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V .13.M voir arbres Michel Peugeot, Pierrot Peugeot et Frédéric Japy.

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J
ean
Jacques Peugeot 76/108

né le 11 ? avril 1777 à Hérimoncourt ? (25) le 3 septembre 1818 à Valentigney (25)
fils de Pierrot Peugot (1734-1814) 152/216
et de Marie Elisabeth Jusserand (17..-1...) 153/217
épouse le 26 novembre 1803 à Valentigney ? (25) ou à Beaucourt ? (90)
Suzanne Catherine Japy 77/109
née en 1783 à Audincourt (25) le 7 décembre 1831
fille de Frédéric Japy (1749-1812) 154=158/216=218

et de Suzanne Catherine Marguerite Amstutz (1756-1811) 155=157/217=219

              Enfants :
          1) Julie Peugeot (18.08.1804 - 23.10.1884) 39/55aa*
    1)       elle épouse en 1823 Jacques Victor Peugeot 38/54eb*

          2) Adèle Charlotte Peugeot (31.05.1807 - 09.12.1887), 39/55ab**
 1   )       elle épouse vers 1825 Charles Auguste Peugeot 38/54ea**
          3) Armand Constant Peugeot (22.07.1809 - 20.12.1877), 38/54

 1)          il épouse en 1839 Caroline Japy 39/55
          4) Angélique Peugeot (09.06.1811 - 03.11.1886) 39/55ad, elle épouse en 1823 Henri Conservé Banzet
          5) Catherine Emilie Peugeot (09.08.1813 - 05.04.1875), 39/55ae***
1)           elle épouse en 1833 Pierre Louis Peugeot 38/54ec***



 

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* Julie et Victor Peugeot sont cousins germains, leurs pères, Jean Jacques et Charles Christophe sont frères et tous deux fils de Jean-Pierre Peugeot 152/216 et de Marie Elisabeth Jusserand 153/217.
*** Charles Peugeot est le frère de Victor. Il est donc le cousin germain d'Adèle.
*** Pierre Louis Peugeot est le frère de Victor et de Charles. Il est donc le cousin germain d'Emilie.

 

 

 

 

 

 

 

 

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¤ Jacques Peugeot est né à Hérimoncourt (25), où son père est teinturier. Il appartient à une famille aisée.
Son père l'envoie à Strasbourg comme apprenti dans le textile.

¤ Il épouse le 4 frimaire an XII (26 novembre 1803) Suzanne Japy, une des filles du manufacturier Frédéric Japy, fabriquant d'ébauches de montres à Beaucourt (90)*. Elle lui apporte un beau trousseau et une dot.

* Depuis la réunion de la principauté de Montbéliard à.la France en 1792, Beaucourt est rattaché au département du Haut-Rhin. Le Territoire-de-Belfort a été.constitué après 1871.
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En accord avec sa famille, Jacques se rend à Paris au printemps 1804 (germinal an XII) où il va voir Georges (?) Cuvier**, responsable du Jardin des Plantes, qui reçoit toujours avec plaisir ses compatriotes. Celui-ci lui donne l'occasion de visiter plusieurs manufactures de tissage et de filature en particulier celle de la société Perrier frères à Nonancourt, ou la manufacture de M. Bauwens à Passy. Grâce au soutien de M. Cuvier, il est accepté au Conservatoire des arts et métiers de Paris, où il s'initie à l'art de la filature.
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**  Cousin de Caroline Cuvier, future épouse de son beau-frère
    Jean
Pierre Japy .78/110.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Comme plusieurs de ses condisciples, il a le projet de fonder sa propre manufacture. Il désire en effet acheter une machine à filer comme modèle pour en fabriquer d'autres. Il a ainsi l'occasion de travailler sous la direction d'un anglais, M. Fergusson sur une machine à filer de 200 broches environ. Le métier lui plaît et il semble apprendre extrêmement vite. Il complète sa formation au courant de l'été, en travaillant chez un mécanicien qui construit des ''Mulls-Jenny''.
De retour au pays de Montbéliard, avec dans ses bagages la fameuse machine, Il a en effet convaincu son père et ses frères de l'intérêt de créer une filature de coton à La Chapotte, commune d'Hérimoncourt. Il s'est associé à son frère Charles, à qui il envoie de minutieuses indications concernant la construction de l'usine dont il a lui-même dessiné les plans.

