SB - IV.24.F  
  
J
ean-Jacques Bourcart
40=94/56=126
né le 5 septembre 1801 à Wesserling (68) le 25 janvier 1855 à Guebwiller (68)
 
fils de Jean Henri Bourcart (1753 - 1820) 80=188/112=252  
et
de Anne Catherine Kœchlin (1772 - 1835) 81=189/113=253
 il épouse le 28 février 1823 à Mulhouse (68) 
Climène Grosjean 41=95/57=127
née le 21 décembre 1804 à Mulhouse (68)
le 15 octobre 1841 à Guebwiller (68)
fille de Jean François Grosjean (1774 - 1835) 82=190/114=254
et de Madeleine Kœchlin (1779 - 1857) 83=191/115=255
 
   Climène et Jean-Jacques (Deux lithographies)
&
(In "Protraits Mulhousiens") avec les même époux.    
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11 enfants :
Henri Bourcart (10.08.1824 - 18.05.1902) a
il épouse le 12.10.1850 Emma Bock (03.07.1833 - 01.04.1891)
Charles Emile Bourcart (21.03.1826 - 21.03.1826) b
Emile Bourcart (20.10.1827 - 11.09 ou 11.02.1900) c
il épouse le 11.08.1855 Adèle Bourcart (10.10.1834 - 19..)
Charles Bourcart (25.12.1828 - 31.10.1909) 4020/5628 d il épouse
le 21.10.1850 Emma Grosjean (20.11.1829 - 15.03.1891)
Cécile Bourcart (05.02.1831 - 24.09.1857) e
elle épouse le 12.11.1851 Théodore Frey (25.06.1825 - 11.07.1892)
Jean Jacques Bourcart (05.11.1832 - 24.02.1833) f
Catherine Bourcart (03.03.1834 - 09.11.1838) g
Jean Jacques Bourcart (08.06.1835 ou 1836 - 16.05.1912) h
il épouse le 25.05.1861 Anne Elise Fauger (22.02.1842 - 06.07.1913)
Louise Bourcart (14.03.1837 - 03.06.1838) i
Arthur Bourcart (01.09.1838 - 09.12.1889), 20/28 il épouse
1) le 05.05.1863 Jenny Oppermann (25.07.1843 - 15.02.1872)
2) le 23.08.1873 Adèle Eyth (06.05.1840 - 13.03.1881) 21/29
Marie Joséphine Bourcart (20.09.1841 - 16.12.1888) k
elle épouse le 28.02.1861 Victor Théophile Zuber (21.02.1834 - 06.12.1894)
 
 
*
d'après Charles Daniel Bourcart (1860-1940), fils de Charles, il manque à cette liste 
un petit garçon mort très jeune et né avant 1828 !?
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C
limène (détail) 
   
¤
Jean Jacques Bourcart est né à Wesserling, dans la vallée de Thann. Son père dirige là une des plus anciennes manufactures d'Alsace.

¤ A Mulhouse et dans la région au XIXe, il est traditionnel que les filles de la bourgeoisie protestante se réunissent le vendredi pour travailler pour les pauvres. Elles forment leur cercle à leur sortie de pensionnat et restent généralement fidèles au même groupe toute leur vie.
   
Le "Vendredi" de Climène rassemble Marie Madeleine Weber (Mme J.G. Bleck), Elise Kœchlin (fille de Rodolphe, décédée en 1836), Marie Dollfus (Mme J. Kœchlin), Eugénie Kœchlin (Mme Josué Heilmann)
et Léonie Kœchlin (Mme Sandherr).
Dessin de Jean Koechlin, publié in 'Portraits Mulhousiens'
 


Jean-Jacques quitte tôt sa famille.
Il est envoyé encore bien jeune, dans une école privée, renommée pour sa pédagogie et que fréquentent biens d'autres fils de la bourgeoisie protestante d'Alsace et du gratin européen*, comme son cousin et ami Nicolas Schlumberger.

 
 
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* Entre autres, Alexandre et Guillaume de Wurtemberg sont des condisciples de Jean-Jacques,
   et conservent avec ce dernier des relations durant toute leur vie
 
     
Ils passent donc plusieurs années fructueuses dans l'institution de Hoffwyl, près de Berne que dirige M. de Fellenberg, qui applique les principes de Pestalozzi, qui insiste sur l'expérimentation...
 
