SB_I.2.M
Armoiries |
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Etienne Albert Schn 4/6 né le 4 juillet 1894 à Mulhouse * (68) le 21 décembre 1976 à Mulhouse (68) fils de Paul Schn (1860-1919) 8/12 et de Suzanne Engel (1865-1956) 9/13 il épouse le 24 juillet 1924 à Mulhouse (68) Claire Geneviève dite Genette Bourcart 5/7 née le 6 décembre 1900 à Asnières (92) le 25 juillet 1989 à Mulhouse (68) fille de Edouard Bourcart (1874 - 1910) 10/14 et de Lucy Doll (1880 - 1974) 11/15 |
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Enfants : (tous né à Mulhouse) | |||
1)
2) 3) 4) |
Jean-Marie
Etienne Schn,
(20. 07 1925 -
20.02.2009)
-2a
il épouse le 20.12.1952 Jacqueline Nabot, née le 04.10.1927 Monique Violaine Geneviève Schn, née le 02. 07.1927 -3b elle épouse le 17.10.1953 Geo Franc de Ferrière (divorce prononcé en 1973) Pierre Yves Schn, né le 13.05.1929 -2c il épouse le 24.01.1959 Francine Bauster, née le 21.05.1933 Dominique Schn (12.06.1936 - 02.01.1984) -2d il épouse le 19.09.1959 Ariane Rossel, née le 29.06.1939 |
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à ce jour : 14 petits-enfants et 33 arrière-petits-enfants | |||
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L'Alsace est alors province allemande.
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Genette
Bourcart et Etienne Schn, (1924). ¤ Etienne Schn est né dans l'Alsace Allemande et grandit à Mulhouse au sein d'une famille francophile. N'empêche qu'il est né citoyen Allemand et fait sa scolarité sous le nom de Stefan Schn, même si dans le cercle de sa famille, il est toujours appelé Etienne. A la maison, on parle toujours et uniquement le français. Il suit les cours du lycée de garçons, en allemand. En 1914, à la déclaration de guerre, sa mauvaise vue ne lui permet pas d'échapper à l'enrôlement dans l'armée allemande. Comme beaucoup d'Alsaciens-Lorrains, il est envoyé sur le front russe. Comme il fait preuve de beaucoup de mauvaise volonté et de maladresses, on lui retire son fusil et on lui confie un travail dans les écuries et le soin des chevaux. Par la suite il parlera très rarement de ses souvenirs comme soldat *. Revenu à Mulhouse, en Alsace Française, Etienne se replonge dans ses études et entre comme stagiaire dans une maison de banque. Ce métier de banquier le tente, il aime manier les chiffres. Mais la mort prématurée de son père en 1919 l'oblige à reprendre l'affaire "Maire, Schn et Cie", coton, colorant et assurance. |
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(Photogr. Studio Gébauer, Mulhouse) *
Tout
au plus Etienne évoque-t-il, |
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Genette
Bourcart est née française, issue de familles Alsaciennes
et Suisses. Son grand-père Bourcart avait opté pour la France
en 1872. Elle est fille de banquier. Son père est responsable d'une
agence en région parisienne au moment de sa naissance. Vers 1901,
son père accepte le poste de directeur d'une banque colmarienne.
Elle a donc passé la plus grande partie de son enfance dans cette
province. ¤
Quand
la guerre de 1914-1918 éclate, Lucy Bourcart-Doll, dont la mère
a gardé des attaches en Suisse, emmène ses enfants et ses
neveux Steiner à Saint Blaise, dans le canton de Neuchâtel,
au bord du Lac, où ils habitent jusque fin 1915. |
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Boite
à chaussures Cours
de médecine |
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Jean
Marie et Pierre Yves Schn |
Plus tard, ils poursuivront des vacances en famille à la villa St Rémy et sa plage au pied de la propriété ¤ Voici que viennent des années plus difficiles. Etienne, qui est le secrétaire de la section royaliste locale, s'inquiète de la montée des mouvements de Gauche. Au moment du front populaire, ils vont, Genette et lui, rendre visite à Grand'Miche (Suzanne Schn-Engel) avec un grand paquet mystérieux qui intrigue leur neveu Gérard Bertrand *. Ils sont venus apporter le portrait du prétendant et les archives de la société pour les cacher chez elle, de crainte d'une perquisition chez eux. En réalité, ils ne seront nullement inquiétés. Par contre la crise économique de 1929 qui a fini par atteindre la France met un coup dur aux finances du ménage. Il faut renoncer au chauffeur et à la cuisinière. Heureusement Groum et Grand'Miche sont là qui les aident à faire face aux échéances de l'emprunt fait pour acheter la maison de la rue des Vendanges. Un petit dernier, Dominique, né en juin 1936 permet de penser à autre chose. Il fait la joie de ses parents, et parfois la jalousie de ses aînés. L'été 1939, toute la famille se retrouve à Ramatuel, à St Tropez, dans la propriété de Paul Schlumberger, que connaît déjà bien Jean-Marie, pour y être venu y retrouver ses cousines Marianne et Noëlle Schn **. |
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** Fils de Colette Schn-Bertrand ** Filles de Jean-Paul Schn et et de Marthe Guénot. |
Cette
fois-ci la famille, moins le plus jeune,confié aux bons soins d'Elisa
Zigmann, décide de s'adonner
dans le parc aux joies du camping.Une mémorable tempête arrache
piquets et double-toit.
