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SI
VOUS VOULEZ EN SAVOIR PLUS
1 En
1808, Auguste engage une domestique, Madeleine Gervais, la fille d'un vigneron
d'Issoudun. Celle-ci va passer toute sa vie avec la famille Sarrauton, partageant
avec eux les bons et les mauvais jours. Elle est, pour leurs enfants, une seconde
mère.
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Son frère Déric 90/122f
et son cousin et beau-frère Eugène de Montureux 90/122b
restent à Issoudun. Ils sont indépendants, ayant trouvé
un emploi de géomètres au Cadastre qui assure leur avenir.
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1814, la France est envahie... Pour les cadres du régime et les
Républicains commence une période difficile. Pour les Royalistes,
c'est l'occasion de prendre leur revanche et de régler des comptes. Les
bureaux d'Auguste Sarrauton sont saccagés, son logement pillé,
et il s'en faut de peu qu'il soit mis à mal, lui et les siens. Ils perdent
presque tout leur mobilier et les quelques souvenirs de famille qu'ils avaient
encore.
A Cahors leur fille aîné Alinska, montre des dons pour la
musique. Elle commence, à 6 ans, à recevoir ses premières
leçons de piano.
Mais Napoléon 1er, qui vient
de débarquer en Provence, reprend le pouvoir.
Ce sont les "Cent Jours" qui commencent.
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Cahors ayant arboré le drapeau tricolore, la Garde Nationale
se mobilise pour défendre la ville contre une attaque possible
des bandes royalistes. Auguste est désigné pour défendre
la porte de la route de Paris, sur les bords du Lot, mais en vain, "fausse
alerte". Le désastre
de Waterloo ramènent les Bourbons sur le trône et Auguste
craint de perdre son emploi.
Un soir d'octobre 1815, un officier vient réclamer un logement,
comme cela se fait quand il n'y a plus assez de place à la caserne
militaire.
L'homme à la figure maigre et rébarbative n'est autre que
son très cher ami d'Ideville, fugitif et proscrit, muni de faux
papiers, en quête d'asile. Il demeure quelques semaines avec la
famille Sarrauton dans la discrétion, jusqu'à son départ
pour l'exil en février 1816.
Seul informé, Monsieur Lezay-Marnézia, préfet du
Lot, admirant probablement le courage et la fidélité en
amitié dont fait preuve Auguste, le prend sous sa protection et
lui évite d'être renvoyé.
Fin 1815, le nouveau directeur, Monsieur Nau de Beauregard, est nommé
Inspecteur Général quelques mois plus tard. C'est le chef
direct d'Auguste. Ils ont sensiblement le même âge et une
amitié mêlée d'estime réciproque et de respect
les lie l'un à l'autre.
Pendant plusieurs années Auguste parcourt avec son supérieur
et ami le Sud Ouest, le Lot, le Lot-et-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne,
l'Aveyron, la Lozère et le Cantal. Il fait même une virée
aux alentours de Bordeaux.
Il est souvent à cheval, par monts et par vaux, pendant que Cendrine
s'occupe des soins et de la gestion de leur ménage à Cahors.
Son caractère se ressentant sûrement d'une surdité
presque complète, Auguste est condamné à un certain
isolement.
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Quitter Cahors est un crève-cur pour Zizette qui se sépare
du lieutenant Poujolat, un officier sans fortune du 48e régiment dont
elle est amoureuse. Mais leur mariage est impossible, car ils n'ont ni l'un
ni l'autre de fortune...
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Persuadé qu'une bonne instruction et un honnête métier
vaut les meilleures fortunes, toujours sujettes à disparaître,
Auguste et Cendrine sont prêts à faire des sacrifices pour l'éducation
de leurs enfants. Ils envoient fin 1822 leurs deux aînées pour
une année d'étude à Paris. Alinska, intelligente et douée,
bénéficie en plus de cours de musique, avec la charge de les transmettre
à sa sur Juliette. Le budget familial s'étant réduit
depuis le changement de poste d'Auguste, c'est l'aînée seule que
l'on renverra en pension. A son retour elle apportera son savoir à ses
surs cadettes...
