SB - VI.78.M  
     Chapelle St-Jean, à Mulhouse  
Johannes dit "Nachtwagen" Dollfus  142/206
 baptisé le 28 novembre 1741 à Illzach (68)
  le . . . . . . 1807 à Colmar (68)              
   fils de Hans Caspar Dollfus (1700 - 1788) 284/412
   et de Chrischona Pfaf (1710 - 1782) 285/413
            il épouse le 30 septembre 1764 à Mulhouse** (68)
Elisabeth Risler  143/207     
baptisée le 12 mars 1745 à Mulhouse (68)
    le 14 mars 1803 à Mulhouse (68)            
  fille de Jacob Risler (1709 - 1760) 286/414
  et de Elisabeth Risler (1714 - 1798) 287/415
 
Enfants 
 
(Tous baptisés à l'église St Etienne de Mulhouse,
et sauf indication contraire, morts à Mulhouse) :
1)

2)

3)
4)
5)
6)
Elisabeth Dollfus (13.09.1765 - 23.11.1831), 71/103,
elle épouse le 17.11.1790 Martin Hartmann (07.01.1766 - 03.02.1814) 70/102,
Chrischona Dollfus (13.01.1767 - 27.07.1829), b
elle épouse le 01.05.1793 Johann Jacob von Peyer
Johann-Caspar Dollfus (24.07.1768 - 07.05.1769), c
Martha Dollfus (18.02.1770 - 17.03.1803), d
Maria-Magdalena Dollfus (29.03.1772 - 28.06.1810, à Rixheim), e
Judith Dollfus (07.07.1774 - 10.07.1774), f
  

*
**
L'ordre des chevaliers teutoniques et celui des chevaliers de St Jean ont un administrateur laïc.
Ou plus exactement, comme on disait alors : Mulhausen.
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¤
Le père de Johannes (Jean) Dollfus (ou Dollfuss), est pasteur de l'église d'Illzach depuis 1738*. C'est ce qui explique la naissance de Johannes dans ce petit village rural aux portes de Mulhouse qui appartient à la ville depuis 1437.
Le prénom de Johannes (et ses variantes Hans, Hanns, Johans...) étant fréquent à Mulhouse, et pour se distinguer de ses homonymes, il est courant d'avoir un surnom. Celui de notre jeune homme est "Nachtwagen".
 
Comme ses quatre frères, il choisit un métier dans l'habillement et devient fabriquant de bas. Pour pouvoir s'installer à son compte, son apprentissage terminé, il s'inscrit à la tribu (corporation) des Tailleurs, le 18 décembre 1763. Ce qui lui permet de se marier. Dans l'ancienne république de Mulhouse, le mariage et l'entrée dans une corporation se font à quelques semaines d'intervalle.

¤ Le père d'Elisabeth Risler (ou Rissler) fait partie du conseil de la ville libre de Mulhouse depuis 1747. Il occupe le poste de trésorier de la cité à partir de 1756. C'est donc un homme influent et riche.

¤ Trois ans après son mariage, il est reçu à la tribu des Agriculteurs, le 27 septembre 1767. Il a bénéficié d'une bonne instruction, ce qui lui permet d'assumer le poste d'administrateur de l'ordre teutonique.
 
En
effet, bien qu'ayant opté pour la Réforme au début du XVIe siècle, la ville de Mulhouse n'a pas sécularisé tous les biens des congrégations religieuses. C'est ainsi que l'ordre des chevaliers teutoniques et celui des chevaliers de St Jean ont un administrateur laïc nommé parmi les bourgeois de Mulhouse. Il est possible que son beau-père ait appuyé sa demande.

 *
Ou 1737 d'après la brochure publiée à l'occasion du tricentenaire du temple protestant d'Illzach.
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¤ Johannes et Elisabeth ont dépassé la quarantaine quand Mulhouse change de statut et renonce à son indépendance en se réunissant à la France en 1798. La vie des mulhousiens s'en trouve profondément bouleversée.

¤ Leur fils unique est mort à l'âge de 1 ans en 1769, leur benjamine ne survit que 3 jours.

Parmi leur quatre filles restantes, trois se marient :
- L'aînée, Elisabeth, épouse un marchant de fer, Martin Hartmann, d'une ancienne famille patricienne de Mulhouse.
- Sa sœur cadette, Chrischona, épouse un docteur en médecine. Son époux, Johann-Jacob von Peyer, appartient à une famille originaire de Schaffhouse (CH). Son beau-père, Karl-Jacob von Peyer, mort en 1791, était le chef de la confrérie des Frères Moraves de Neuwied (Brüdergemeinde) et sa belle-mère, qui s'appelle aussi Elisabeth, décédée en 1789, avait épousé en 1ère noces un Johannes Dollfus, qui n'est autre que le cousin germain de Hans Caspar Dollfus 284/412.
-
La plus jeune, Maria-Magdalena, se marie avec un manufacturier d'origine zurichoise, Hans-Jacob (Jean-Jacques) Naegely. Associé de 1802 à 1816 dans la fabrique de papiers peints Jean Zuber & Cie, de Rixheim, il crée vers 1816 une filature de coton à Mulhouse reprise, à sa mort, par son fils.

Sources :  
Max Dollfus, 'Histoire et généalogie de la famille Dollfus de Mulhouse', 1909, notices n° 65 et 297   

02/2001 
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