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V.3.Mm 
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Jean dit l'aîné Molinier
né vers .... à … ? ... à ... ? fils de ... Molinier
  il épouse avant 1758 à … 

Elisabeth Métivier 26467sa/39299sa
née ... à Castel ?, Guernesey (GB)   .... à ... ?
fille de Jean Métivier (.... - <1762) 132/196s et de… Babault (.... - <1760)
Enfants :
  (au moins un fils) :
..) 
… Molinier (.... - 1…)
 

 
¤
Elisabeth Métivier est fille de pasteur (ou plutôt "reverend" comme on dit dans les îles anglo-normandes) et petite-fille de pasteur, son grand-père maternel est Isaac Babaud (ou Rabault ?). Elle est donc sujette du roi d'Angleterre, mais connaît certainement l'origine de sa famille qui a fui le Périgord une cinquantaine d'années plus tôt, tout en gardant des liens avec les descendants de ceux restés au pays. La plupart des Huguenots du Refuge* en effet se transmettent sur plusieurs générations le souvenir de la patrie perdue. C'est ainsi que l'on trouve à travers toute l'Europe, jusqu'au début du XXe siècle, des paroisses réformées de langue française. Pour Elisabeth, le français est d'autant plus facile à parler que les îles anglo-normandes ont conservé un dialecte apparenté au normand.
 
Jean Molinier aîné (Mollinier, Molinier ou Molinié) est lié au commerce avec Bordeaux. C'est probablement chez lui qu'Henri Métivier 132/196, l'oncle d'Elisabeth, loge quand il est à terre. Il aurait donc une maison aux Chartrons
à Bordeaux, à côté du port.

 

1 - 2 - 3 - 4* Refuge : surnom donné à tous les pays et principautés qui ont accueilli sur leur sol les protestants français
   ayant fui leur pays.
 
..

Vue du port 
de Bordeaux 
à la fin 
du XVIIIe siècle  (gravure) 
 
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E
lisabeth, petite-fille d'émigré, est probablement revenue, après son mariage, au pays des ses aïeux paternels. Les édits sont moins sévèrement appliqués et l'Eglise Réformée est en train de se reconstituer de manière clandestine.
 
A
Bordeaux, la communauté protestante est bien vivante. En témoignent les nombreux Bordelais qui vont se faire inscrire auprès du juge de paix conformément à l'édit de tolérance signé en 1788 par Louis XVI qui accorde enfin un état civil à ses sujets non catholiques
. Les juges de paix ne se contentent d'ailleurs pas de noter les nouveaux actes, mais, sur la foi des déclarants, légalisent aussi unions et naissances antérieures, qu'elles aient ou non été enregistrées sur les registres de l'Eglise catholique.

..

 

 
Il
est possible que Jean Molinier et Elisabeth Méthivier se soient installés dans cette ville portuaire comme étrangers, sujets de sa majesté britannique, et ne relèvent que de leur ambassade.

¤ Les renseignements transmis par la tradition familiale deviennent de plus en plus flous et imprécises sur le devenir de cette famille. Avec le temps et la succession des générations les liens se sont distendus.

 
 
Un Louis Molinier de "la Raye", près de Véline, descendrait, par ses deux parents, de la famille Métivier. S'agit-il de Jean Molinier et d'Elisabeth Métivier ? *
Monsieur Molinier (ce Louis ? ou un autre homonyme ?), un lointain cousin de Jacques Franc de Ferrière 16/24 , épouse Isoline Noë, fille légitimée de Monsieur Vincens, de "la Raye", et de sa servante (Comme quoi les unions ancillaires peuvent trouver d'heureuses issues, l'usage de reconnaître des enfants de l'amour, nés hors mariage, se démocratise). La double mention de "la Raye" plaiderait en faveur d'un lien entre tous ces Molinier.
Dans les années 1880, toujours à "la Raye", vit
une femme, que Jacques 16/24 considère comme sa lointaine cousine, par Elisabeth Métivier 67/99sa, mariée à un Monsieur Rochefort (ou de Rochefort).

 

Ce qui est amusant, c'est de refermer cette boucle familiale évoquée par Jacques Franc de Ferrière dans les années 1890 : Il se trouve que ce Monsieur Vincens "de la Raye", père comblé d'Isoline, est le frère de Monsieur Vincens "du Payot", prêtre, et de Vincens Parsac "du Chai Neuf" qui épouse Marie Faure Lassablière** (17.. - <1810) du Valladoux 133/197f, "sa parente" .




 
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 *
Informations transmises par Jacques Franc de Ferrière 16/24, petit-fils de Pierre Métivier.
**
Belle-sœur d'Henry Métivier 132/196, arrière-grand-père de Jacques Franc de Ferrière
..
* Il y a beaucoup de paroisses    Saint-Seurin, lieu l'origine
   de son épouse, en Aquitaine,    en particulier aux environs    de Clairac.

 
¤
Par ailleurs, on retrouve trace, en dehors de la tradition familiale, d'un autre mariage entre un Molinier et une Mestivier (Métivier) au XVIIe siècle :
Jean Molinier (~1687 - février 1767), un négociant bordelais qui réside aux Chartrons, épouse Marie Thérèse Mestivier. Leur contrat de mariage signé le 23 février 1710, permet de savoir que la fiancée est fille de Jean Mestivier, de Bonnefare, conseiller du roi et receveur de la juridiction de Montravel et d'Isabeau Marcon (16.. <1696). Son grand-père est Simon Marcon*.
 
G
uillaume Molinier, le père de ce Jean Molinier, est marchand et bourgeois de Bordeaux, possède une propriété (une "campagne") à Bousène, paroisse de Saint-et Seurin*. Guillaune a signé son contrat de mariage avec Madeleine Caussines (16..-1741) le 27 octobre 1686. Cette Madeleine est fille de Moïse Caussines, sieur de Fontaine et bourgeois de Clairac, et de Suzanne Grendron, fille de Gaspard, marchand et bourgeois de Libourne. Guillaume Molinier est mort le 22 mai 1720.
Les renseignements sont précis, mais ne remontent pas assez haut pour faire un lien entre tous ces Molinier et tous ces Métivier !
 

 

 * Marcon est aussi le nom d'un domaine faisant encore partie, au XIXe siècle, des propriétés
     des descendants de Michel Eyquem de Montaigne, dans l'ancienne juridiction de Montravel.
     Une famille Marcon est bien implantée dans la région de Castillon où on la trouve citée dès
     1599 et peut-être plus tôt. En 1729 un "ministre" (c'est à dire pasteur) du nom de Marcon,
     habitant, semble-t-il, Lamothe-Moravel où il possède quelques biens, est dénoncé, arrêté
     et emprisonné, parce qu'il a été trouvé "instruisant et prêchant la mauvaise doctrine
    
(comprenez la foi réformée)". Un certain Antoine Marcon est maire de Castillon entre
     l'an VII et 1813.      (d'après Fernand Guignard, Histoire de Castilon-sur-Dordogne, maison
     française d'édition, 1912, réimpr. 2005)
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Sources : archives familiales (Pignon)
Carnet manuscrit de Jacques F. de F. 'Janvier 1884 ce petit carnet contient des notes sur la famille'
Denis Bataille et Gérald Pellet (+)
12/2006
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