Comme c'est la coutume, il complète sa formation par quelques voyages, mais il lui faut rentrer assez vite à Guebwiller dès 1822, son père étant mort deux ans plus tôt en 1820.
Il entre dès son retour dans l'entreprise Nicolas Schlumberger et C° (filatures de coton), qui appartient à ses beaux-frères et où son père avait des intérêts importants.
Jean-Jacques épouse Climène Grosjean, fille d'un industriel mulhousien
.
 
Il voyage beaucoup. il part, un peu partout en France, en Suisse, en Allemagne et jusqu'en Angleterre*. Il va aussi souvent à Mulhouse, comme membre de la dynamique Société Industrielle de Mulhouse. Il fait ces trajet dans sa grosse berline, tirée par trois ou quatre chevaux. Son cocher, Philippe, qui va vivre très vieux, a la réputation d'être un peu sorcier. Les jeunes filles du pays viennent le voir pour obtenir des philtres pour s'assurer de la fidélité de leurs amants.
 
¤ Une profonde affection lie Jean-Jacques, Climène et leurs enfants.
  *
* Il s'y lie avec l'économiste et homme politique britannique, Richard Colden, avec lequel
   il échange depuis une correspondance suivie.
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La mort de Climène, en 1841, quelques semaines après la naissance de Joséphine, est un drame pour la famille, et resserre encore les liens entre père et enfants.

¤ Il fait entrer deux de ses fils, Henry et Charles dans l'entreprise Nicolas Schlumberger. En 1852, pourtant, ils décident de se retirer de cette association pour fonder leur propre entreprise de filature de coton : J.J. Bourcart et fils.

A côté de son usine, Jean Jacques fait édifier une cité ouvrière, avec une blanchisserie, des bains ...


 (Calotype, vers 1846 ou 1847)
  ¤ Jean Jacques Bourcart est un homme curieux d'innovation, pas seulement pour son entreprise, mais aussi dans la vie courante.
 

    Quatre des enfants
    de Jean-Jacques Bourcart et de Climène Grosjean.

De gauche à droite :

Jean-Jacques (~10 ans),
Joséphine (~ 5 ans),
Emile (~19 ans),
Arthur (~ 8 ans). 
 

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*
Procédé mis au point par monsieur Talbot à partir de l'une de ces invention présentée en 1839 à la Royal Society de Londres, et  considérablement amélioré dans les années qui suivent, mais qui n'arrive pas s'imposer sur un marché que domine déjà largement son concurrent le Daguerréotype dont
Monsieur Daguerre a vendu les brevets à l'Etat français
cette même année 1839 et que ce dernier a offert libre
de droit à l'usage de tout un chacun.
Cependant le calotype commence à se répandre sur
le continent à partir des années 1847, en particulier à travers
un Lillois, M. Blanchart-Evrard qui trouve le moyen de
le rendre plus facile et plus rapide à développer…
Bientôt, au tournant du siècle, apparaissent les photos
au collodion avec négatif sur plaque de verre,
encore plus précises. Après 1855, seuls quelques
amateurs ont encore recours au procédé calotypique.
   
Jean-Jacques
s'intéresse à la curiosité que sont encore les ancêtres de nos photographies, les daguerréo-types ouplutôt calo-types*. Ce dernier procédé aujourd'hui tombé dans l'oubli a pourtant bien des avantages sur le  premier : sa légèreté et son peu d'encombrement, son support est le papier. Issu d'un négatif, il permet plusieurs tirages d'un même cliché. Certes l'image sépia obtenue a demandé un temps de pause un peu plus long que son concurrent et est un peu moins fine dans les détails !
   
 


Sources : traditions orales, archives familiales (photogr., lithogr.)
Jacques Henry Gros; Charles Daniel Bourcart 'Notice historique et généalogique sur la famille Bourcart' 1927 (manuscrite)
Général Bourcart, Jean Finiels 'La famille Burkhart-Bourcart' 1978 (tome III, pp. 4, 15-22); Camille Schlumberger, 'Portraits Mulhousiens' Nouveaudictionnaire de biographie alsacienne; Clarisse Schlumberger 'Sclumberger, racines et paysages' 1997
Les ouvriers de Guebwiller ... par Yves Tyl, in 'Annuaire de la société d'hist. des régions de Thann-Guebwiller, 1970-72, pp 61-85 '
S.I.M., "Histoire documentaire de l'industrie de Mulhouse et de ses environs au XIXe siècle", 1902, pp. 459-461, 492-493
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