingre qui décide de se tourner vers la reliure comme métier. C'est ainsi que, célibataire, elle gagne sa vie.
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Elle a de nombreux amis, mais sa santé chancelante ne lui fait pas envisager le mariage. Par son père architecte, elle a l'occasion de rencontrer bien des milieux artistes de la capitale.
 

U
ne grande amitié la lie à la famille du peintre Rieder auquel elle sert occasionnellement de modèle. Elle a l'occasion de faire faire des exercices de lecture à un petit garçon qui devient célèbre quelques années plus tard en créant le personnage de Babar, le roi des éléphants (en 1931) *
 
A
quarelle, reliure, rencontres amicales, Marthe ne s'ennuie pas. Ses soucis de santé se sont éloignés... La voici en pleine forme. Mais, à 29 ans, elle ne pense plus au mariage. Une amie de la famille lui donne l'occasion de rencontrer Jean-Paul Schœn, lors d'une excursion en voiture. La couverture partagée encourage la conversation... Le garçon timide se révèle un compagnon charmant que Marthe a plaisir à revoir. Jean-Paul sait la conquérir, sa demande en mariage est agréée.
 

¤ Jean Paul travaille pour une entreprise de soie artificielle, à Roanne où il s'installe avec Marthe. C'est là que naissent leurs deux filles.
Quand son entreprise est rachetée par la société Rhône-Poulenc, il est muté à Lyon.

* Jean de Brunhoff
        1899 - 1937
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 Il emménage avec sa petite famille dans l'ancienne capitale des Gaules, sur les quais (ceux de Saône ou ceux du Rhône (?).
 
Il
est mobilisé en 1939 lors de la déclaration de Guerre et est affecté comme chimiste à la poudrière de Sargue (?). Il fait donc venir les siens en Avignon.
 

Noël 1928,Grand'Miche
et ses petits-enfants
De gauche à droite :
Jean-Marie Schœn,
Marthe Schœn-Guénot
et Noëlle Schœn, Gérard Bertrand, Suzanne Schœn-Engel,
Monique Schœn.

Après la guerre les voici tous à Paris, rue de Rennes. C'est là que leur neveu Jean-Marie Schœn qui reprend alors ses études les rencontre souvent
et se crée des liens très fort avec
son oncle,sa tante qui le choient
et sa cousine Marianne.



 


C'est à peu près à cette époque que Jean-Paul
Schœn achète une vieille ferme en pisé dans les monts du Lyonnais, dans le hameau de Taravel, commune d'Orliénas, près de Brignais

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De leur fenêtre du premier étage, le matin, on peut voir étinceler, par temps clair, le Mont Blanc.

Noëlle Schoen entreprend des études d'infirmière et fait une spécialisation de puéricultrice. Elle va faire carrière à Lyon où elle dirige une crèche.
Sa sœur Marianne entreprend des études de chimie, suivant en cela la voie paternelle. Que lui arrive-t-il alors qu'elle vient de décrocher son diplôme d'ingénieur ? Est-ce la trop grande fatigue due à la préparations de ses examens ? Une déception amoureuse ? une dépression ? La jeune femme commet un acte désespéré et met fin à ses jours. Un portrait de Marianne, à la mine de plomb, accroché au salon de Jean-Paul et Marthe, rappelle cette fille tragiquement disparue.


¤ Jean Paul et Marthe s'installent au Taravel au moment de la retraite de l'ingénieur chimiste. La mort de son mari en 1968 est un coup dur pour Marthe qu'un lien profond unissait à lui. Sa belle-sœur, Colette Bertrand-Schoen avec laquelle elle est très liée, vient régulièrement passer quelques semaines avec elle au Taravel. Elle a aussi de nombreux contacts avec ses neveux Guénot et Schœn . Chaque hiver elle descend sur Lyon auprès de sa fille Noëlle.

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Sur la suggestion de sa belle-sœur Colette, elle se met au braille et recopie des romans pour les aveugles. Elle y travaille régulièrement chaque jour. Elle n'utilise pas de machine, mais un cadre métallique rainuré et un poinçon, et écrit donc à l'envers de droite à gauche, les aveugles lisant la feuille sur l'autre face en effleurant de leur doigt les reliefs formés par les coups de poinçon. C'est l'occasion pour Marthe de partager des lectures qui l'ont enthousiasmé, comme les aventures équestres d'Evelyne Coquet.

Le jardin du Taravel devenu trop grand pour elle est peu à peu conquis par les ronces. C'est la venue à Lyon de son petit-neveu, Luc Franc de Ferrière, qui permettra d'en venir à bout. Le jeune élève ingénieur de l'INSA venant dès le retour du printemps passer ses week-end à jardiner et à donner un coup de main dans la maison.

Quand Noëlle prend sa retraite, elle s'aménage un petit appartement au rez-de-chaussée. Ainsi Marthon n'est pas seule. Un grand chien beige, Mousko, lui tient compagnie quand sa fille s'absente.
Le jardin regorge d'oiseaux qu'elle nourrit de sa fenêtre durant tout l'hiver : mésanges, rouges-gorges, pinsons...

Qui croirait en voyant l'alerte octogénaire qu'elle fut une gamine à la santé chancelante !
 

 
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Mais le poids des années finit quand même par se faire sentir. Marthe qui porte un appareil auditif depuis plusieurs années devient de plus en plus sourde, elle ne voit plus assez bien pour faire du braille, elle perd un peu la mémoire aussi, et Noëlle n'ose plus la laisser longtemps seule.
C'est des amies ou ses nièces qui viennent la remplacer quelques heures ou quelques jours auprès de la vieille dame quand elle veut s'absenter pour la journée ou prendre des vacances. C'est ainsi que Suzanne (sœur de Luc) et ses enfants viennent chaque année vers la fin juillet pour lui permettre de participer à un festival de chant choral à Vaison-la-Romaine...

C'est ainsi que Marthe née à Paris à la fin du XIXe siècle voit le tournant du XXIe . Mais elle n'est plus tout à fait présente. Grâce à sa fille elle peut finir paisiblement ses jours plus que centenaire dans sa chère maison de ce petit hameau, Le Taravel.

     


Sources : traditions orales,
Mathe Schoen-Guénot, Luc Franc de Ferrière, Colette Bertrand-Schœn
Suzanne Roederer-Franc de Ferrière, Jean-Marie Schoen
Gustave-Adolphe Schœn 'Tableaux généalogiques de la famille Schœn ...', 1920

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02/2003