SB - VI.118.F      
       
Johannes Witz   
portrait reproduit dans   
les 'Portraits Mulhousiens'   

 

 
J
ohannes (Jean) Witz 182/246
baptisé le 10 janvier 1762* à Mulhouse (68) le 15 janvier 1811 à Cernay (68)
fils de Johann Witz (1735 - 1788) 364/492
et de Elisabeth Sengelin (1744 - 1800 ?) 365/493
 il épouse le 6 mars 1782 à Mulhouse (68)
 
Anna Catharina Schmerber 183/241
baptisée le 22 avril 1759 à Mulhouse (68) le 29 avril 1824 à Cernay
fille de Johannes Schmerber 366/494 et de Elisabeth Schwartz 367/495
 
 Enfants : 
Les 4 premiers nés à Mulhouse, les autres à Cernay (68)

      **
**** Ou le 11 ? Jusqu'en 1776,
        les registres de Mulhouse
        n'indiquent que les dates
        de baptême.
        A partir de cette année là,
        les deux dates figurent,
        naissance et baptême.
  ** ou plus exactement,
        en respectant
        le calendrier républicain,
        le 4 brumaire an VII.

 
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Anna Catharina Witz (27.11.1782 - 17.03.1858 ou 17.04.1838), a
elle épouse le 17.10.1802 Johann Jacob Oehl
Elisabeth Witz (06.06.1784 - . . . ), b
Johannes Witz (13.10.1785 - 25.10.1800**), c
Friedrich Witz (16.09.1787 - 08.08.1833 ou 1838), d
il épouse le 04.07.1816 Sophie Blech (31.12.1792 - 05.09.1864)
Maria Magdalena Witz (03.09.1788 ou 03.11 - 22.01.1860), e
elle épouse le 18.02.1813 Michel Wolf (12.02.1779 - 16.05.1841),
Anna dite Annette Witz (23.02.1791 - 27.12.1859), 91/123 , elle épouse
le 28.10.1813 Frédéric Engel (09.06.1784 - 13.05.1862) 90/122
Jean Jacques Witz (02.12.1792 - 03.02.1855), g
il épouse le 12.12.1820 Sophie Koenig (10.05.1799 - 25.12.1889).
 
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Georges Mieg 20/28egicd
plagiant avec humour
son aïeul,
Mathieu Mieg
(?)
dit le Chroniqueur

     
*
 
 
* Cette fabrique de toiles peintes
     dites indienne exploitée par
     le sieur Henry Arnold et son fils
     est déjà citée en 1776.

 
¤ Johannes Witz, fils de Johannes est né à Mülhausen, cette petite république qu'est alors la ville libre de Mulhouse. Il est baptisé dans la semaine de sa naissance dans le temple St Etienne.
Ayant grandit et appris le métier, il s'inscrit à la tribu des tailleurs (Scheiderzunft), à Mulhouse, en tant que marchand (Kaufmann).
Johannes épouse à l'âge de 20 ans Catherine Schmerber, son aînée de 3 ans.

 
C
omme il est doué en dessin, le négoce le conduit tout naturellement à l'Indiennage.
 
D
epuis quelques années, les fabriques de toiles peintes se sont multipliées à Mulhouse. Mais le système des corporations limite l'extension de ses manufactures.
C'est sans doute ce qui pousse Johannes, profitant de ses talents de dessinateur et de quelques capitaux, à s'installer à Cernay (ou plus exactement à Sennheim qui est l'ancienne orthographe de Cernay). Henry Arnold et son fils lui vendent en 1786 leur fabrique d'indiennes*. Jean Witz s'établit donc dans la petite ville dès l'année suivante.
Les premiers temps ne sont pas faciles, car le début de la Révolution française correspond à une période difficile économiquement. Cependant l'Alsace perd son statut de province étrangère effective, la frontière douanière est reportée sur le Rhin. Les nombreux édits du roi de France restreignant l'exportation des cotonnades imprimées hors de l'Alsace vers la France deviennent caducs sauf pour la petite ville libre de Mulhouse qui se retrouve encerclée d'un cordon douanier. La production de la petite république devient moins concurrentielle pour les autres manufacture du Haut-Rhin.
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Anne Catherine Schmerber

 
M
algré ce contexte tendu, Jean Witz mène bien ses affaires. Il peut acheter en 1791 la "Papiermuhle" et fonde une nouvelle manufacture d'indienne. Cependant l'argent (numéraire) se fait de plus en plus rare. L'entreprise créée par Jean Witz change plusieurs fois de raison sociale au courant du XIXe siècle. Elle s'est appelée, entre autres, Frédéric Witz-Blech et Cie du nom de son fils.
 
E
n 1803, l'entreprise est florissante et Jean Witz, bien que protestant, fait partie des notables de la petite ville. Il est vrai que depuis la Révolution la déclaration des droits de l'homme reconnaît à tous les citoyen la liberté de conscience...

¤ Johannes et Catherine ont 7 enfants. Deux de leur filles s'unissent à des manufacturiers de Cernay : Catherine épouse Johann Jacob Oehl, et Annette se marie avec Frédéric Engel. Deux de leurs fils se lancent dans l'aventure industrielle : Friedrich (Frédéric) et Jacques. Ce sont eux qui reprennent avec leur mère la manufacture paternelle à la mort de leur père et qui s'associent à leur beau frère Engel, jusqu'en 1817. La société est connue sous le nom de Witz & Engel.
   

Sources :  
AMM B 116, E. Meininger 'Généalogie de la famille Witz' (manuscrite) notice n° 41  
Ernest Blech 'Tableau généalogiques de la famille Bleh, 1898, notices n°74 et 99 

01/2005
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