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Georges
Frédéric Japy 154=156/218=220
né le 22 mai 1749 à Beaucourt (25 ou 90)
le 23 janvier 1812 à Badevel (25) fils de Jacques
Japy (1699-1781) 308=312/436=440
et de Marie Marguerite Fainot (1745-1797) 309=313/437=441
épouse le 16 février 1772 ? (25) Suzanne
Catherine Marguerite Amstutz 155=157/219=221
fille de Michel Amstutz (1...>1777) 310=314/438=442
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Miniatures de
Frédéric Japy et de Marguerite Amstutz |
in
" Portraits Montbéliardais "
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7 | Enfants
: 01) Frédéric
Guillaume Japy (dit Fritz) ( . .1774 - . .1854) 78/110a,
Enfants : 1)0 il épouse en 1791 Catherine
Monnin Enfants : 02) Clémence Catherine
Japy ( . .1775 - . .1864) 79/111b,
Enfants : 1)0 elle épouse en 1797 Charles
Peugeot Enfants : 03) Louis Frédéric
Japy ( . .1777 - . .1852) 78/110c,
Enfants : 1)0 il épouse en 1797 Catherine
Perlet Enfants : 04) Frédérique
Elisabeth Japy ( . .1779 - . .1858) 79/111d,
Enfants : 1)0 elle épouse en 1798 Auguste
ou Jean Pierre Monnin Enfants : 05) Marianne
Suzanne Japy ( . .1781 - . .1831) 79/111e,
Enfants : 1)0 elle épouse en 1802 Frédéric
Louis Calame Enfants : 06) Suzanne Catherine
Japy ( . .1783 - . .1831), 77/109
Enfants : 1)0
elle épouse en 1818 Jacques Peugeot 76/108
Enfants : 07) Jean Pierre Japy
( . .1785 - . .1863), 78/110
Enfants : 1)0 il épouse en 1812 Caroline
Cuvier 79/111
Enfants : 08) Sophie Elisabeth Japy ( . .1787 - .
.1840) 79/111h,
Enfants : 1)0 elle épouse en 1803 Jean
Jacques Maillard-Salin Enfants : 09) Charlotte
Etienne Japy ( . .1788 - . .1841) 79/111i,
Enfants : 1)0 elle épouse en 1819 Henri
Ebray Enfants : 10) Julie Marie Anne Japy ( .
.1790 - . .1829) 79/111j,
Enfants : 1)0 elle épouse en 1811 Abraham
Louis Meyrad Enfants : 11) Jean Charles Japy
( . .1792 - . .1821) 78/110k
Enfants : 12) Angélique Jacobine Japy ( .
.1793 - . .1883) 79/111l,
Enfants : 1)0 elle épouse en 1815 Georges
Frédéric Tuefferd Enfants : 13)
Ingénu Japy ( . .1795 - . .1797) 78/110m,
mort en bas âge Enfants
: 14) Frédéric dit Fido Japy ( . .1796 - . .18. .)
78/110n,
Enfants : 1)0 il épouse en 18.. Joséphine
Payard Enfants : 15) Louise Japy ( . .1798 -
. .1801) 79/111o,
morte en bas âge Enfants
: 16) Victoire Japy ( . .1800 - . .1801) 79/111p,
morte en bas âge .
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Ebauches
de montres Japy, 1770-1800. 1
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¤
Frédéric Japy voit le jour en 1749 à Beaucourt (90),
petit village situé à l'extrémité de la principauté
de Montbéliard. Il est le 2e né d'une grande famille de 12 enfants.
Son père Jacques est un notable du village, il possède des terres
qu'il exploite à coté de son activité de forgeron. En 1760,
il devient même maire de Beaucourt. Il est en effet nommé à
ce poste par le prince de Wurtemberg, seigneur de Montbéliard. Frédéric
fréquente d'abord l'école de Beaucourt. Le maître d'école,
qui a remarqué son intelligence, encourage son père Jacques Japy
à l'envoyer à Montbéliard poursuivre son instruction. Jacques
le confie donc probablement à l'un de ses parents, un horloger de
Montbéliard, Jacques Frédéric Japy. Le jeune Frédéric
peut ainsi suivre les cours de l'école française ou de l'école
latine parfois appelé Gymnase. Vers 1766 il rentre à Beaucourt
où il retrouve ses nombreux frères et surs. Il travaille
pendant 2 ans dans l'atelier paternel, avant de partir en Suisse, à
Neuchâtel comme apprenti horloger. La principauté de Neuchâtel
est réputée au XVIIIe pour ses dentelles, ses fabriques d'indiennes
et son horlogerie. Frédéric et son frère aîné,
Pierre Abraham, passe un contrat d'apprentissage avec Jean Jacques Perrelet *,
résident au Locle. Deux ans plus tard, il entre comme ouvrier dans l'atelier
de Jean-Jacques Jeanneret Gris, guillocheur et inventeur spécialisé,
avec ses deux frères, en petite mécanique. Il a notamment mis au
point une sorte de machine outil qui peut remplacer en partie la main de l'ouvrier.
