Alice Jacquel et René Schoen en 1919
René
Gustave-Adolphe Frédéric
Schœn
4/6b
né
le 18 avril 1885 à Mulhouse (68)
len septembre 1946 à à Molsheim
(67)
fils de Gustave-Adolphe Schœn
(1848-1926) 8/12
et de Mathilde Lambling (1860-1937)
8/13
il
épouse le 3 mai 1919 à Neuwiller par Rothau
(67)
Alice Jaquel 5/7b
née
le 29 juin 1891à Natzwiller
(67)
le 5 septembre 1971 à Paris (75)
fille de Charles Frédéric Jacquel
(1855-1937)
et de Aline Zweiffel (1855-1916)
1) Renaud Schœn, né le 05.03.1922 2ba a il épouse
le 23.10 et le 27.11.1948 à Molsheim Renée dite Ninon de Montmollin
2) Ariane Schœn née le 10.09.1927 3ba b elle épouse
le 03.03.1956 (ou le 13.04 ?) à Paris Georges Levy né le 18.12.1921
¤ René Schœn grandit à Mulhouse. Mais très vite son horizon s'élargit.Ses parents l'emmènent avec son frère Pierre, dés qu'ils sont assez grands pour les suivre, sillonner à bicyclettes les routes de l'Est de la France.
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Avec eux, le jeune garçon puis le jeune homme découvre d'autres lieux de Suisse, d'Allemagne, d'Italie ou de France.
¤ Alice Jacquel est la fille cadette de Frédéric Jacquel, un industriel de Natzwiller (67), au-dessus de Rothau, grande région textile.
Son grand-père, le père de Frédéric Jacquel, Paul Emile Jacquel (1826-1898) est un précurseur et un inventeur plein d'imagination. Il passe bien des heures dans son bureau à mettre au point des maquettes. Il a l'idée de quelques améliorations techniques qu'il met en pratique dans son entreprise de tissage. Mais son esprit inventif l'entraîne à se pencher sur des problèmes bien différents du textile. Il investit ainsi beaucoup de temps (et d'argent) dans la réalisation d'un "bateau-pousseur" pour péniche, imaginant avec plus d'un demi-siècle d'avance, ce système aujourd'hui largement utilisé dans la navigation fluviale, pour propulser d'énormes barges standards. Paul Jacquel arrive à faire construire deux spécimens grandeur nature qui circulent sur le Rhin et sur le Danube, mais ses finances ne lui permettent pas d'aller plus loin.
Le grand-père de Frédéric Jacquel, Jean-Frédéric Jacquel (1796-1885), natif de Rothau, est le créateur de l'entreprise Jacquel à Natzwiller en 1840.
Alice Jacquel est née dans la belle maison de maître qui surplombe les bâtiments de l'usine. L'entreprise de filature fournit du travail à tout le village.Elle a deux frères aînés, Paul (1880 - 1964) et Maurice (1883 - 1955) et une soeur cadette Marguerite*.Les deux garçons entrent dans l'entreprise familiale et succèdent à leur père**.
* Elle a aussi une sœur aînée, Lina, décédée en 1899, à l'âge de 12 ans
à Strasbourg.
** Pour le devenir de l'usine, se reporter à la notice de Jean-Pierre Schœn,
fils de Marguerite Jacquel
René Schœn
¤ Vers 1914, René a l'occasion de croiser une charmante jeune fille dont il tombe amoureux, c'est Alice . Par un amusant hasard, la famille Jacquel, qui n'est pas au courant de cette idylle naissante, présente la jeune fille à Pierre Schœn, un jeune homme à marier plein d'avenir. Evidemment Alice ne se montre pas particulièrement emballée, puisqu'elle a donné son cœur au frère cadet du jeune homme !
Elle va devoir l'attendre 4 ans.
Quand éclate la Première Guerre Mondiale, la famille Schœn se réfugie en Suisse. René regarde avec envie le sort de son frère aîné qui a passé clandestinement la frontière pour s'engager dans l'armée française sous un faux nom*. Il aimerait imiter son exemple, et Pierre lui écrit pour l'en dissuader, trouvant que le sacrifice de l'un des fils Schœn est suffisant sur l'autel de la guerre et de ses horreurs, car la réalité des tranchées n'a rien d'héroïque. René trouve quand même à servir, en s'engageant pour commencer dans la Croix Rouge.
¤ 1918 : l'Alsace redevient française, à la grande joie des familles Schœn et Jaquel **.
¤ René Schœn devient ingénieur.
Il s'installe dans le Bas-Rhin.
En effet, Alfred de Glehn (1848 - <1951), un des directeurs Mulhousiens de la firme mondiale SACM (Société Alsacienne de Construction Mécanique), grand ami de ses parents et complice de leur randonnée à vélos dont il s'est fait le reporter-photographe, lui ouvre la porte de la SACM-Strasbourg, à Graffenstaden, où le jeune homme fait ses premières armes dans le métier.
* Nés en Alsace, de parents Alsaciens, René et Pierre sont de nationalité allemande.
** Voir la photographie patriotique de René et Alice en 1919.
¤ René Schœn demander la main d'Alice, l'une des charmantes filles du filateur de Natzwiller.
Quand les parents de René viennent faire connaissance avec les futurs beaux-parents de leur fils cadet, ils découvrent une famille charmante et unie. Mais les sujets de conversations tournent toujours autour de la mécanique, de problèmes techniques et de gestion d'usines. Les Jacquel ne montrent aucun intérêt pour les discussions littéraires ou humanistes. L'Affaire Dreyfus et le combat pour les droits de l'homme qu'elle a suscité n'évoque rien à Frédéric Jacquel, alors que Gustave et Mathilde furent alors en 1895 de farouches dreyfusards.
René et Alice célèbre leur mariage dans la paroisse de la jeune femme, à Neuwiller en mai 1919.
C'est probablement au moment de ce mariage que Pierre Schœn 4/6a, le frère aîné de René, encore célibataire, fait la connaissance de Marguerite, la benjamine de la famille Jacquel. Ils ont sûrement l'occasion de se revoir à Strasbourg chez leurs belle-soeur et beau-frère. Ce qui est ainsi que se noue une nouvelle alliance entre les deux familles, un peu plus d'un an plus tard, en juin 1920.
¤ René et Alice s'installent à Strasbourg (rue Jules Ehrmann ?). Leurs petits noms affectueux, l'un envers l'autre, sont "mon loup", "ma louve". Ils ont un fils et une fille, Renaud et Ariane. Comme leur mère n'appelle jamais son mari autrement que loup, pour les enfants, il est tout naturellement "Paloup" et non papa.
¤ René Schoen devient directeur d'une usine de retorderie à Molsheim. En l'honneur de sa fille, René appelle un des fils de leur production, le "fil d'Ariane"
