SB - VI.112.F  

  


Hans Heinrich
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Hans Heinrich (Jean Henri) Engel 180/244
né ou baptisé le (29 ? septembre ?) 1750 à Mulhouse* (68)
le 31 août 1799 (ou 1802 ? ** ) à Mulhouse (68)
fils de Johannes Engel (1722 - 1786) 360/488
et de Anna Steffan (1730 - 1800) 361/489

 il épouse le 11 décembre 1776 à Mulhouse (68)
 
Anna Margaretha (Anne Marguerite) Wild 181/245
née ou baptisée le 15 novembre 1757 à Mulhouse (68)
le 12 décembre 1823 à Mulhouse (68)
fille de Johann Friederich Wild 362/490
    
  


Anna Margaretha
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  Enfants : tous nés à Mulhouse (68) [à vérifier]  
 ***.Portraits à l'huile
        reproduits dans les
        Portraits Mulhousiens,
        de Camille Schlumberger
        Les originaux se trouvent         aujourd'hui au château
        de Mormez.

         1) Anna Engel (09.01.1778 - 05.07.1782, à Mulhouse), a
         2) Anna Margaretha Engel (07.09.1781 - 30.05.1849), b, elle épouse
             le 11.12.1804  Frédéric Schœn (07.09.1777 - 19.03.1826), c
         3) Jean Frédéric Engel (09.06.1784 - 13.05.1862, à Dornach ?), 90/122, , il épouse
            
le 28.10.1813 Annette Witz (23.02.1791 - 27.12.1859, à Cernay) 91/123,
         4) Anna Engel (27.02.1786 - . . . ?), e
         5) Jean Henri Engel (26.04.1794 - 29.09.1867, à Paris), f, célibataire
.

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**     * Mulhausen
      ** D'après "Portraits mulhousiens"

  ¤ Jean Henri Engel est né dans la petite République de Mulhouse où son père est tailleur. La ville libre, alliée aux cantons suisses, entretient de nombreuses relations avec Bâle.
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¤ Jean Henri est reçu à la tribu des tailleurs, en 1776, après son mariage avec Marguerite Wild.
Les échanges, achats et ventes de propriétés sont courants dans le vieux Mulhouse. Au détour des actes, on découvre que Jean Henri a acheté à Jean Henry Risler, une maison avec un hangar, rue de la lanterne, pour 7.500 livres tournois, en juillet 1779. Au même moment, il vend à Jacob Steiner, boucher, deux maisons avec cave et hangar.
Et en 1798 il achète une prairie le long du Steinbächlen lors de la vente de biens ecclésiastiques.
Ces années-là beaucoup de jeunes gens entreprenants de Mulhouse se lancent dans l'impression sur étoffe, ces cotonnades appelées indiennes et qui font fureur en France. C'est le cas de Jean Henri. Mais la conjoncture est de moins en moins favorable :
La Révolution Française et la mise en place de barrières douanières aux portes de la ville engendrent une assez grave crise économique. Comme d'autres mulhousiens, Jean-Henri part s'installer dans la cité sœur de Bâle où il habite de 1790 à 1792.
 
Marguerite Wild
et
Jean Henri Engel
 Silhouettes découpées 
 Ce type de portrait 
est très à la mode
à la fin du XVIIIe siècle
            
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En 1792, malgré la ceinture douanière et les tracasseries des agents du département du Haut-Rhin qui limitent les échanges vers l'extérieur, il revient à Mulhouse. Il réunit ses capitaux pour s'associer avec Frédéric Moser et la veuve de Jean Gaspar Wolf, pour relancer une fabrique d'indienne à Mulhouse sous la raison sociale de Moser Engel & Cie.
En 1796, la barrière douanière est toujours là, mais elle est relativement perméable, et la contrebande est active. Et les manufactures mulhousiennes écoulent la majeure partie de leur production en France. Jean Henri s'installe à son propre compte. Les ateliers de la petite manufacture d'indienne Engel & Cie sont installés dans les bâtiments d'une ancienne tannerie, entre la rue du fossé et le mur d'enceinte, à proximité de la Porte Haute (cf. plan).
 
 
M
anufacture d'indiennes
Engel & Cie,
Grand'rue, Mulhouse (n°13)

  d'après le plan de 1797  
In J. Blanc,
'Les Engel, une famille ...'


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En plus de la tannerie, il y a des écuries, une maison d'habitation et ses dépendances, ainsi qu'un jardin. Dépendent aussi de la propriété, quelques étangs près du Steinbächlein.
C'est grâce à un accord de commandite, de 50.000 livres, passé avec Christophe Burckardt, banquier bâlois, que M. Engel peut faire cette acquisition.

¤ Les dernières années du siècle voient les derniers pourparlers aboutir à la réunion de Mulhouse à la France en 1798.

¤ Leurs deux fils se lancent à leur tour dans les manufactures d'indiennes, et font carrière comme indienneurs, l'aîné, à Cernay, et le cadet à Paris.

Sources :  
Rogert Steiner, Monique Schœn  
Jérôme Blanc 'Les Engel, une famille d'industriels et de Philanthropes' Ed. Christian, 1994  
C.Schlumberger, 'Portraits Mulhousiens', 1902
  
12/2000 
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