18 rue Cornac, Bordeaux
(33)
maison de Jean Ménier 34/50 et de Hélène Barbancey 35/51 |
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¤ La rue Cornac se trouve dans le quartier
des Chartrons où habitent au.XIXe siècle
beaucoup de protestants Bordelais. Entrée
du 18, avec son imposte en ferronnerie au B et M entrelassés,
(Barbancey-Ménier), |
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L'immeuble vu de la rue Cornac... |
¤ Jean
Ménier père (1765-1852) 68/100
achète en 1812 quelques bâtiments rue Cornac pour y habiter
et y installer ses chais. L'immeuble numéroté 7 (18 aujourd'hui)
est une belle maison fin XVIIIe, en pierre de taille, à deux étages
et combles, avec de vastes entrepôts à l'arrière. |
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Mathieu Briol fait
alors démolir les anciens bâtiments se trouvant sur ces deux
terrains et fait construire à leur place l'actuelle maison n°
18 rue Cornac, en supprimant la partie de l'andronne **
existant sur le canal couvert entre les deux maisons. En janvier 1788
Armand Briol, prêtre,
héritier de Mathieu,
vend ensemble le 18 rue
Cornac et le 19 rue Tourat
à Paul Bénis.
Son fils, Jean
Bénis, cède
le tout à
Jean Ménier en
1812 ***. |
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La maison n°18 est aujourd'hui divisée
en trois logement distincts, déservis par un couloir et des paliers
tout en longueur, c'est probablement l'ancienne andronne
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.Croquis
tracé de mémoire
... le même immeuble en.contrechamp. |
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Dans la chambre
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En 1819 Jean Ménier
fils emménage, rue Cornac avec sa toute jeune épouse de 19 ans,
leurs
quatre filles y naîtront. C'est
dans sa chambre qu'Hélène meurt en couche, à la naissance
de la dernière en 1829. . |
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Une paysanne, avec son panier de fruits filant la laine.... Un jardiner avec son arrosoir, fumant la pipe... |
Une paire de flambeaux en cuivre, une veilleuse en porcelaine dorée et deux flacons de cristal sont posés sur la commode en bois d'acajou plaqué, à colonnes et à dessus de marbre noir. Ce meuble a quatre tiroirs. Au mur sont suspendus un trumeau avec une glace et une petite glace à bois doré. Six chaises paillées et un fauteuil en cerisier foncé sont répartis à.droite et à gauche. A côté de la chambre, il y a la salle à manger qui prend aussi le jour sur la cour. Au centre, une table ovale, en merisier, et sur la cheminée deux flambeaux de cuivre, deux vases à fleurs et deux figures en terre coloriées sous des globes de verres. .... |
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Cette
pièce est précédée d'une petite antichambre
qui permet de rejoindre la.cuisine. On y trouve
une petite table ovale et une armoire à deux vantaux, peinte en rouge.
La
cuisine donne sur "l'impasse". Elle est évidement équipée
d'une cheminée avec ses chenets, pelle, pincette, crémaillère,
barre à feu... que protège un "garde feu pour les enfants".
Contre le mur est appuyé un buffet commun, peint en rouge. Au centre
de la pièce trône la table de cuisine, à "pied fixe"
en bois de chêne et deux tiroirs. Pour faire la cuisine, la cuisinière
dispose de nombreux ustensiles : tourne broche en fer avec sa broche, poêle
à café, gril, baquet et seau en bois cerclé de fer,
tourtière avec son couvercle, chaudron, bouilloire en cuivre rouge,
grand et petit poêlons, pot et son couvercle et lèche frite,
le tout en tôle, casserole, "pommier" (?), deux couvercles à
casserole, deux cafetières et un "friquet", quatre plats, une râpe
en-fer blanc ainsi qu'une petite "baignoire" (comprenons : une grande bassine
à vaisselle), un autre "friquet" en cuivre jaune, un moulin à
café et divers objets en terre cuite et de la vaisselle... La.vaisselle
de table est en faïence (trois douzaines d'assiettes et deux plats)
et en grès (six douzaines d'assiettes, treize plats, trois soupières,
deux saladiers,... ). Il y a aussi un petit service à thé
de six tasses en porcelaine blanche, un porte liqueur, douze verres ordinaire
et douze verres à champagne... sans compter l'argenterie (6 couverts,
une cuiller à ragoût, 5.petites
cuillers, deux salières et une pince à sucre en argent et
à filets. [...]) Les enfants couchent au deuxième étage, avec l'employée de maison. |
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L'ensemble des photosgraphies de cette fiche sont dû à Mathilde F. de F., celles illustrant l'inventaire ont étées prises en juillet 2001. |
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¤ Jean Ménier reste dans la maison
avec ses enfants, mais la disparition de sa femme lui est très
douloureuse. ¤ Deux des filles de Jean et Hélène
restent aussi célibataires. ¤ Daniel, Georges et Blanche héritent
des trois maisons, à la mort de la dernière de leurs tantes
maternelles usufruitières. Aucun d'eux n'habite Bordeaux. Ils mettent
donc l'immeuble en location. Un bail est signé en janvier 1895
avec Justin Promis (?). Plus tard l'ensemble est démembré
en trois lots. Et la part de Yann et d'Agnès, les enfants de Georges,
comprend l'ancienne maison de Jean Ménier et d'Hélène
Barbancey, le n° 18, avec son petit chai intérieur. |
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Sources : : Mathilde. F. de F. Faustine Imbert Vier archives familiales (Pignon) Notes de Daniel Franc de Ferrière 03/2002 |
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NOTES
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La
rue Tourat, tire aussi son nom d'une famille propriétaire riveraine
du XVIIIe. .** Andronne : passage étroit servant de canal d'écoulement des eaux de pluies, aménagé entre deux maisons, dans l'ancien Sud-Ouest, quand les bâtiments n'étaient pas accolés et avaient pignon sur rue. Ce fossé sépare au XVIIIe les propriétés de M. de Cornac, côté nord et celles de "demoiselle" Marie Monfont, épouse de Jean Leconte, au sud. En 1771, le fossé est déjà depuis longtemps canalisé et recouvert d'une voûte. *** Les actes notariés gardent l'habitude de citer la succession des propriétaires d'un bien, quand il risque d'y avoir des problèmes de partage ou d'attribution, comme c'est le cas ici à propos de l'andronne aujourd'hui couverte, aménagé à la place de l'ancien fossé. Un acte de 1771 énumère ainsi les anciens propriétaires et.remonte jusqu'en 1307 ! |
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Pendule
ornant, aujourd'hui, le salon de Fanny* et Emmanuel. |