Mais il s'est heurté au refus des ouvriers horlogers. Frédéric,
lui, se montre très intéressé. .
¤ Il revient
au Pays ouvrir un petit atelier et fait chaque mois le voyage jusqu'à la
Chaux-de-fonds vendre ses ébauches de montres. .
¤ Il épouse en 1773 Marguerite (appelée aussi Marie
Elisabeth par certains auteurs), fille de Michel Amstutz, fermier Anabaptiste,
d'une famille originaire du canton de Berne, d'abord réfugié en
Alsace puis dans la Principauté de Montbéliard, (fermier du prince
de Wurtemberg, souverain de Montbéliard). |
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*
Monsieur Joseph Flores nous précise :
extrait de |
www.afaha.com
www.ancienne-horlogerie.com/P7.html/
|
«
Lettre d'apprentissage Honnête Jean Jaques fil d'Isaac Perrelet maître
horloger du Locle, lieu dépendant de la Souveraineté de Neufchâtel
& Valangin en Suisse. étant requis par les honnêtes Pierre Abraham
& Frédrich Japy frères fils du sieur Jaques Japy Maire de Beaucourt,
Seigneurerie de Blamont, de vouloir leur accorder un certificat du tems &
de la manière qu'ils l'ont cy devant servy comme apprentifs dans la dite
profession d'horloger; Ce que n'ayant le dit Perrelet pu leur refuser, Il
déclare à cet effet que les dits deuxfrères
Japy qui s'étoyent engagés pour le servir trois ans en qualité
d'apprentis y restèrent environ vingt deux mois pendant lesquels, ils ont
travaillé fidèlement et assidûment sans avoir donné
aucun sujet de plainte de leur conduite , Et ayant les dits deux frères
trouvé à propos dès lors de quitter leur dit apprentissage
qui étoit encore de quatorze mois pour s'établir chez eux, Ils ont
par accord avec le dit maître sastisfait au dédommagement auxquels
ils étoyent astrains par leur convention en sorte que par ce moyen ils
demeurent comme ils sont à présent, quittes & inrecherchables
de tout ce qui pouvoit regarder cet apprentissage. C'est le témoignage
de vérité que ledit maître Perrelet a bien voulu leur accorder
& qu'il a requis le notaire soussigné de rédiger par écrit
en cette forme, l'ayant ratifié par attouchement sur sa main ; En présence
des sieurs David Favre Bulle Sautier dudit Locle et Jonas Pierre Petitpierre de
Couvet Maître monteur de Boetes Demeurant audit Locle, témoins à
ce requis, lesquels avec ledit Perrelet & notaire ont signé à
la minute. Le Lundy vingt quatrième de Décembre l'an mile sept cent
septante. signé
illisible » |
Il est une rumeur qui circule
depuis de très nombreuses années : Frédéric Japy aurait
fait son apprentissage chez Abraham Louis Perrelet au Locle vers les années
1770... Comme tout ce qui concerne Perrelet, ce fait est repris partout et par
tous, sans jamais présenter de document d'époque... c'est regrettable
! A ma connaissance,
le seul ouvrage divergeant sur le sujet se trouve être celui de Mme Fallet
et M. Cortat "Apprendre l'horlogerie dans les Montagnes neuchâteloises
1740-1810 (Editions l'Homme et le Temps 2001) qui, à la page 110, cite
Jean Jacques Perrelet comme ayant été le Maître de
Japy dès 1769, en ajoutant comme référence, que le document
se trouve aux archives de l'Etat de Neuchâtel, archives de l'époque
du notaire Vuagneux du Locle. Ce document se trouve exposé dans
une salle du Musée Japy de Beaucourt, et vous le trouvez reproduit ci-contre.
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Voici
sa teneur, au Musée Japy,
telle qu'elle est transcrite
et également présentée, c'est à dire en respectant
l'orthographe de l'époque : |
sans aucun
doute " VUAGNEUX " notaire de l'époque |
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Montre
fabriquée dans les ateliers de Frédéric Japy |
Frédéric
Japy transfère son atelier dans une dépendance de la ferme Grange-la-Dame
tenu par son beau-père.
En 1776, il rachète les machines et inventions de son ancien patron Jeanneret-Gris,
pour 600 francs d'or. Mais il est
trop à l'étroit, il ne peut s'installer à Montbéliard
où les corporations, nottament la puissante chonffe de Saint-Eloi, empêche
toute inovation technologique. Il achète donc des terrain à Beaucourt,
sur la colline et il fait contruire un grand bâtiment pour abriter sa manufacture
d'ébauches de montres. Véritable familistaire, cette construction
accueille les ateliers et des logements, pour les ouvriers et pour sa propre famille.
