SB - II.4.M   
SB_lI.4b.Mm Daniel Schœn_Amélie Schmidt  
SB _lI.4c.Mm Alfred Schœn_Elise Keller  
SB
_lI.4e.Mm Gustave-AdolpheSchœn_Mathilde Lambling  

Paul
Schœn 8/12
né le 13 mai 1860 à Mulhouse (68) le 26 août 1919 à Mulhouse (68)
fils de Daniel
Schœn (1806-1881) 16/24 et de Henriette Grimm (1819-1864) 17/25
 il épouse le 29 mars 1889 à Mulhouse (68) 
Caroline Suzanne Engel 9/13
née le 19 janvier 1865 à Mulhouse (68)
le 23 janvier 1956 à Mulhouse (68)
fille de Albert Engel (1838 - 1924) 18/26 et de Caroline Eckhardt (1840 - 1910) 19/27
Enfants: (tous né à Mulhouse)
 
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4)
 
Jean-Paul Schœn (15.07.1890 - 19.01.1968) 4/6 a
il épouse le 08.02.1927 Marthe Guénod (24.12.1893 - 17.04.1999)
Noémi dite Colette Schœn (23.03.1893 - 09.12.1990)
5/7 b
elle épouse le 11.10.1913 Auguste Bertrand (27.06.1888 - .19.. )
ils divorcent vers 1920
Etienne Albert Schœn (04.07.1894 - 21.12.1976) 4/6 c
il épouse 24.07.1924 Genette Bourcart (06.12.1900 - 25.07.1989) 5/7
Robert Schœn (22.08.1902 - 16.08.1929), célibataire 4/6 d
 
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C
olette, Paul, Robert
(sur le banc), Etienne (par terre),
Suzanne et Jean-Paul, vers 1906 (?)

 
¤
Paul Schoen et Suzanne Engel habitent des maisons voisines*, quai du fossé (avenue du président Kennedy), à Mulhouse, Ils se connaissent depuis l'enfance. Paul est le petit dernier de sa famille, alors
que Suzanne est l'aînée.
 
Q
uand leur amitié se transforme en amour, ils se donnent souvent rendez-vous de part et d'autre du mur qui sépare les deux propriétés, et s'échangent des billets doux. Le sentiment tendre qui les uni n'est un secret pour personne. Certains de leurs amis, le jour de leur mariage, en 1889, leur offriront un couple de pigeons en porcelaines en souvenir de ces moments de secrètes intimités !

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 * La tradition familiale rapporte que Paul habite la maison qui a longtemps servie
d'annexe à la Sous-Préfecture voisine, et qui a été démolie en 1997 pour laisser la place
à un foyer étudiants ? Mais aucun mur ne sépare les deux propriétés, c'est un bâtiment
ancien qui ferme la cour. Alors qu'effectivement un simple murs sur lequel s'adossent
aujourd'hui une série de garages coupe en deux la cours du "Centre de la Porte-Haut "
aménagé dans deux anciens immeubles au début de l'avenue.Y aurait-il confusion ?
 


 
¤
Paul Schœn est négociant à Mulhouse, il travaille dans la société Schœn, Maire et Cie, coton, colorants, et assurances...
Paul et Suzanne ont quatre enfants : Jean-Paul, Colette, Etienne et Robert, les trois premiers assez rapprochés, le dernier un peu à la traîne avec un écart de 8 ans.

 
L
a famille s'installe dans une grande maison bourgeoise, 7 boulevard du chemin de fer (rebaptisé boulevard Alfred-Wallach). Un assez grand jardin permet aux 4 enfants de s'ébattre au plein air. Mais ils en reviennent facilement tous noircis de la suie déposée sur les arbres par la fumée des usines et surtout des locomotives qui passent sur les voies toutes proches. Dans ces amusements, Colette n'est pas la dernière. Bien que toujours sagement habillée en robe, elle suit ses frères dans tous leurs jeux et siffle aussi bien qu'eux.


Chose assez classique dans la bourgeoisie protestante de Mulhouse entre 1871 et 1918, alors que l'Alsace fait partie du Reich allemand, les Paul Schœn sont ardents francophiles.
A la maison on ne parle que le français ! Et si les trois garçons fréquentent le Gymnasium (le lycée en allemand), Colette reçoit son instruction, en français, à la maison. La jeune fille parle d'ailleurs si mal l'allemand que ses frères lui enjoignent l'ordre de se taire quand ils se promènent dans la rue !

 
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¤ L
a famille Schoen est passionnée de sport.