¤ En mars 1805 (Vendémiaire an XIII) il rentre à Hérimoncourt. Avec son frère il finit de suivre les travaux. Leur usine utilise l'eau du Gland, un petit cours d'eau, pour actionner les machines fabriquées sur le modèle de la ''Jenny-Mulls'' qu'il a rapportée. Le bâtiment qui abrite l'usine est une longue bâtisse de 50 mètres de long sur 10 mètres de large. Il se compose d'un rez-de-chaussée et de trois étages. Il abrite les ateliers de filature, un tissage et un logement. Les machines de la filature, construites sur le modèle de celle que Jacques Peugeot a rapportée, sont actionnées par une grande roue hydraulique. L'eau y est amenée par un canal de dérivation qui passe sous la fabrique. Le tissage se fait manuellement, à bras. Une deuxième construction, plus petite, abrite la teinturerie, avec ses chaudières et ses terrines. Un peu plus loin se trouve le hangar où sont stockés les produits d'apprêt et de teinture. La production démarre modestement puisque l'entreprise n'emploie au départ que 12 ouvriers, et la première année est très prenante pour Jacques Peugeot. Après avoir suivi les chantiers de construction des bâtiments, la fabrication des machines, il lui faut encore former ses ouvriers tout en travaillant lui-même pour produire du filé... Mais la production prend rapidement de l'importance.

 

 

 

 

 

 

 

 

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En 1808-1809, elle fait travailler 90 fileurs et 200 broches en partie mues par la force hydraulique, qui produisent 8 tonnes de filé livrées aux fabriquants d'Indiennes de Mulhouse.
Leurs deux frères aînés, Jean Pierre et Jean Frédéric Peugeot, ont installé une usine dans l'ancien moulin de Sous-Cratey situé en aval de l'usine de La Chapotte. Ils y fabriquent des ressorts et des lames de scies. Une contestation s'élève entre eux. En effet, en rehaussant le barrage de leur usine de Sous-Cratey, les aînés lèsent l'usine hydraulique de La Chapotte : l'eau reflue sous les roues... Ces problèmes de voisinage sont courants le long des cours d'eau aménagés pour l'utilisation de l'énergie hydraulique.

¤ Jacques et Charles Peugeot font entrer dans leur société, en 1813, leur beau-frère Frédéric Louis Calame, l'époux de Marie Anne Japy. Ensemble, ils construisent une deuxième filature, à Audincourt, pour profiter d'une force motrice plus importante. En effet, ils font construire un barrage sur le Doubs et creuser un canal de dérivation qui conduit l'eau jusqu'au grand bâtiment, réplique de celui de La Chapotte, auquel ils adjoignent une deuxième construction pour recevoir un martinet et un épluchage de coton. Ce martinet leur permet de travailler le fer et d'envisager la fabrication de broches, pour les filatures.
Jacques Peugeot quitte alors Hérimoncourt pour s'installer à Audincourt dont il devient maire de 1813 à 1818, année de sa mort. Peut-être habite-t-il, au départ, le logement de maître construit dans l'usine. Mais très vite il s'installe avec sa famille dans ''le Château'', grande maison qu'il loue aux héritiers Meiner.
En 1817, la production de fil de coton est de 45 tonnes. Elle passe à plus de 150 tonnes trois ans plus tard.
Cependant, la mort, coup sur coup, de Jacques Peugeot en 1818 suivie de celle de son frère quelques mois plus tard, emportés tous les deux par le typhus, pose de graves questions pour l'avenir de l'entreprise.

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  ¤ Suzanne Japy ne sait pas lire. Son père trouve plus utile qu'elle aide avec ses sœurs au travail de la maison. En effet, Frédéric Japy dirige une grande manufacture d'ébauche de montres à Beaucour. De l'usine dépend aussi une ferme, le tout vivant plus ou moins en autarcie et en communauté puisqu'une partie des ouvriers mange en grands réfectoires. De son enfance, Suzanne garde l'habitude du travail. Du matin au soir on la rencontre dans sa maison de La Chapotte ou dans le jardin, occupée à une tâche ou à une autre. C'est aussi une hôtesse accueillante. Elle reçoit souvent à sa table les pasteurs des environs, le sous préfet ou le magistrat du tribunal de Saint Hippolyte.
Tous les enfants reçoivent une bonne éducation, à Montbéliard puis en Allemagne, pour apprendre l'allemand pour les garçons et sous la houlette d'un précepteur pour les filles qui complètent leur instruction dans un pensionnat de Strasbourg.
Plusieurs de leurs enfants épousent leurs cousins germains.

(voir arbre Pierrot Peugeot)

 

 

 

 

 

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Sources : Y. F. de F.. - traditions orales.
A. Delavenne, 'Recueil Généalogique de la bourgeoisie ancienne', art. Peugeot, pp.352-356
Jean-Luc Mayaud, 'Les Patrons du Second Empire : Franche-Comté',
éd. Picard, 1991, pp. 2930, 52-60
Pierre Lamard, 'Histoire d'un capital familial au XIXe sièle, le capital Japy..., 1988
Léon Sahler, 'Portraits montbéliardais...', 1913
Léon Sahler, 'L'industrie cotonnière au Pays de Montbéliard'
07/1998

 
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Geo                                      

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