En effet, dès le départ, la vie s'organise en communauté
patriarcale. Les livres de comptes de la manufactures mentionnent " Frédéric
Japy notre père " et " Mme Japy notre mère ". On retrouve peut-être
dans cette organisation l'influence anabaptiste de Catherine Suzanne Amstutz.
La vie est bien réglée avec des temps pour le travail, des temps
pour les repas, où hommes et femmes se séparent, des temps pour
l'écoute de la lecture de la Bible... La famille s'agrandit. Dès
leur plus jeune âge, les enfants Japy participent aux tâches communautaires.
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Construit en 1777.
Véritable familistère
où sont logés, avec la famille Japy, une cinquantaine d'ouvriers.
Cette construction, considérablement agrandie sous le 1er Empire, est
incendié par les troupes alliées en 1815. 1
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............................................................Maquette
du premier bâtiment manufacturier.
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. "Machine
à l'usage..
des Horlogers..
par M. Frédéric Japy" Cette
machine à tailler les
dents des roues, permet de fraiser, en même temps, plusieurs rouages
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Les aînées ont la lourde charge de
s'occuper des plus jeunes. Catherine (1775-1864) 79/111b,
la plus grande des filles, garde un souvenir mitigé de cette enfance laborieuse.
Très tôt occupée à seconder sa mère et les servantes,
elle n'a jamais appris à lire. ¤ Frédéric
est un homme cultivé, ouvert aux idées nouvelles. Conscient de l'enclavement
de la principauté et de la pesanteur des règles des corporations,
il accueille avec enthousiasme le rattachement de Montbéliard à
la France en 1793. Il se montre dès le départ un ardent patriote
et un fidèle républicain. Au mois
d'avril 1793 il fait don de 30 fusils et autant de baïonnettes pour armer les
volontaires, et il baptise sa petite fille qui vient de naître Jacobine
Angélique 79/111l.
La vente des biens nationaux lui permet d'acheter quelques propriétés,
comme le moulin de Badevel qui permettra plus tard d'utiliser l'énergie
hydraulique pour faire fonctionner les machines. En mars 1799 (le 27 ventôse
an VII), il demande un brevet d'invention de 5 ans pour diverses machines d'horlogerie
qu'il utilise depuis plusieurs années. .
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Ces machines-outils lui
permettent de faire travailler des ouvriers peu qualifiés et de produire
en grande quantité, des piliers, des vis, des platines et autres pièces
d'horlogerie des ébauches de montres. Les ouvriers horlogers de Montbéliard,
de Besançon, de Genève même, et du val de Saint-Imier, demandent
sans succès, dans une pétition adressé au préfet en
1801, la destruction de ces " machines infernales " qui les privent de leur gagne
pain.En effet, comment concurrencer la production Japy.!
Alors qu'une ébauche traditionnelle et artisanale est vendue 7,50 francs,
Frédéric offre les siennes pour 2,50 f. ! .
¤ En 1806, Frédéric
Japy a 57 ans. Cela fait plusieurs années qu'il associe ses fils aînés
à la direction de la manufacture. Il est temps de leur donner plus de responsabilités.
C'est ainsi qu'il fonde la société
Japy frères, qu'il confie à Fritz (1774-1854) 78/110a
et à Louis (1777-1852) 78/110c.
Le premier prend en mains les finances et la partie commerciale. Le second s'occupe
essentiellement de la partie technique et de la création de machine. Quelques
mois plus tard, Jean Pierre, majeur, entre à son tour dans l'association.
Ainsi le passage se fait en douceur et c'est une affaire prospère que Frédéric
laisse à ses enfants en 1812. |
Buste en bronze
de Frédérique, coulé par les ouvriers de la fonderie
Japy en 1849, pour le centenaire de sa naissance. |
La rue principale
de Beaucourt porte aujourd'hui le nom de Frédéric Japy. Un musée
consacré à l'entreprise Japy porte aussi son nom :
Musée Frédéric Japy 16 rue Frédéric
Japy 90500 Beaucourt tél. 03 84 56 57 52 |
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Sources : Y. F. de F ;
Mathiot et Boigeol : 'Recherches sur les anabaptistes du Pays de Montbéliard'
Jean-Luc Mayaud : 'Les Patrons du Second Empire, Franche Comté', Ed. Picard,
1991, pages 29-30, 52-60 Pierre Lamard : Histoired'un capital familial
au XIXe siècle, le capital Japy, 1988 'Frédéric JAPY
et son héritage - Beaucourt', coll. Territoire de Belfort, 1999 Léon
Sahler : Portraits Montbéliardais'.Paris, 1913. Joseph Flores : www.ancienne-horlogerie.com/P7.html/
12/2004 |