SB - VI.96.F | ||||
Hans Heinrich Burckhard* 160/224 né le 15 avril 1753 à Richterswyl (CH) le 27 août 1797 à Richterswil (CH) fils de Hans Burkhart* (1688 - 1764) 320/448 et de Susanna Gattiker (1697 - 1735 ?) 321/449 il épouse en 28 mai 1752* à Richterswyl (CH) Barbara Wymann 161/225 née le 11 janvier 1735 à Richterswil (CH) le 15 octobre 1801 à Richterswil ? (CH) fille de Hans Heinrich Wymann (1705 - 1...) 322/450 et de Anna Eschmann (17.. - 1...) 323/451 |
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Johann
Heinrich Burckhard et Barbara Wymann, vers 1760
(d'après le "Grenzpost am Zurichsee", novembre 1965, coll. privée, Genève) |
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* L'orthographe des noms de famille n'est pas encore fixée | ||||
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D'après le registre des décès
(Todtenbuch) Daniel Bourcart et Jean Finiel indiquent un fils |
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** Elle a été démolie pour céder sa place au train dont les voies suivent la rive du lac. ** Cet achat lui vaut des tracas puisqu'un nommé Stricker est aller plaider devant le tribunal de bailliage en vue de la reconnaissance de cette transaction.. |
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C'est sans doute elle aussi qui pousse leur fils aîné, Hans Heinrich, à partir à Genève, et de là en Alsace pour se lancer dans l'industrie textile, Richterswil et le canton de Zurich, placés sous des règlements contraignants des corporations, ne permettant plus d'étendre l'affaire. ¤ Les contacts commerciaux, les gens de passage à Richterswil, ouvrent les Burckhard sur d'autres horizons : Goethe y vient deux fois, une première fois en 1775 et une seconde en 1797, mais il est peut-être descendu aux "Trois Rois" et non à l'Ange ou au Corbeau. Hans Heinrich est simplement un témoin de ces hommes cultivés du XVIIIe qui commencent à traverser la Suisse pour le plaisir. Le carcan rigide de la vie villageoise doit leur sembler étroit, d'autant plus que Hans Heinrich a le même caractère un peu vif que son père. |
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Richterswil
(détail),
les différentes auberges du village sont bien visibles : à gauche, en avant l'auberge de "l'Ange" (Engel), juste derrière elle, le "Cheval Blanc" (Rössli) au centre, avec son toit à quatre pends, l'auberge du "Corbeau (Raben), rebâtie vers 1764, à droite l'auberge des "Trois Rois" (Drei Könige), construite en 1797 |
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Le 22 août 1744, (il a juste 20 ans) il est condamné à l'amende pour avoir rossé des concitoyens "se disant paisibles". Le jugement ne précise pas le motif de la rixe, on sait simplement qu'il y a une femme parmi les victimes. L'année suivante, nouvelle amende, pour avoir rossé un de ses domestiques. Comme aubergiste de l'Ange, nouveau démêlé en septembre 1756. Pas pour une bagarre cette fois, mais "parce qu'il s'est montré un peu trop exubérant" à la noce du pasteur de la paroisse. L'amende de 5 livres s'accompagne d'une réprimande. Plus tard, alors tenancier du Corbeau, il est condamné à 3 livres d'amende et 1 livre pour les frais, pour avoir tenu l'auberge trop tard. Les règlements sont sévères. |
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* ** Il ne semble pas que la danse soit interdite à Richterswil, mais probablement que la date des réjouissances est trop proche de Pâques pour qu'un tel amusement mondain soit accepté |
Plus
grave au yeux du tribunal et de la
morale austère de l'endroit,
le 8 juin 1771,
il est accusé d'avoir fait danser dans
son auberge le mercredi après
Pentecôte*. Il se justifie en expliquant
que l'initiative ne vient pas de lui. Ce sont ses hôtes qui ont amené
les musiciens pour y danser... Excuse qui est admise par le tribunal du
bailliage qui veut sûrement ménager l'homme riche et influent
qu'est Hans Heinrich Burckhard. Mais l'affaire ne s'arrête pas là
: le 15 du même mois, nouvelle convocation qui condamne chacun des
8 danseurs et danseuses à 3 livres d'amende et 1 livre pour les frais.
Et, dernier rebondissement : le 22 juin c'est Barbara Weymann, la femme
de l'aubergiste, sa fille Anna Burkhart et sa demi-sur Anna Weymann
qui sont condamnées à leur tour à la même peine,
pour avoir fait aussi un tour de danse... ! ¤ Notre "Wirth und Gastgeber allhier beym Rappen" (aubergiste et hôtelier, ici, à Richteswil, au Corbeau) Hans Burckhart, comme le désigne les textes d'époque, meurt en 1797 à l'âge de 73 ans. Ses biens sont partagés entre ses 4 fils. |
Sources
:
Charles Daniel Bourcart (1860-1940) 'Notice historique et généalogique sur la famille Bourcart' manuscrit 1927 Daniel Bourcart et Jean Finiel 'Tableaux généalogiques de la famille Bourcart', 1978 Jacques Henry Gros (notes de son grand père Alexandre Bourcart extraits du "Todtenbuch der Gemeinde Richterswyl" |
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11/2003
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