¤ Jean Métivier, fils du révérend (pasteur) Métivier, réfugier huguenot, est par sa mère allié aux bonnes familles de Guernesey. Il fait des études et devient avocat à la Cour Royale et contrôleur (?) du roi à Guernesey.
Il se marie peut être assez tardivement et épouse une très jeune fille d'une quinzaine d'années, fille de Jean Guille, seigneur de St George et de Marie de Carteret. Son grand-père maternel est Pierre de Carteret.
 

 
¤ L'aîné de leurs enfants, Jean, devient avocat à Guernesey, comme son père. Il s'intéresse à l'histoire et devient un archéologue distingué.
 
Le second, George, est célèbre grâce à son dictionnaire Franco-normand en 1874, rempli de renseignements sur le vieux dialecte anglo-normand des îles, enrichi de poèmes et de dictons… C'est un poète et un philologue. Il devient l'ami du prince Louis Lucien Bonaparte. Sur la requête de ce dernier, il traduit l'évangile de Matthieu en Normand de Guernesey. George Métivier reste célibataire.
 
Le troisième, Guillaume Pierre est juré justice (jurat) de la Cour Royale de Guernesey. Comme ses frères aînés, c'est un savant, passionné d'"antiquité". Il transcrit pour la Cour Royale plusieurs chartes à St-Lo, Marmoutier. Il épouse Julie Préaulx*, mais pas plus que ses deux aînés, Guillaume n'a d'enfant.
 
Le quatrième, Charles quitte l'île pour s'installer comme négociant à Bristol où il épouse une demoiselle Irlandaise. Plus tard il s'installe à Jersey. Ils ont un fils unique Charles Métivier qui devient pasteur. Le révérend Charles Métivier étant mort sans postérité, ses biens reviennent à une tante maternelle, une demoiselle Kelly, en Irlande.
 
Le dernier Carey, s'établit aussi à Bristol, auprès de son frère et s'associe à son négoce. Il se marie et a un fils John Carey Métivier, qui aura une fille (unique ?).
Cette demoiselle épouse un charpentier nommé Bowden et a une postérité, la seule connue du réfugier huguenot devenu pasteur à Guernesey, son trisaïeul (à moins que la descendance de la famille Molinier se soit poursuivie).
 

Charles et Jean Carey Métivier ont mauvaise réputation auprès de leur belle-sœur et tante Julie Priault et sa famille qui les qualifient de "mauvais sujets" Il ne faut vraisemblablement pas y voir l l'indice d'une vie dissolue, mais très certainement un jugement sévère dû à l'esprit de classe sur le choix de leur relation "en dessous de leur rang", la suprême déchéance et résultat de ce choix "désastreux" aux yeux de la noblesse guerneseyoise étant ce mariage avec un artisan. Cela leur suffit pour laisser tomber toute relation avec cette branche de la famille.
Le ménage Bowden s'installe à Weston-Super-Mare, Somerssetshire en Angleterre. C'est eux qui héritent des papiers de la famille Métivier et qui contrairement aux très respectables familles Priault et Carey, sans postérité, poursuivent la descendance.

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