V .15.M voir arbres Pierrot Peugeot, et Frédéric Japy. |
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Jean Pierre Japy
78/110 |
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¤ En 1806, Frédéric Japy, le patriarche, âgé de 57 ans, décide de donner plus de responsabilités à ses enfants. Il fonde la société Japy frères, qu'il confie à ses deux aînés, les grands frères de Pierre, Fritz (1774-1854) 78/110a et Louis (1777-1852) 78/110c. Le premier prend en mains les finances et la partie commerciale. Le second s'occupe essentiellement de la partie technique et de la création de machine. Quelques mois plus tard, le 1er novembre, Fritz et Louis font entrer dans leur association Pierre 78/110, leur cadet, maintenant majeur. Il se voit confier la responsabilité de la bonne marche des ateliers, du déroulement de la fabrication, et il prend aussi en main la gestion du personnel... Deux ans avant, au printemps 1804 (germinal an XII) son beau-frère Jean Jacques Peugeot 76/108, le mari Suzanne Japy 77/109, s'était rendu à Paris pour compléter sa formation technique et visiter des manufactures de tissage et de filature. Il y avait été chaleureusement reçu par Georges Cuvier, responsable du Jardin des Plantes, toujours heureux d'accueillir des concitoyens et d'avoir des nouvelles de son pays natal. Est-ce ainsi que les Japy ont eu l'occasion de rencontrer les membres de la famille Cuvier ? Toujours est-il que Jean Pierre
se fiance avec Caroline Cuvier, la fille cadette du vieux pasteur de Brevilliers,
et qu'ils se marient en 1812. Le jeune couple s'installe à Beaucourt,
et Nicolas Cuvier 158/222
vient terminer ses jours, paisiblement dans la maison de sa fille et de son
gendre. |
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La Feschotte du
Haut et le Rondelot où sont
fabriqués des articles |
La renommé de la manufacture Japy de Beaucourt dépasse largement le cadre local. C'est un but d'excursion pour les visiteurs de marques, de passage dans la région. Mais les idées républicaines de Frédéric Japy, son succès au détriment des petits artisans horlogers ruinés par sa concurrence expliquent la vindicte des armées alliées qui, au moment de l'invasion, en 1815, viennent saccager et brûler les bâtiments de Beaucourt. Heureusement La Feschotte-du-Haut achetée en 1806 n'est pas touchée. Dès l'année suivante, les Japy reconstruisent leur usine, qu'ils agrandissent en 1819. Ils rachètent différents sites pour y installer de nouveaux ateliers comme La Casserie (en 1826), le Rondelot (en 1834). ¤ Sous le Second Empire,
l'entreprise Japy frères est la plus grosse société
familiale du département du Doubs, tant en chiffre d'affaire, qu'en
nombre d'ouvriers employés. Les gérants et les actionnaires
sont tous membres de la famille : frères, neveux, neveux par alliance,
fils ou gendre de Pierre Japy. C'est en effet le principe de gestion retenu
par le triumvirat, après le décès de Frédéric
Japy en 1812. Leurs jeunes frères sont intégrés à
l'entreprise ou indemnisé s'ils décident de quitter l'association
comme c'est le cas en 1819 pour Jean Charles (1792-1821) 78/110k
et pour Fido Japy (1796-1836) 78/110n.
