SB - VI.120.F      
       Johanne Rudolf Frey 184/248
né ou baptisé le 23 juillet 1746 à Lindau (D) le 24 avril 1811 à Schaffhausen (CH)
fils de Bernhard Frey (1715 - 1... ) 368/496 et de Anna Johanna Weber (17.. - 1753) 369/497
 il épouse le 23 avril 1772* à Schaffhausen (CH)  
Maria Magdalena Ammann 185/249
baptisée née le 26 septembre 1739 à Schaffhausen (CH) le 28 janvier 1809 à Schaffhausen (CH)
fille de Johann Jakob Ammann (1699 - 1777) 370/498 et de Catharina Rauschenbach (1701 - 1781) 371/499
 
 Enfants : 
(tous nés à Schaffhausen) :

  
**** Le livre des généalogies
       des familles suisses donne
       comme date de mariage
       le 26 avril 1773. Il s'agit
       peut-être de la date
       d'enregistrement de l'union
sur
       les registres de bourgeoisie ?
 
  
** Rudolf Frey part en 1811 pour
       le Brésil, où il développe
       une affaire de tabac.
       Il a deux
fils Johann R.
       et Lukas Zacharias,        
       ce dernier est l'ancêtre
       de la branche brésilienne
       de la famille.

 
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Johann Jakob Frey (24.05.1773 - 21.04.1837), a
il épouse le 10.08.1795 Anna Maria Pfister (27.12.1774 - 05.04.1862)
Johann Rudolf Frey (25.05.1782 - 09.02.1835)**, b
il épouse le 07.08.1809 Franziska Salomea Jezler (19.11.1787 - 25.09.1850)
Johann Heinrich Frey (01.05.1784 - 02.11.1863), c
il épouse le 16.01.1812 Elisabetha Maurer (04.08.1788 - 24.09.1861)
Bernhard Conrad Frey (01.08.1785 - 10.11.1856), 92/124 , il épouse
le 16.01.1812 Anna Maria Joos (28.12.1791 - 10.04.1862) 93/125
, .
 
¤
Johann Rudolf Frey appartient à une vieille famille de Lindau au bord du lac de Constance, où son père, Bernhard Frey, est tonnelier et marchand de vin.
  
L
e jeune homme se lance dans le commerce. Il quitte Lindau pour Schaffhausen (Schaffhouse, en français), où il s'installe en 1767. Il a 21 ans.
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  *
Elle
existe toujours,
   
  à Schaffouse.


Rudolf Frey entre comme commis dans une maison de commerce honorablement connue, celle de Johann Jakob Ammann.
Après 5 années de travail sous les ordres de ce dernier, il obtient la main de la fille de son patron. Il épouse en 1772 Maria Magdalena Ammann, son aînée de 7 ans !

¤ Mais leur vie commune est courte. Quelques mois après son mariage, Johann Rudolf part pour Le Havres pour fonder avec un ami une succursale commerciale sous la raison sociale de "Roth & Frey". Il demeure 6 ans dans cette ville portuaire, loin de son épouse.
Entre temps Maria Magdalena a mis au monde son premier enfant, un fils qu'elle prénomme comme son propre père, le vieux commerçant, Johann Jacob. La maman est âgée alors de 34 ans mais la naissance semble bien se passer...


¤
Johann Rudolf revient au début de l'année 1779 à Schaffhouse, à la mort de son beau-père. Il découvre son petit garçon de 6 ans. Au printemps, il acquière pour 4 000 florins de droit de bourgeoisie de Schaffhouse. Le voici citoyen Helvétique. Un peu plus tard dans l'année, il est reçut dans la corporation "Zum Rüden", condition indispensable pour exercer son métier de commerçant (Kauffmann) en tant que maître. Il habite avec son épouse et son fils la maison "Zum Grossen Weiberg" *

¤ La succession de Johan Jakob Ammann réglée, il s'associe avec son beau-frère Johann Heinrich Ammann pour poursuivre les affaires commerciales de la famille Ammann sous le nom de "Ammann & Frey".

 
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 *** Elle existe toujours,
      
à Schaffouse.

