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V-5-F

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Charles Le Duc et Barbe Mangin

Charles Joseph Le Duc 84/116
né 10 août 1767 à Montpellier (34)
le 5 juillet 1809* près d'Engerdorff (D)
fils de Joseph Le Duc (~1725-1814) 168/232
et de Anne Justamon (1734-1809) 85/117
épouse le 16 octobre 1796** à Metz (57)
Barbe Mangin 85/117
née le 12 Juin 1771 à Metz (54) le 18 avril 1841
fille de Sébastien Mangin (~1731-1803) 170/234
et Dorothée Bourgeon (~1735-1799) 171/235

*** la veille de la bataille de Wagram,
*** 16 octobre 1796 ou "25 vendémiaire an V de la République une et indivisible". Il s'agit de la date de l'enregistrement sur l'état civil de Metz.

.	Au moins 3 enfants : 1) Louise Caroline Le Duc (09.12.179* ?- 18..) 2) Charlotte Louise Antoinette Leduc (28.01.1798 - 18.. ) 3) Prosper Le Duc (31.10.1799 - 15.03.1866), 42/58, 42/58 1) il épouse le 28.11.1826 Adélaïde Watrin (29.10.1800 - 21.07.1871) 43/59 9 décembre 1792 ou "19 frimaire an VI de la République une et indivisible" ** 28 janvier 1798 ou "9 nivôse an VI"
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			¤ Charles Leduc (ou Le Duc) appartient à une familles de militaire. Lui qui est connu parmi ses descendants comme étant le "colonel Leduc" hésite un moment à quitter le métier des armes pour s'orienter vers une carrière médicale au sein de l'armée. Il est vrai que sous l'Ancien Régime, un roturier ne peut pas devenir officier, et ne peut espérer que des postes subalternes. Le bouleversement social qu'amène la Révolution Française ouvre de nouvelles perspectives aux hommes résolus, pourvus d'une instruction suffisante.
Mémoires parallèles.			¤ Adolescent, le jeune Leduc s'engage comme cavalier le 13 mars 1782 , dans le."6e Régiment de Chevaux Légers", qui devient l'année suivante "La Marche Cavalerie". Il a 14 ans 1/2. En mai 1785, il obtient un "congé de grâce" et se fait remplacer. En effet, il envisage de faire une carrière d'officier de santé et a déjà commencé sa formation de médecine. Pendant 4 ans il suit des cours d'anatomie et de chirurgie. Il est reçu chirurgien surnuméraire à l'examen de mai 1788. Il a un peu plus de 20 ans et sert comme chirurgien jusqu'en avril 1791 à l'hôpital de Metz. (Le chirurgien major de cet établissement lui délivre en 1793 un certificat attestant sa formation et ses années de services [certificat] . . ¤ Voici la Révolution. Au moment des troubles de Nancy, en septembre 1790, il se joint aux troupes régulières qui ramènent l'ordre. Il fait preuve à cette occasion de beaucoup de courage et de sang froid. Ses compagnons de combats, grenadiers du Régiment d'Auvergne, le "prient de bien vouloir se décorer des grenades*** qu'ils lui donnent en signe de leur estime et de leur affection" [grenade d'or] .
.13 mars 1782 Charles
s'engage à l'âge de quatorze ans dans le 6eRt. de Chevaux Légers
L'affaire de Nancy: le 31 août 1790, le régiment Suisse des Chateauxvieux se soulève, obligeant d'autres troupes à intervenir pour mâter la rébellion.. Les décorations ont été supprimées comme toutes les autres distinctions ou privilèges la fameuse nuit du 4 Août 1789. Il ne faut pas confondre cette grenade décernée à Charles par ses camarades de combats avec les "grenades d'honneurs" instituées par le 1er Consul à partir de l'an VIII et dont les titulaires sont devenus de plein droit membre de la légion d'honneur...
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Brevet de chef d'escadron de Charles Joseph Leduc, daté du 27 floréal an XI (17 mai 1802)		Le jeune homme quitte alors l'hôpital et le service de santé pour se joindre au 1er bataillon de la Garde Nationale de Metz dont il est élu sous-lieutenant le 15 février 1791, puis lieutenant et capitaine au 2e Bataillon de Volontaires de la Moselle le 14 août, et enfin colonel en second du 7e bataillon en mai 1792. Ces grades sont propres à la garde nationale et n'ont aucune valeur pour l'armée nationale. . ¤ En octobre 1792, il décide de s'engager en qualité de capitaine de la Légion des Hussards des Ardennes. Le voici réellement soldat de la République. En septembre 1793, son corps devient le 23e Régiment de Chasseurs à Cheval, faisant campagne aux Armées du Centre, des Ardennes et du Nord entre 1792 et 1794 [équipement] . . Charles Joseph est nommé chef d'escadron, à titre provisoire, en septembre 1793. Quelques jours après, il sauve l'avant-poste et ramène les hommes qui le composent dans la place de Maubeuge sans aucune perte. Le Comité de Salut Public le confirme dans son grade l'année suivante, le 1er novembre 1794. Dans les armées de la République, les promotions peuvent être rapides. C'est que la mort éclaircit les rangs... Un soldat courageux et muni d'un minimum d'instruction peut espérer un carrière fulgurante. Notre chef d'escadron sert aux armées du Nord, de Sambre et Meuse, de Mayenne et du Rhin entre 1795 et 1801.
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* Le registre de mariage mentionnant sa date exacte de naissance, il n'y a aucune ambiguïté possible et l'erreur est manifeste. . ** C'est ainsi qu'est conservé la déclaration de naissance de Caroline Leduc, faite par devant René Oeppen, bailli de la commune d'Elsen, dans la région de Cologne, en Allemagne, en décembre 1797. Joseph Leduc s'est fait accompagner, pour faire établir cet acte, de deux témoins, son chef de brigade, Antoine Louis Crest St Germain, et l'épouse de ce dernier, Louise Maÿeur.		Metz reste quand même son principal lieu de résidence. Il y a fait la connaissance d'une jeune ouvrière de mode, Barbe Mangin, fille d'un imprimeur messin. Le mariage civil est enregistré le 25 vendémiaire an V (automne 1796) sur les registres d'Etats civils de la ville de Metz. . ¤ Barbe Mangin est née à Metz. Elle dépend de la paroisse St Etienne. Le curé, distrait, l'inscrit comme "Nicolas (sic) fille de Sébastien Mangin..." * Elle reçoit le prénom de sa marraine, Marie Barbe Leroy, de la paroisse St Simplice de Metz. Son père est imprimeur. Son épouse le suit dans ses déplacements, de caserne et caserne. C'est ainsi que leur fille Caroline nait à Elsen (D) en 1797, sa sœur Charlotte Louise Antoinette à Doveren (B) en 1798 et leur fils Prosper à Lons-le-Saunier (39) en 1799.Il n'est donc pas facile de reconstituer avec certitude la composition de la famille à cause de ses nombreux mutations. Joseph a la précaution de se faire délivrer une copie de la déclaration de naissance de ses enfants** [déclaration] . . ¤ La légion d'honneur, créé par Napoléon 1er pour récompenser les plus méritants et les plus courageux, favorise l'émulation. Joseph Leduc voit plusieurs de ses condisciples recevoir cette marque d'honneur. Il entreprend alors des démarches pour faire valoir ses mérites et les nombreuses fois où il s'est particulièrement fait remarquer . Il retrace sa valeureuse carrière depuis l'Affaire de Nancy où son courage lui a valu une première médaille (interne au bataillon qui la lui a décerné) jusqu'à ce jour. Sa doléance est entendue et il a la joie d'être fait membre (chevalier) de la Légion d'Honneur le 23 frimaire an XII (15 décembre 1803) [autographe du serment] .


