SB_IV.20.M | |||
Jean Henry Engel 36/52 né le 15 octobre 1793 à Basel (CH) le 19 janvier 1857 à Mulhouse ou Ensisheim (68) fils de Claudius Engel (1749 - 1805) 72/04 et de Catharina Baumgartner (1756 - 1832) 73/105 il épouse le 15 février 1818 à Mulhouse* (68) Anne Suzanne Mengis 37/53 née le 23 prairial an VII (11 juin 1799) à Mulhouse* (68) le 9 mars 1877 à Mulhouse* (68) fille de Franz Mengis (~1765 - 18.. ) 74/106 et de Suzanne Volmar (~1766 - 18.. ) 75/107 |
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Enfants
(tous nés à Mulhouse) :
1) Suzanne Henriette Engel (30.04.1819 - 12.02.1830) a 2) Rosalie Emilie** Engel (20.04.1822 - 19.05.1870) b elle épouse le 02.08.1852 Joseph Schürer 3) Julie Adèle Engel (17.08.1824 - 26.04.1826) c 4) Jean Henry Engel (03.04.1826 - 30.04.1826) d 5) Henry Emile Engel (19.11.1827 - 21.09.1901, à Paris) e il épouse le 22.08.1857 Amélie Gegenbauer (06.03.1830 - 21.07.1906) 6) Henry Engel (23 ou 25.03.1831 - 04.09.1904) f il épouse le 21.10.1858 Adélaïde Madeleine Engel (04.10.1833 - 18.11.1891) 7) Gustave Engel (22.09.1838 - 27.08.1924) g il épouse le 13 mai 1876, à Moscow Cécile Meyer 8) Albert Henry Engel (02.07.1838 - 27.08.1924) 18/26 il épouse le 28.05.1864 Antoinette Eckardt (22.11.1840 - 05.02.1910) 19/27 9) Charles Engel (07 ou 08.08.1841 - 12.01.1932 à Bois-Colombes) i il épouse le 06.08.1870, à Paris Julia Stéphanie Marie Labey (31.07.1849 - 05.12.1926) |
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* a ppelée Mulhausen jusqu'en 1848 et de 1871 à 1918. ** ou Rosalie Amélie. | |||
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¤ Jean Henry Engel est né à Bâle où son père exerce la profession de tailleur depuis une bonne dizaine d'années. Il semble que la famille Engel soit revenue à Mulhouse un peu avant 1798, date de la réunion de la petite république libre, alliée des cantons suisses, à la France. Quelques semaines plus tard, les troupes françaises ont aussi envahi le canton de Bâle, y bouleversant comme à Mulhouse l'ordre ancien. A Mulhouse, Claude Engel trouve du travail comme imprimeur dans une des manufactures d'Indienne. Il habite la ville haute, la maison n° 680. En effet, avec la fin du blocus, l'économie reprend à Mulhouse. Et Henry apprend le métier de cordonnier. |
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* Un de ses fils fait don au musée |
¤ Suzanne Mengis a vu le jour pas très loin de là, rue du bourg, dans la maison n° 671, une petite maison de la rue, autrefois de sinistre réputation, à cause du métier de son locataire... En effet son père a été le dernier bourreau en titre de la ville de Mulhouse. C'est probablement parce qu'ils habitent le même quartier que Henry et Suzanne ont l'occasion de se rencontrer. Ils sont jeunes tous les deux. Il a 25 ans et un métier qui lui permet de faire vivre une famille. Elle en a 19, et en ces premières années de la restauration, bien des tabous anciens n'ont plus court. Et un petit cordonnier peut sans honte épouser la fille de l'ancien exécuteur des hautes uvres de Mulhouse. Il n'en aurait pas été de même 20 ans avant où les veuves et filles de bourreaux ne pouvaient se marier qu'avec des bourreaux...* |
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historique
du glaive de justice
de l'ancienne République de Mulhouse. Son grand-père l'avait conservé, lui substituant une vieille épée prise dans les réserves de l'arsenal... |
¤ Le couple s'installe... Neuf enfants naissent. Deux décèdent à un âge si tendre, emportés probablement par le même mal, que les derniers-nés de la famille ne semblent jamais en avoir entendu parlé. Il est malheureusement si courant encore en ces années-là de perdre de jeunes enfants. |
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... C'est cette lame anonyme qui fut brisée symboliquement lors des cérémonies marquant la Réunion de Mulhouse avec la France en mars 1798. - - - - - - |
L'aînée meurt aussi à l'âge de 11 ans. Tous les autres vont se marier. Mais Henry Engel ne voit que le mariage de sa fille aînée, Rosalie Emilie qui épouse à Mulhouse Joseph Shürer... ¤ Suzanne devient une grand-mère, chargée d'ans qui a déjà vu dans sa longue vie bien des bouleversements, mais une douloureuse déchirure reste à vivre : L'année 1870 est une année de deuil. C'est d'abord le décès de Rosalie Emilie et à l'automne, la défaite de la France face à la Prusse. La cession de l'Alsace-Lorraine, suite au traité de Versailles, est un drame pour la famille. Certains resteront en Alsace à proximité de Suzanne Mengis, d'autres s'expatrient définitivement : Emile, qui est devenu dessinateur, a trouvé un poste intéressant à Paris en 1857, chez "Hartmann & Fils". Henry travaille comme mécanicien à Mulhouse et épouse en 1858 Adélaïde Madeleine Engel, sa cousine germaine, fille de Jean-Georges (1785 - 1847), tailleur à Thann (68). Gustave, qui est graveur sur rouleau, encore une autre spécialité liée à l'impression sur étoffe, est parti chercher du travail en Russie, où il se marie. Il reviendra s'installer à la fin de sa vie à Paris, comme rentier. Albert fait carrière comme manufacturier à Mulhouse, après avoir gravi tous les échelons, du saute-ruisseau au directeur. Charles, lui aussi dessinateur, est installé à Paris depuis son mariage. |
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