 *** Colorants naturelles.
       Indigo: plante tinctoriale, cultivé
       dans le sud, permettant de teinter
       les tissus en bleu. Cochenille : insecte
       permettant d'obtenir le teinte rouge.
 *** Le blocus continentale empêche
       l'Angleterre de commercer avec
       l'Europe continentale.
       C'est la réponse de Napoléon Ier
        trouve face à la maîtrise des mers
       qui permet au Royaume Uni de
       contrôler les échange maritime et de
       couper la France et ses alliés de leur        colonies. Protectionniste, ce blocus
       n'a pas comme seule objectif de
       protéger les industries européennes
       de la concurrence anglaise mais aussi
       d'essayer d'asphyxier l'économie
       anglaise en la privant d'une partie
       de ses débouchés.

 
Johann Rudolf est un homme prospère, respecté pour sa réussite et son savoirs-faire. Mais il est jalousé aussi par quelques familles autochtones moins à l'aise financièrement qui lui reproche d'être un "étranger" et de leur enlevé par son succès une part de leur possible revenu... Il n'y a là rien de nouveau !
Johann Rudolf rachète à son beau-frère Johann Heinrich Ammann pour 8 500 florins une grande maison "Zum Vorderen Tiergarten" *, où s'installe son fils aîné Jakob qui se marie en 1795.
En 1802, l'association entre Johann Rudolf et son beau-frère Ammann est dissoute t Johann Rudolf fonde une nouvelle affaire avec ses enfants sous la raison sociale "Frey & Sohn" (Frey & Fils). Leur société s'occupe principalement du commerce de coton, d'indigo, de cochenille**, de café et de sucre. Les affaires marchent bien malgré le Blocus Continentale*** imposé par Napoléon 1er. Elle accepte aussi le dépôts d'objets précieux confiés à sa garde et aussi des opérations de banque. Ils ont deux succursales à Cadix et Alexandrie.
 
¤
Maria Magdalena s'éteint dans sa 70e année en janvier 1809.
Johann Rudolf se casse malencontreusement la jambe à l'âge de 65 ans. Le voici grabataire. Il ne se remet pas de cette facture alors redoutable pour les vieilles gens et meurt en avril 1811.
 
¤
Leurs fils, sauf Rudolf qui ne participe pas directement à l'entreprise, poursuivent l'affaire commerciale, mais ils n'ont pas le génie de leur père. Jakob l'aîné est le premier a quitter l'association avant que les affaires ne périclitent. En effet la situation internationale, avec la chute de l'Empire et le remodelage de l'Europe et la nouvelle donne des échanges internationaux ne leur ait pas favorable...
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*** Allusion aux maisons qu'habitent
      ses deux branches de la famille :
      Henri (1813-1884) le fils
      de Johann Heinrich
      et Ferdinand (1817-1872) fils
      de Berhnard.

*** Théodore Frey (1825-1894)
      et Robert Frey (1825-1891)
.
 

    
Les trois cadets sesont associé pour faire des investissements importants à Guebwiller, en Alsace. Mais leur placements sont mal choisis ou mal gérés et leur occasionnent de grosses pertes. C'est au prix d'un gros sacrifice financier qu'ils arrivent à se retirer de l'affaire.
Rudolf qui avait choisi d'investir le reste de sa fortune dans une autre filature plutôt que dans le commerce familiale, y voit sombrer la plus grande part de ses revenus et de son capital.

Ce sont des jeunes gens de la génération suivante qui vont pourvoir redresser un peu les choses à Guebwiller et y lancer vraiment le textile Frey. D'abord Henri, du "Mohren" et son cousin Ferdinand, du "Goldtein" *, que rejoignent plus tard Théodore, le frère de Ferdinand et Robert, le frère de Henri **.
Les quatre cousins épousent des filles d'industriels Haut-rhinois.
 
Sources :  
Elisabeth Peyer, Rudolf, Michel et Marcel et Frey : "Die Familie Frey … = La famille Frey, de   Schaffhouse, 1746-1967"  
Jean-Marie-Scmitt 'De la capitale seigneuriale à la "Mulhouse des Vosges. Origines et débuts de l'industrialisation à Guebwiller"  
in ''Bulletin de la SIM n° 787 : Guebwiller et le Forival', 10.1984, pp.  
02/2002
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