SB - VI.76.M  
 
M
artin Hartmann 140/204
baptisé le 26 novembre 1729 à Mulhouse* (68) le 8 décembre 1821 à Mulhouse (68)
fils de Anthoni Hartmann (1700 - 1767)
280/408 et de Anna Catharina Heilmann (1695 - 1761) 281/409
   il épouse  1) le 22 novembre 1756 à Mulhouse (68)
Anna Maria** Graf 141/205
 baptisée le 12 mars 1730 à Mulhouse (68)
le 13 janvier 1766 à Mulhouse (68)
fille de Hans Ulrich Graf 282/410 et de Elisabeth Bischoff 283/411
  
 il épouse   2) le 9 mai 1770 à Mulhouse (68)          
Anna Catharina Heilmann
baptisée le 5 décembre 1739 à Mulhouse (68)
le 25 juillet 1808 à Mulhouse (68)
fille de Niclaus Heilmann et de Anna Catharina Steffan
 
Enfants 
du premier lit :
1)
2)
3)
4)

5)
6)
Anthoni Hartmann ( ... .1757 - ... .1759), a
Anna Catharina Hartmann ( ... .1758 - ... 1773), b
Martin Hartmann ( ... .1760 - ... . 1761), c
Anna Maria Hartmann ( ... .1762 - ... .1839), d
elle épouse en 1784 Johann Jacob Benner ...
Anna Catharina Hartmann ( ... .1763 - ... .1763), e
Martin Hartmann (07.01.1766 - 03.021814), 70/102,
il épouse le 17.11.1790 Lisette Dollfus (23.09.1765 - 23.11.1831) 71/103
,
  

*
**
Mulhausen.
Anna Maria Graf, ou Anna Margaretha Graf d'après Max Dollfus, op.cit. 
1 - 2.- 3  
 
 
E
nfants
 
du deuxième lit : (il y en a peut-être plus) :
 7)
4)
8)

9)
Anna Catharina Hartmann ( ... .1771 - ... .1838), f
elle épouse Johann Georg Sengelin
Elisabeth Hartmann* ( ... .1773 - ... .1787), g
Niclaus Hartmann*( ... .1773 - ... .1774), h
 

 


 * Elisabeth et Niclaus
   sont nés jumeaux.

¤ Martin Hartmann est teinturier de son métier.
Le succès de ses trois concitoyens, Dollfus, Koechlin et Schmartzel qui installent une première manufacture d'indiennes à Mulhouse en 1746, et de leurs initiateurs, l'incite à se lancer à son tour dans l'impression sur étoffe vers 1768 (?). C'est que ces cotonnades imprimées à la planche, selon une technique importée des Indes font fureur en France .
 Si quelques édits royaux essayent d'en limiter l'entrée depuis l'étranger, des exceptions sont faites pour l'Alsace, province "d'étrangers effectifs", qui peut expédier Outre-Vosges, au-delà des barrières douanières, sa production locale sans payer de droit exorbitant. Mulhouse est bien une enclave suisse à cette époque, mais il lui est relativement facile d'écouler sa production en France en bénéficiant d'avantages proches de ceux des très rares indienneurs alsaciens. Les productions de Mulhouse sont vendues à Paris, en Provence (à la célèbre foire de Beaucaire), et ailleurs. Il est possible que Martin entre en fait dans la société "Hartmann & Cie". Cette manufacture avait été fondée en 1752 par Jean Michel Hartmann, Jean Henri Dollfus et Mathias Schmerber. Mais M. Dollfus s'est retiré de l'affaire en 1764 pour fonder sa propre maison. Quoiqu'il en soit, Martin s'associe très vite à M. Baumgartner. .

 

¤ La famille Graf est originaire de Munster, près de Colmar. Le premier représentant de cette famille à s'installer à Mulhouse au XVIIe et à y acquérir le droit de bourgeoisie est Elias Graf, boucher de son état et son épouse Margreth Wüst.
 1 2.- 3  
 
 


Les armoiries de la famille Graf
sont d'azur au griffon d'or
sur un mont de trois coupeaux
de sinople,
tenant dans ses pattes
une flèche d'argent.
Le cimier est le griffon
hissant de l'écu,
et les lambre-quins
azur et or.



 

  
Quelques années auparavant, en 1756, Martin Hartmann épouse Anna Maria Graff, à l'Eglise St Etienne* de Mulhouse.
 
¤
En 9 ans et 1/2, Anna Maria met au monde six enfants, dont le dernier lui coûte la vie. Seuls deux d'entre eux survivent. tous les autres sont fauchés par la mort entre quelques jours et 5 ans.
Martin se remarie quatre ans plus tard avec Anna Catharina Heilmann, une des filles du grand prévôt d'Illzach, membre du conseil. Elle est de 10 ans sa cadette, et lui donne encore trois enfants dont deux jumeaux qui ne survivront pas à l'enfance.
 
¤
En 1792, Martin Hartmann se retire des affaires. La crise économique consécutive au déplacement des frontières et à l'installation d'un cordon douanier autour de Mulhouse, suite à la Révolution française porte un rude coup aux manufactures d'indiennes qui faisaient la prospérité de la cité indépendante. En 1798, elle est contrainte d'accepter son rattachement à la France. L'intégration de Mulhouse au département du Haut-Rhin sous le directoire, puis sous l'Empire amène bien des changements dans les habitudes. La ville se  couvre de cheminées. Charles X , de passage à Mulhouse, la surnomme "le Manchester français". Martin est devenu un très vieil homme de 82 ans.

* Il s'agit évidement de l'ancien temple réformé, il a été remplacé à la fin du XIXe
   siècle par l'édifice néogothique qui se trouve sur la place de la Réunion.

Sources :  
Georges Hartmann, 'Tableaux généalogiques de l'ancienne famille [...] Hartmann de Mulhouse',  
Impr. Vve Bader, 1890, notices 88 104 et 124  
Max Dollfus, 'Histoire et généalogie de la famille Dollfus de Mulhouse', 1909, notices n° 65 et 297  
Carlos. Steinbach, 'Tabeaux généalogique de la famille Steinbach', 1913, notice n° 63  
Léon Schlumberger, 'Tableaux généalogiques de la famille Schlumberger', 1953, notices n°37 et 97  
AM Mulhouse, B9 famille Hartmann  

02/2003 
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