 
T
rès souvent quand le dimanche est ensoleillé, toute la famille de Paul enfourche des bicyclettes
et va arpenter les routes poudreuses du Sundgau en compagnie des Schœn de la Mertzau et d'amis communs adeptes de la "petite reine".
C'est devenue de telle notoriété qu'on les surnomme :
"la famille vélo" ! 
 
 

 
L
a famille vélo à Ottmarsheim.

 Photogr. M. de Glehn (1848-1936)

"
La famille Vélo"
prête au départ, à la Mertzau.On reconnaît Paul Schœn, agenouillé devant le vélo de son neveu René Schœn.
Derrière eux se tient Gustave Schoen, avec une casquette.
Suzanne est debout. Sa voisine, qui tient le guidon d'un vélo,
est sa belle-sœur Mathilde Lambling, épouse de Gustave.

 Certaines de leurs virées les conduisent, pour une sortie de deux jours,  jusqu'à Ribeauviller ou à Ste Ursanne. C'est toute une aventure, sur des  routes de terre battue.

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  P
aul Schœn à Gietroz, août 1906


Leur passage n'est jamais inaperçu d'autant plus que les bicyclettes sont encore rares et chères dans les années 1890, et les femmes en culottes bouffantes (leur costume de cyclistes) surprenantes.
Le château de Heidwiller, facile à atteindre par le chemin de halage qui longe le canal du Rhône au Rhin, est lieu de destination très apprécié de Suzanne qu'une grande amitié lie à sa belle-sœur Sophie Schœn-Kesner
.
 
M
ais les randonnées pédestres ont tout autant de succès. Les moindres vacances retrouvent les Schoen sur les sentiers des Vosges ou des Alpes. Paul est membre du Club Alpin.

¤ 1914-1918 : La guerre est un moment dur pour tous les Alsaciens-Lorrains, déchirés entre deux nations.
En août 1914, l'arrivée des armées françaises à Mulhouse donne de faux espoirs à tous les francophiles comme les Schoen. La "libération" est de courte durée et Mulhouse paye cher l'accueil trop enthousiaste fait à "l'ennemi". Les fils aînés de Paul et Suzanne sont mobilisés. Etienne endosse l'uniforme prussien et est envoyé sur le front Russe. Leurs neveux Pierre et René Schoen, fils de Gustave 168/2412E, ont passé clandestinement la frontière pour s'engager sous le drapeau français.
L'annonce de l'armistice en 1918, et le retour à la France, est l'occasion pour bien des familles de rivaliser d'ingéniosité pour réaliser en temps record un drapeau français à pavoiser devant ses fenêtres.

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* La crise de 1929 qui suit le crac
   boursier de Wall Street à New York
   touche tardivement la France.
   La crise économique et le chômage    engendrent de nombreux mouvements
   sociaux et des grèves à travers toute
   la France. Nombreuses sont les
   familles bourgeoises de Mulhouse 
   habitant le quartier du Vignoble
   (le Rebberg) qui ne laissent pas leurs    enfants traîner dans les rues pour
   les garder à l'abri…

 
L
e sentiment retrouvé est si fort, que leur fille Colette Bertrand-Schœn ne manquera jamais de mettre un drapeau tricolore à sa maison chaque année le 11 novembre.

¤ C'est citoyen français, sa nationalité de naissance, que meurt Paul Schœn en 1919. Suzanne Schœn-Engel, veuve, s'installe avec sa fille Noémi et son petit-fils Gérard Bertrand, dans l'appartement situé au premier étage de leur maison 100 rue de Verdun.
 
En 1929 Suzanne a la douleur de perdre son fils cadet, Robert, emporté à 27 ans, par la tuberculose (?). Il avait suivi avec succès les cours de l'école de filature et de tissage de Mulhouse, et travaillait comme ingénieur pour la filature de laine Engel.
 
G
rand-mère très aimée de ses petits-enfants, Suzanne est surnommée Grand'Miche par les enfants d'Etienne.
Au moment des troubles sociaux des années trente*, elle reçoit chez elle, au sortir de l'école, Monique Schœn, pendant que les deux frères se rendent chez leur autre grand'mère, Lucy Bourcard- Doll 11/15, dans sa maison de l'impasse de la rue de la Sinne.

Sources : traditions orales,
Colette Bertrand-Schœn, Gérard Bertrand,
Jean-Marie
Schœn, Monique Franc de Ferrière-Schœn, Gentiane Vonderweidt-Mieg
Gustave-Adolphe Schœn 'Tableaux généalogiques de la famille Schœn ...', 1920

12/2002

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