SB - VI.98.F   
  
J
ean Kœchlin  162=166/226=330
né le 4 février 1746 à Mulhouse (68) le 24 janvier 1836 à Mulhouse (68)
fils de Samuel Kœchlin (1719 - 1776) 324/452 et de Elisabeth Hofer (1725 - 1793) 325/453 

 il
épouse le 22 février 1769 à Mulhouse (68)  
Cleopha dite Climène Dollfus
 163=167/227=331
née le 22 mai 1753 à Mulhouse (68)
24 janvier 1828 à Mulhouse (68)
 fille de Johannes Dollfus (1729 - 1800) 326/454 et de Maria Magdalena Mieg (1733 - 1772) 327/4551
  
  Jean Kœchlin 
&
 Climène Dollfus
  
(copies du musée DMK)                  
 Jean Kœchlin et Climène Dollfus ont 20 enfants, dont :
Anne Catherine Kœchlin (02.01 ou 02.1772 - 12.10.1835), 81=189/113=253
elle épouse le 21.02.1791 Jean Henry Bourcart (15.04.1753 - 28.01.1820) 80=188/112=252 
et Marie Madeleine Kœchlin (17.10.1779 - 20.02.1857), 83/115
elle épouse en 1803 Jean François Grosjean (27.11.1774 - 13.03.1835) 82/114
 
 
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 Enfants 
(tous nés à Mulhouse)

 
 
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:   2)

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20)
Anne Kœchlin (30.08.1770 - 31.08.1770), a
Anne Catherine Kœchlin (02.01 ou 02.1772 - 12.10.1835), b
elle épouse le 21.02.1791 Jean Henry Bourcart (15.04.1753 - 28.01.1820)
Jean Kœchlin (23.06.1773 - 19.11.1861), c
il épouse vers 1800 Thérèse Laure Léocardie de Lavit (1784 - 02.03.1827)
Samuel Kœchlin (22.09.1774 - 17.11.1850), d
il épouse le 03.10.1796 Louise Elisabeth Berger (20.06.1776 - 17.05.1833)
.... Kœchlin (1775 - 1775)*, e
Jean Jacques Kœchlin (10.03.1776 - 16.11.1834), f
il épouse le 07.06.1802 Anne Catherine Kœchlin (26.12.1781 - 25.09.1859)
Elisabeth Kœchlin (29.05.1777 - 28.04.1779), g
Rodolphe Kœchlin (28.08.1778 - 11.02.1855), h
il épouse le 21.01.1801 Marie Elisabeth Risler (09.09.1778 - 10.10.1829)
Marie Madeleine Kœchlin (17.10.1779 - 20.02.1857), i
elle épouse en 1803 Jean François Grosjean (27.11.1774 - 13.03.1835)

Nicolas Kœchlin (01.07.1781 - 15.07.1852), j, il épouse
1) le 21.01.1801 Ursule Dollfus (22.07.1783 - 26.01.1802)
2) le 06.09.1802 Anne Marie Baumgartner (15.09.1784 - 23.04.1826)
Pierre Kœchlin (05.12.1782 - 26.09.1841), k
il épouse le 16.08.1811 Rosine Kœchlin(26.05.1792 - 05.02.1878)
Mathieu Kœchlin (14.06.1789 - 31.01.1834), l
il épouse en 1812 Rosine Thurneisen (11.07.1789 - 17.11.1859)
Daniel Kœchlin (06.11.1785 - 18.04.1871), m
il épouse le 05.05.1808 Catherine Emilie Schouch (18.02.1787 - 05.01.1852)
Ferdinand Kœchlin (14.12.1786 - 13.05.1854), n
il épouse le 28.07.1821 Amélie Hofer (02.02.1804 - 14.03.1895)
Ursule Kœchlin (10.01.1787 - 24.08.1851), o
elle épouse le 04.02.1808 Jean Vetter (17.01.1787 - 24.08.1851)
Charles Kœchlin (17.05.1789 - 21.01.1831), p
il épouse le 10.11.1813 Nanette Rœrich (28.11.1797 - 12.06.1859)
Climène Kœchlin (40.12.1791 - 13.06.1873), q
elle épouse le 09.04.1813 Henri Favre (05.02.1778 - 16.07.1844)
Edouard Kœchlin (14.01.1793 - 12.07.1841), r
il épouse le 15.03.1817 Henriette Reber (15.03.1798** - 28.11.1854)
Caroline Kœchlin (14.06.1794 - 18.12.1794), s
Benjamin Kœchlin (10.11.1797 - 05.09.1815), t
  * * mort à sa naissance
        ou très vite après,
        non baptisé.
 ** jour de la fête de la Réunion
     de Mulhouse à la France,
     et donc première Mulhousienne
     née française.
    C'est en son honneur que
     sa rue natale, la rue des écoles
     est rebaptisée rue Henriette.
  1 - 2.3 - 4 - 5 -  
 