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Signature du serment t....................		¤ Charles poursuit sa carrière d'officier sous l'Empire. Il reste longtemps chef d'escadron de son régiment de chasseurs à cheval. Il fait partie de l'armée de Hanovre en 1803 à 1805, de celle d'Italie en 1805, de la Grande Armée en 1806-1807. Le 18 avril 1807 Joseph Leduc devient colonel à la suite.
		En juillet 1808 il est promu à l'emploi de colonel du 19e Chasseurs à Cheval. Il a 40 ans et a derrière lui déjà 23 ans de services armées. C'est en cette qualité qu'il prend part à la campagne de 1809 contre l'Autriche. En effet, en 1809 Napoléon 1er doit faire face à une cinquième coalition, qui réunit contre lui l'Angleterre, l'Espagne et l'Autriche. La situation est difficile car la France s'enlise dans la péninsule ibérique où Joseph Bonaparte n'arrive pas à s'imposer. Mais Napoléon rassemble ses troupes et se lance dans une nouvelle campagne en Allemagne. Il marche de victoire en victoire. Il gagne la bataille d'Eckmühl, le 22 avril, celle d'Essling, le 22 mai, ... C'est l'occasion de glaner des honneurs et des titres. Joseph Leduc en reçoit sa part. Il se distingue à la bataille d'Essling où il est blessé d'un coup de baïonnette à la main gauche alors qu'il charge "avec vigueur" un régiment hongrois à Gerossaspen. Le 27 juin, il est nommé officier de la Légion d'honneur et se voit garantir une rente qui va avec cette distinction. Les affrontements avec les armées autrichiennes se poursuivent.
* C'est après la victoire napoléonienne de Wagram, que l'Autriche accepte de signer la paix de.Vienne en octobre. L'année suivante Napoléon épouse Marie-Louise, la.fille de l'Empereur.		. Pendant la bataille d'Engerdorff, Joseph Leduc est mortellement blessé par un boulet de canon et succombe le 5 juillet 1809, la veille de la bataille de Wagram*
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Ses quelques effets et habits, ainsi que ses chevaux sont partagés entre ses compagnons qui font parvenir l'argent ainsi recueilli à sa veuve.

¤ A la mort de son mari, dans un élan de désespoir, Barbe rassemble tous les carnets de notes de Charles Leduc et les brûle.
Il est probable qu'elle se jure que son fils ne sera jamais soldat.

Veuve, elle revient s'installer en Moselle, sa région d'origine.

Prosper est pensionnaire au lycée de Metz.
Barbe fait des pieds et des mains pour que ce fils unique bénéficie des titres de son père prématurément disparu, notamment la légion d'honneur et les rentes qui l'accompagnent ainsi que les terres en Allemagne , qui avait été attribuées au colonel Leduc.

¤ En 1812, Napoléon 1er accorde à Prosper des armoiries et confirme en sa faveur le titre de officier de la légion d'honneur donné à son père.

Sources : Y. F. de F. : traditions orales ; archives familiales Pignon et Oléron
E. Siben : 'Notes et souvenirs' ; Y. F. de F. (album Siben);
Copies d'actes d'Etat Civil de Metz
[à consulter aux Archives son dossier de la légion d'honneur LH 1544 dossier 16]
- 07/2004

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Geo

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