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A la suite du mariage d'Alinska,
c'est à Juliette de reprendre ce rôle. La douce et tendre
Juliette qui sacrifie sa jeunesse à sa famille est particulièrement
chère au cœur de son père.
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Auguste loin des siens occupe ses loisirs par la lecture et des expériences
de chimie. De Giens, désormais, il va pouvoir voir plus souvent sa chère
épouse et ses enfants biens aimées.
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En 1846, Auguste de Sarrauton devient presque complètement sourd.
Même le cornet acoustique auquel il a recours ne lui permet plus de suivre
une conversation. Il commence la rédaction de ses «Souvenirs
d'une vie obscure» qu'il dédie à ses enfants et plus
particulièrement à sa fille Juliette. Pour cela, il s'aide des
notes qu'il a inscrites au jour le jour dans son «journal».
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S'ils n'ont pas l'occasion de voir leurs petits-enfants Gouzy, ils rencontrent
souvent les enfants d'Estelle. Et quelle joie pour Pépé
et Mémé de s'occuper de jeunes enfants... !
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En 1851, son vieil ami d'Ideville vient à Paris. Il est malade,
éprouvé par l'âge. Auguste et lui ont tous deux 71 ans.
Auguste lui rend visite tous les jours pendant 5.mois,
mais il a le grand chagrin de perdre ce compagnon de sa jeunesse, ami fidèle.
C'est lui qui avait avancé mainte fois et sans intérêt l'argent
nécessaire aux dépôts de caution d'Auguste, préalable
à tout emploi administratif où l'on est responsable de l'argent
de l'Etat...
La surdité du vieil homme l'oblige à renoncer à son
emploi. Mis à la retraite Auguste a droit à une pension,
mais celle-ci ne fait que la moitié de ses derniers appointements,
soit 3 150 francs/an.
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S'installer dans le Bourbonnais, c'est l'occasion pour Cendrine
de revoir un de ses frères, Frédéric 90/122c
bis,
qui habite près de Vierzon.
Avant de déménager définitivement, ils décident
de descendre dans le midi, dans la région de Toulouse, où
sont installés leur fille Hermine et son mari Brassine.
Pas très loin de là, vit leur aînée, Alinska
qui est à Rabastens.
Le climat plus doux de cette région devrait être bénéfique
pour Alexandrine.
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Le 30 avril 1853, ils embrassent Juliette et Amélie qui restent
à Paris, et leur petit-fils Henri Bonnin, l'aîné d'Estelle
qui loge avec Juliette. Le petit garçon pleure en embrassant son "pépé"
et sa "mémé" qu'il ne veut pas laisser partir. Ils montent
dans le train de la ligne de chemin de fer d'Orléans. Comme ce moyen
de transport leur semble rapide ! 7 heures plus tard, ils sont déjà
à Vierzon où ils s'arrêtent pour visiter le frère
de Cendrine, Frédéric de Montureux et sa famille. Ils arrivent
enfin à Toulouse chez leur gendre Brassine le 13 mai.
Mais voici que deux semaine plus tard, la santé d'Alexandrine se
dégrade complètement. C'est plus que la fatigue du voyage.
Elle tousse beaucoup, crache même un peu de sang. En quelques heures
son état devient alarmant. Elle s'éteint trois jours plus
tard.
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Auguste croit devenir fou de douleur. S'il essaye de surmonter son chagrin,
c'est.pour répondre à la dernière
promesse qu'il a faite à sa chère Cendrine :
........................................................................«
vivre pour leurs enfants ».
Hermine et Alinska ainsi que ses gendres l'entourent de mille soins.
Juliette est venue les rejoindre en août.
Il remonte finalement à Paris avec elle en septembre...
Il poursuit la rédaction de ses souvenirs, mais sa solitude lui
pèse.
Heureusemernt qu'il reste entouré par l'affection de ses filles
et de ses petits-enfants.
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