 
**



 

 
¤ Johannes (Jean) Kœchlin est le fils premier né de Samuel Kœchlin, l'un des fondateurs de la première manufacture d'indienne de Mulhouse.
Il entre dans la vie active comme négociant, probablement pour le compte de la fabrique paternelle. Il est donc admis, à titre gratuit, à la tribu des Tailleurs le 2 octobre 1768 à l'âge de 18 ans*. En 1771, son père lui remet son entreprise qui de "Samuel Kœchlin l'aîné"**, prend alors le nom de "Jean Kœchlin", puis à partir de 1777 de "Frères Kœchlin" (jusqu'en 1797). Quelques semaines plus tard, le 18 novembre il entre dans la tribu des Vignerons.
 
¤ Johannes Koechlin épouse Cléopha Dollfus, aussi fille d'indienneur (Jean Dollfus est un associé de Samuel Kœchlin). Tous deux ont grandi dans la prospérité et l'aisance grâce à ces fameuses toiles de coton imprimées appelées indiennes dont la mode fait fureur. Leur éducation et la fortune de leurs parents leur permettent très tôt d'être au contact avec les idées et les modes de l'époque, en particulier celles importées de France dont la culture rayonne à travers l'Europe de cette époque. Point de costumes austères et noirs dans ces maisons. Tous deux apprennent le français et sont donc bilingues.

Cleopha Dollfus jeune fille,
dans une belle robe
et cheveux poudrée.

Portrait original, musée DMK  
 
 
 
 
 
 

 
¤
La position de sa famille permet à Johannes Kœchlin de gravir rapidement les échelons de l'administration locale dirigée par une poignée de familles bourgeoises de la ville qui en contrôle de plus en plus jalousement les admissions. En effet les élections ne se font pas par suffrage universel, et l'admission dans les conseils qui régissent les destinées de la petite république indépendante de Mulhouse, se font par cooptation.  
J
ohannes devient échevin (chef de tribu ?) dès 1777, puis "Dreyer" des Vignerons (l'un des 3 représentants de sa tribu au grand conseil de Mulhouse, titre souvent abrégé en III) dès 1780, puis "Sechser" (ou VI, un des 6 repré-
sentants dans le Petit Conseil)
entre 1785 et 1789, date de l'abolition des anciennes coutumes de la ville lors de son intégration à la France.
   1 - 2.3 - 4 - 5 - ** L'entrée dans une corporation, ou tribu, est obligatoire pour pouvoir travailler. Mais cette
     admission, normalement payante, se fait généralement au moment du mariage, quand
     le jeune homme quitte le foyer paternel. Or Johannes ne se marie qu'en février 1769.
 
** Créée en 1746, elle s'est d'abord appelée "Kœchlin, Schmartzel et Cie",
     puis "Kœchlin, Dollfus et Cie".
 
 
 
 *
Max Dollfus donne comme date
    de création : entre 1802 et 1815.
    Les bâtiments qui l'abritent à sa     fondation sont vendus en 1822
    et on y installe alors le collège
    de la ville, puis le Gymnasium.
    Il se situait un peu au-delà de
    la porte Haute et est remplacé     aujourd'hui par un parking.

