SB - V.60.F  

    Bernhard Conrad Frey 92/124
né le 1 août 1785 à Schaffhausen* (CH) le 10 novembre 1856 à Schaffhausen (CH)
fils de Johann Rudolf Frey (1746-1811) 184/248 et de Maria Magdalena Ammann (1739-1809) 185/249

 il épouse le 16 janvier 1812 à Schaffhausen (CH) 
Anna Maria
Joos 93/125
née le 28 décembre 1791 à Schaffhausen (CH) le 10 avril 1862 à Schaffhausen (CH)
fille de ... Joos 186/260 (....-....) (?)
et de ... ... (....-....) (?) 187/261    

 
    
* Schaffhouse en français.
 
Enfants : tous nés à Schaffhausen) :
 

          1) Johann Jakob Frey (14.11.1813 - 14.11.1813), a
          2) Anna Maria Frey (14.11.1813 - 14.11.1813), b
          3) Bernhard Conrad Frey (29.10.1814 - 06.05.1900), c
              il épouse le 15.09.1842 Amalie Marianne Meyer (25.12.1822 - 26.05.1880)
          4) Carl Heinrich Frey (15.09.1815 - 22.02.1885), d
              il épouse le 11.10.1849 Emilie Luise Hurter (04.10.1829 - 03.03.1910)
          5) Ferdinand August Frey (17.02.1817 - 18.02.1872), e
              il épouse le 25.05.1844 Fanny Witz (28.07.1821 - 20.02.1902) 182 45//246 61
          6) Edouard Rudolf Frey (06.03.1818 - 22.11.1867), 92 46/124 62 f
              il épouse le 10.08.1851 Eugénie Henriette Mentha (17.08.1833 - 27.05.1894)
          7) Hermann Robert Frey (29.09.1819 - 29.09.1819), g
          8) Maria Frey (18.08.1821 - 11.08.1839), h
          9) Theodor Frey (25.06.1825 - 11.07.1892 ou 1894), 46/62 
              il épouse le 12.11.1851 Cécile Bourcart (05.02.1831 - 24.09.1857), 47/63
        10) Berta Maria Frey (06.10.1828 - 27.07.1891), j
              elle épouse le 29.05.1854 Franz Ulrich Zündel (06.11.1823 - 28.02.1901)
.

 
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¤
Bernhard Frey est né à Schaffhouse, petite ville Suisse des bords du lac de Constance. Son père y dirige avec son oncle une florissante entreprise de commerce international de coton, indigo, cochenille*, café et sucre.
Bernhard est le dernier né. Il fait son apprentissage à Amsterdam. 


* 
 
 

Il épouse une jeune fille de Schaffhouse, Anna Maria Joos en 1812. Il a 27 ans et elle juste 20. Ils habitent la maison dite "Golstein" (la Pierre d'or). Leur mariage est célébré en même temps que celui de son frère aîné Johann Heinrich (1784-1863) 92/124 C.
Les deux couples sont très liés et plusieurs de leurs enfants aussi, en particulier Ferdinand avec son cousin Heinrich (Henri) né comme lui en 1817, et Théodore avec son cousin Robert né aussi en 1827. Tous les quatre s'installent quelques années plus tard en Alsace et y épousent des jeunes filles haut-rhinoises.
 
¤ L'Alsace en effet attire beaucoup de Suisses désireux de se lancer dans l'aventure industrielle et de bénéficier du marché français.
Ils sont plusieurs à  venir dans la vallée de Guebwiller participer à la naissance de l'industrie textile du "Florival". C'est ce qu'ont fait Louis Greuter, fils de l'indienneur Bernard Greuter, originaire de Thurgovie et les deux frères Rieter, de Winterthur qui s'associent avec le  négociant zurichois, Jean-Jacques Ziegler, pour créer au début du XIXe siècle une nouvelle manufacture à l'entrée de Guebwiller.
 

Colorants naturels :
Indigo, plante tinctoriale, cultivée dans le sud,  permettant de teinter les tissus
en bleu, et cochenille, insecte permettant  d'obtenir la teinte rouge.

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Vue de la ville basse     
avec les établissements       
Ziegler, Greuter et Cie       
Ce petit tissage créé sous le nom Ziegler, Greuter et Cie en août 1806 est installé dans l'ancien couvent des Dominicains.

 Extrait d'une lithographie       
(certificat de travail)       
d'après un dessin       
de J. Benner fils, de 1822       

 
         
 

 * On compte ente 1 087 et 1 355 métiers
     à tisser  travaillant pour eux, de Thann
     à Lautenbach-Zell et Berggholtzzell,
     en passant par Hartmannwiller, Uffholtz…

Ils emploient une centaine d'ouvriers originaires de Suisse qui sont logés sur place dans les bâtiments conventuels sécularisés. Deux ans plus tard s'y rajoute un tissage, et en 1809 un atelier de blanchiment, d'apprêt et d'impression sur toile à la planche, qui est modernisé moins de vingt ans après par l'introduction de l'impression au rouleau. En 1823 l'entreprise emploie plus de 2 000 personnes, soit sur le site de la manufacture, soit, pour les tisserands, à domicile ou en petits ateliers dispersés aux alentours*. C'est l'année de la construction d'une grande filature de 14 000 broches.
L
'énergie hydraulique est complétée par des machines à vapeur.
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 ** Allusion aux maisons qu'habitent
      ces deux branches de la famille :  
      Henri (1813-1884)
       le fils de Johann Heinrich,
      et Ferdinand (1817-1872)
      fils de Berhnard.
 ** Théodore Frey (1825-1894)
      et Robert Frey (1825-1891).

 
Alimentées par le coke de la région de Sarrebruck il remplace progressivement, dès 1825, le bois et la houille de Ronchamps-Champagney. Leur production est essentiellement vendue à Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse et Nancy où les associés ont leur dépôts. La crise économique et la stagnation des affaires suite à la guerre d'Espagne en 1823 heurte de plein fouet les entreprises cotonnières, en particulier la grosse entreprise Ziegler, Greuter et Cie.

¤ C'est alors que Frédéric-Jacques Witz, de Cernay rachète l'entreprise en 1828. Il lui manque des capitaux pour relancer vraiment et développer l'affaire. Il s'associe en 1835 à deux jeunes Suisses de Schaffhouse, Bernard (ou Henri son  fils ? ) et … Frey. La nouvelle raison sociale de l'entreprise est Frey & Witz. L'année suivante commencent de gros travaux. Les bâtiments conventuels de la porte des Anges sont démolis et remplacés par de nouveaux locaux industriels. L'impression sur étoffe est délaissée au profit du blanchiment…
 
Ce sont des jeunes gens de la génération suivante qui vont pouvoir redresser un peu les choses à Guebwiller et y lancer vraiment le textile Frey. D'abord Henri, du "Mohren" * et son cousin Ferdinand, du "Goldtein" *, que rejoignent plus tard Théodore, le frère de Ferdinand, et Robert, le frère de Henri**. Les quatre cousins épousent des filles d'industriels haut-rhinois.


Sources : Elisabeth Peyer, Rudolf, Michel et Marcel et Frey : "Die Familie Frey … = La famille Frey, de Schaffhouse, 1746-1967"   
Jean-Marie-Schmitt 'De la capitale seigneuriale à la "Mulhouse des Vosges. Origines et débuts de l'industrialisation à Guebwiller"   
in ''Bulletin de la SIM n° 787 : Guebwiller et le Forival', 10.1984, pp Michel, Marcel et ... Frey , 

Tableaux généalogiques de la famille Frey, de Schaffhouse. 

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02/2002