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Pierre
Yves et Monique
sous la tente. |
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¤ Mais arrive la guerre. D'abord la Drôle de Guerre, en 1939, où rien ne semble se passer, où les réservistes se contentent de tourner et de rentrer chez eux le soir, pendant qu'en Allemagne, Adolf Hitler se prépare d'arrache-pied à ce nouveau conflit dont il n'a pas pris l'initiative, tout en terminant l'écrasement de la Pologne. Quand les Allemands envahissent la Belgique, Etienne est immédiatement prévenu. Il rentre chez lui et prépare fébrilement les bagages. Mais c'est un faux départ, les routes sont encore trop encombrées. |
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(Monique
se souvient avoir
appris à sa cousine Marianne à faire des barrages dans les caniveaux au grand damne de sa sur Noëlle) ** Ce vieux mas provençal, édifié près du bord de mer Méditerranée en lisière d'une pinède, est dynamité par les Allemands à la fin de la guerre quand ils cherchent à défendre le littoral contre un éventuel débarquement. |
Subrepticement, les enfants profitent de l'ultime nuit passée à la maison pour réviser leurs valises à leur façon. Un certain nombre de livres de classes et d'habits sont retirés à l'insu de leur maman et remplacés par des jouets aimés. Quand Genette s'en rendra compte, ce sera trop tard pour revenir en arrière. ¤ L'exode commence, juste avant que l'armée ne fasse sauter les ponts. La famille part en convoi. Genette et Jean-Marie dans la voiture familiale une Simca 5. L'adolescent avec son imperméable plastique, prend d'autorité le volant, il parait beaucoup plus que ses bientôt 15 ans. Pour un peu, on le prendrait bien pour un jeune officier. Etienne et les trois autres dans une C 4 (Citrn). C'est la voiture de M. Perdrizet qui n'est pas revenu en Alsace et qui a demandé à Etienne de lui redescendre son véhicule qui sera ainsi mis à l'abri des réquisitions possibles. Des matelas fixés sur le toit doivent les protéger d'éventuel mitraillage. La première nuit est pénible, dans une petite ville. Les seules couchettes offertes aux enfants sont les tables en marbre d'un petit bistrot, brrr ! Quelle nuit glaciale ! Après une brève halte chez l'oncle soyeux de Caluire, Henri Doll, et quelques jours à Avignon chez Jean Paul Schn et Marthon * la famille trouve un refuge provisoire à Pardigon, dans le mas des Sprry, "La Bastide" **. Comme pour beaucoup, la période d'occupation est une période trouble et compliquée. |
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Etienne
et Genette, à Mulhouse |
¤ Etienne va trouver du travail dans les équipes préfectorales, à Mâcon puis à Pau... Il est chargé de la récupération des métaux non ferreux. Son épouse s'installe à Cannes, puis à Nice. Il est question un moment de faire partir Monique et Pierre-Yves aux Etats-Unis. S'il arrivait quelque chose de fâcheux au reste de la famille et s'ils se retrouvaient orphelins, ils pourraient être adoptés là-bas. Mais le départ ne se fait finalement pas. La famille est souvent dispersée. Monique et Dominique font à plusieurs reprises des séjours en Suisse. Jean-Marie est envoyé en pension au Chambon. La veille de son examen de fin d'année, une descente de la gestapo arrête tous les pensionnaires sous prétexte que parmi eux se cachent des adolescents juifs. Malgré les démarches entreprises par Etienne dès qu'il est mis au courant, le jeune homme est déporté en Allemagne et enfermé dans un de ces sinistres camps de concentration... Quand enfin l'Allemagne commence à reculer sous la pression des Alliés, et que l'Alsace est libérée, Etienne, Genette et leurs trois enfants restants rentrent à Mulhouse. Quelques semaines plus tard un vagabond vêtu d'effets militaires hétéroclites sonne à la porte de leur maison rue des vendanges. C'est Jean-Marie dont ils n'avaient plus de nouvelles et qui a survécu à cet emprisonnement impitoyable. C'est la joie à la maison. |
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Quand vient la saison des fruits,
c'est un plaisir que de remplir le tonneaux que l'on conduit chez le bouilleur de cru qui donne en échange quelques bons litres d'eau de vie. Le droit de bouillir est lié à la possession du verger, antérieur aux lois restrictives sur l'alcool. Mais ce privilège n'est que pour Etienne et Genette et s'éteindra avec eux. |
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La proximité
des 4 enfants d'Etienne et Genette, qui sont tous installés dans
le sud-est de Mulhouse, près de la gare ou dans le Vignoble, permet
aux 14 cousins et cousines de se rencontrer fréquemment. |
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Lui qui a toujours eu des problèmes |
Etienne est à la retraite, il perd peu à peu la vue*, puis son autonomie. Il est soigné avec dévouement par Genette, bien que la charge devienne de plus en plus lourde pour elle. Quand il meurt en 1976, c'est un grand chagrin pour elle mais elle retrouve sa vitalité. ¤ Genette envisage
plusieurs fois de quitter une maison devenue bien grande pour elle, mais
ne s'y résout jamais. D'ailleurs pourrait-elle vivre sans son jardin.
L'hiver, elle continue à descendre régulièrement
à Nice, où elle a un appartement, avenue Colombo, dans le
quartier des Arènes à Cimiez. Elle en revient au printemps,
les bras chargés de bouquets de roses multicolores et parfumées
qui font la joie et l'admiration de ses petits enfants quand ils la retrouvent.
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Elle trouve que la mort
a injustement frappé, c'était à elle et non à Dominique de mourir ! ! |
Sources
: traditions familiales;
Etienne et Genette Schoen-Bourcart; Monique Franc de Ferrière-Schn |
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09/2003
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