 
 
¤ Ces charges politiques ne l'empêchent pas de rester très investit dans les autres affaires de la cité. Il y fonde l'Académie préparatoire de commerce en 1781, qui va devenir, plus tard, l'Ecole supérieure de commerce*. Johannes Koechlin (ou Jean, en français) entre la même année comme coloriste et actionnaire dans la maison "Pierre Dollfus & Cie", la société de toiles peintes de Wesserling, dans la vallée de Guebwiller, dont il prend la direction en 1788.
Il s'y s'installe complètement avec sa famille vers 1794.
Le blocus imposé par la jeune République française à Mulhouse, par l'instal-lation de poste frontière tout autour du territoire de la ville freine considérable-
ment ses échanges économiques.Les manufactures du Haut-Rhin continuent à prospérer tandis que celle qui se trouvent intra-muros ont de plus en plus de difficultés à se maintenir.
Jean est de moins en moins souvent à Mulhouse dont il reste pourtant citoyen (ou dit alors "bourgeois"). Il y revient pourtant en 1801, et s'intéresse à l'ancienne entreprise paternelle qu'a repris et dirige seul depuis un an son fils Nicolas. Jean Koechlin et plusieurs autres de ses fils s'y investissent de manière active à partir de 1806, et la raison sociale en devient " Nicolas Kœchlin & Frères ". L'entreprise multiplie ses filiales, à Loerrach, dans le pays de Bade, à Masevaux, ... et devient un important groupe industriel, si grand qu'il faut le diviser en 1831, en quatre blocs indépendants quand Jean Koechlin en quitte la direction.
 
¤ Au moment de la réunion de Mulhouse à la France, en 1798, Johannes francise définitivement son prénom en Jean et Cléopha en Climène (le vrai équivalent français de Cleopha aurait été Cléophé, mais cette traduction en Climène est courante en Alsace)
 
¤
Jean Kœchlin et Climène Dollfus reviennent à Mulhouse, s'installer dans l'un des beaux hôtels du Nouveau Quartier bâti autour de la Bourse. Jean est membre de la nouvelle Société Industrielle de Mulhouse...
 
 
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*
*

 
C
omme le monde a changé depuis le temps de leur jeunesse ! Ils ont vu la Révolution française bouleverser l'Europe, changer la société et les règles ancestrales. Ils ont vécu la gloire de l'Empire, l'extraordinaire développement des entreprises textiles et la chute de Napoléon. La Restauration reste une époque faste même si les anciennes familles bourgeoises de Mulhouse restent réticentes face à la famille régnante des Bourbons.
 
¤
Jean et Climène et leurs nombreuse progéniture, naissent dans leur foyer, dont seulement quatre succombent dans leur toute petite enfance, ce qui est exceptionnel en cette période de forte mortalité infantile.

« Ma fille, va dire à ta fille, que la fille de sa fille pleure »
 

   aa                        b                      c                     d                   e
   

Jean Dollfus meurt quelques jours avant son 90e anniversaire. Cette longévité extraordinaire lui permet de connaître même plusieurs de ses arrières-arrières-petits-enfants !

 
 a
 Jean Koechlin,
 b sa fille Anne-Catherine     épouse Bourcart,
 c sa petite-fille M
    Marie Elisabeth épouse     Schlumberger,
 d son arrière-petite-fille     Catherine épouse
    Courant, et
 e son arrière-arrière-
    petite-fille Alice Emma
    (future Mme Boch)

              (silhouettes découpées)   
 Sources :  
Georges Koechlin 'Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, 1460-1914, impr. Meininger 1914-1919, notice 47 et sq  .
Max Dollfus " Histoire et généalogie de la famille Dollfus de Mulhouse...", E. Meininger, 1909, notice n° 298   
Daniel Bourcart et Jean Finiel 'Tableaux généalogiques de la famille Bourcart', 1978 
 
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