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... Ils en ont parlé ... |
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Extraits
d'une biographie du président Léon Siben |
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rédigée
par
Gaston Baur |
(1)
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... Lui-même participe à l'élan patriotique en remplissant avec zèle et compétences ses fonctions. Il est collaborateur du Procureur Général Lescouvé qui aide dans sa lutte contre la «haute trahison». C'est ainsi lui qui rédige, lors de l'affaire Caillaux, la note claire et complète qui démontre les nombreuses concessions faite à l'Allemagne par l'ancien ministre et ancien président du conseil avant 1914, puis ses menés suspectes pendant la guerre ... |
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(2)
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Sa voix tremble d'émotion : «... De toutes notre âme,
de toutes nos forces, nous allons en prêter le serment, nous travaillerons
dans la concorde, dans l'union, à faire régner sur ces terres
sacrées la meilleure de nos vertus, la bonté française
...» Il évoque «... les fils des exilés qui ont vu leurs parents consumés par la douleur, mourir de leur déracinement» et aussitôt après, «des fils des captifs, nos frères par le sang, par l'esprit, par le coeur.» Il conclut en disant, après avoir évoqué le discours de son homologue prussien, le procureur impérial allemand Popp qui avait inauguré le tribunal allemand de Strasbourg en novembre 1871, en parlant de rigueur et de sévérité : «A la dureté prussienne, nous ferons succéder la douceur française et notre retour en Alsace et en Lorraine sera un long acte d'amour.» |
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(3) |
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(4)
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Il essaie en vain de mettre en garde ses contemporains par des articles dans
lesquels il propose des remèdes personnels au malaise profond qu'il voit
s'instaurer. A l'approche d'un nouveau conflit mondial, il juge sévèrement
les erreurs d'un régime qui ne sait pas empêcher l'avance vers
la guerre. |
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(5)
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indigné par cette mesure. Le président Siben n'a-t-il pas fait
preuve toute sa vie de patriotisme et de dévouement. De plus, un président
honoraire n'exerce aucune fonction, n'a-t-il donc pas le droit, comme tout citoyen,
de jouir de la liberté d'écrire, de parler ou d'adhérer
au groupement politique de son choix ? Léon, probablement profondément blessé par cette décision arbitraire, est très touché par les marques de sympathie que lui adressent ses amis et ses anciens collègues. |
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