Contrairement aux descendants de Jean-Pierre Peugeot, qui fondent des sociétés
rivales, les Japy rassemblent leurs forces. Les capitaux mis en commun sont
réinvestis dans l'affaire familiale. |
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Ancien moulin Photo. de Y Sancey,
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Il s'agit de Auguste Julien (1802-1854) et d'Ingénu Japy (1801-1856), fils de Fritz, de Charles Louis Meiner et de Louis Monnin, ses deux gendres et enfin d'Adolphe 38/54a et Octave Japy 38/54b, les fils de Pierre et Caroline. Le conseil d'administration se réunit tous les jeudis à 9 heures. Les jeunes y ont alors six voix contre douze au triumvirat formé par leurs père et oncles. Après une sorte de période probatoire de 6 ans, ils reçoivent la moitié des voix. L'égalité entière leur est reconnue en 1845, puisque désormais chacun des associés, fondateurs ou non, représente une seule voix dans ce conseil. Ce principe reste maintenu malgré la disparition de Louis Frédéric 78/110c en 1852, de Julien en 1854 et de Fritz 78/110a en 1855. Le 1er mai 1855, les administrateurs restant constituent une nouvelle société en nom collectif et en commandite, Japy Frères et Compagnie, dans laquelle ils distinguent les simples commanditaires des " associés solidaires administrateurs " qui ont le véritable pouvoir de décision.En effet ne seront admis à participer à la gérance que ceux des héritiers qui auront fait leurs preuves. C'est ainsi que Pierre Japy fait entrer dans l'association son gendre Eugène Bornèque. Par contre Pierre Japy n'intègre pas dans leur association son gendre Constant Peugeot 38/54. Ce polytechnicien et brillant ingénieur des Ponts et Chaussées de 32 ans est déjà depuis plusieurs années à la tête d'une entreprise florissante de fabrication de broches et de machines pour la filature et le tissage, quand il épouse sa cousine, Caroline Japy 39/55. ¤ La production des usines Japy frères se diversifie. Depuis 1815, l'activité horlogère est dépassée par la fabrication de vis. A coté des ébauches de montres et mouvements d'horlogerie, la société produit en effet des vis à bois, des produits de serrureries, des peignes à tisser, des limes... Ils développent aussi la fabrication de produits et d'outils de ménages en fer battu, étamé ou émaillé. |
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Les frères Japy ont aménagé plusieurs moulins pour utiliser la force hydraulique qu'ils complètent avec des machines à vapeur. La première est d'ailleurs installée à Beaucourt dès 1829.Le canal du Rhône au Rhin favorise le développement des usines de la vallée de La Fleschotte et d'Isle-sur-le-Doubs. Les Japy investissent dans les chemins de fer de la ligne de Besançon-Mulhouse ou de Dijon-Besançon. La disparition de Jean Pierre Japy, qui assurait la présidence du conseil de gérance, n'arrête pas l'élan donné. Ses fils et ses neveux obtiennent le passage par Beaucourt de la ligne de Montbéliard-Delle. La gare est construite au pied de la colline en 1867. ¤ Dès le début du siècle, les Japy mettent en place des caisses de secours. Ils font édifier à leur frais un petit temple luthérien en 1813 à Beaucourt, et prennent à leur charge le salaire du pasteur. Quelques années plus tard ils font construire la première école primaire du village. En 1842, ils organisent une société de secours mutuel pour leurs ouvriers. Ces derniers versent 1 F par mois dans la caisse, et touche 1 F par jour de maladie. Des sommes importantes sont investis dans les loisirs pour la jeunesse. Ce désir de participer au bien-être de leurs employés se retrouve dans le testament de Jean Pierre Japy qui offre des terrains pour la construction de cités ouvrières. Mais au milieu du Second Empire, des grèves commencent à se multiplier pour protester contre les bas salaires. ¤ L'entreprise Japy prospère tout au long du XIXe siècle, et se maintient au-delà de la Deuxième Guerre Mondiale. L'horlogerie, qui était à l'origine de la société, doit faire face à la concurrence étrangère. . |
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Fabrique d'horlogerie... et de quincaillerie... Japy frères,... à Beaucourt,... en 1823. |
. La marque est rachetée en 1954, par la société Jazz, et la production s'arrête à Beaucourt. |
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Sources : Y. F. de F;
Jean-Luc Mayaud : 'Les Patrons du Second Empire, Franche Comté', Ed. Picard, 1991 Pierre Lamard : 'Histoire d'un capital familial au XIXe siècle, le capital Japy' 1988 'Frédéric Japy et son héritage, Beaucourt', coll. découvrir ... territoire de Belfort; 1999 Léon Sahler : 'Portraits Montbéliardais'.Paris, 1913 02/2000 |
Geo |
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