fiche0044e Charles Peugeot
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V .13.Mf voir arbres Pierrot Peugeot et Frédéric Japy.                                                                               Pour IMPRIMER cette fiche...
Charles Christophe Peugeot 15276/216108e
né le 31 mars 1775 (ou 1773 ?) à Hérimoncourt (25) le 13 août 1819 à Hérimoncourt (25)
fils de Pierrot Peugeot (1734-1814) 152/216
et de Marie Elisabeth Jusserand (1744-1809) 153/217
épouse le 7 décembre 1797à Hérimoncourt (25)
Clémentine Catherine Japy 15476/218109b
née 18 octobre 1775, à Beaucourt (25) le 16 février 1864 à Belchamp (25)
fille de Frédéric Japy (1749-1812) 154/218
et de Suzanne Cath. Marguerite Amstutz (1756-1811) 155/219
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.Charles Christophe Peugeot et Clémentine Catherine Japy.

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E
nfants* :
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1) Auguste Charles Peugeot (23.08.1798 - 03.10.1871) 38/54ea

1) il épouse épouse le 27.03.1826 Adèle Peugeot (31.05.1805 - 123.10.1864) 39/55b
02) Jacques Victor Peugeot (15.01.1800 - 13.11.1873), 38/54eb

1) il épouse le 26 ou 30.12.1823 Julie Peugeot (20.08.1805 - 23.10.1864) 39/55a
03) Suzanne Cécile Peugeot (21.08.1801 - . . . 18..) 39/55ec
1) elle épouse en 11.1822 Charles Fallot
04) Pierre Louis Peugeot ( 30.06.1803 - 30.11.1862) 38/54ed
1) il épouse le 13.10.1833 Emilie Peugeot (09.08.1813 - 05.04.1875) 39/55e
05) Amélie Peugeot (16.02.1806 - 14.08.1834) 39/55ee
1) elle épouse le 30.12.1824 Charles Cuvier (24.10.1798 - 17.04.1881)
78/110d
06) Charlotte Pauline Peugeot (24.01.1808 - . 03.1903), 38/54ef
1) elle épouse le .. .10.1839 Charles Cuvier (24.10.1798 - 17.04.1881)
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07) Rosalie Peugeot (24.10.1809 - 09.07.1823) 39/55eg
08) Angélique Laure Peugeot (08.06.1813 - 01.11.1863) 39/55eh

09) Caroline Peugeot (15.01.1817 - 21.04.1849) 39/55ei

10) Camille Peugeot (17.07.1819 - 05.02.1828) 39/55ej
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Charles Christophe Peugeot*** est le benjamin du meunier-teinturier d'Hérimoncourt. Catherine est la fille aînée de Frédéric Japy, dont la prospère industrie d'horlogerie, à Beaucourt, fait bien des envieux et bouleverse complètement les techniques de production.
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D'après la tradition orale (rapportée par Guy Peugeot en 2001), Charles Christophe aurait eu un autre fils, non mentionné ici, prénommé Constant (à ne pas confondre avec son cousin du même nom, fils de Jacques). Ce Constant Peugeot aurait mené une vie très dissipée à Belfort. Cette réputation de mauvais garçon serait la raison pour laquelle il aurait été alors ignoré par la famille. Il serait mort célibataire, et aurait été enterré dans un angle solitaire du cimetière d'Audincourt où sa tombe était encore visible il y a quelques années.
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Veuf d'Amélie Peugeot. 
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Il semble que le jeune homme s'engage dans l'armée. Il n'abandonnerait cette carrière militaire qu'au moment de son mariage ?
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Dès sa jeunesse, Catherine est mise à contribution, car les tâches ménagères sont nombreuses. Elle est l'aînée d'une grande fratrie. Ses parents ont eu 16 enfants ! De plus les ouvriers et ouvières de la manufactures forment une sorte de communauté de vie avec la famille Japy. La jeune fille s'attelle donc très tôt au travaux de la maison.
¤ Charles Peugeot et Catherine Japy se marient en 1797.
L'ancienne principauté de Montbéliard est intégrée à la République Française depuis 1792. Et les lois françaises y ont désormais cours.
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¤ Le jeune Peugeot est entreprenant et ouvert aux innovations. Il est prêt à seconder son beau-père. En effet, Charles, après son mariage, travaille sous la direction de ce dernier. C'est à Beaucourt que voit le jour leur fils aîné, Charles.
Frédéric Japy achète 70 ha de terrains et les bâtiments conventuels de Bellelay, en Suisse, au moment de leur vente, l'abbaye ayant été saisi et vendue comme bien national *.
Il confie la direction des ateliers installés dans l'ancien couvent à son gendre Charles Peugeot. Ils trouvent là des locaux spacieux, faciles à aménager, dont une forge, une tannerie, un moulin...
La Chaux-de-Fonds, grand centre horloger, est tout près. L'endroit semble idéale pour y installer une fabrique d'ébauches de montres. Carles vient donc, avec sa famille, habiter à Bellelay. Trois enfants y naissent successivement : Victor en 1800, Cécile en 1801, Louis en 1803. Mais il est de plus en plus difficile de faire marcher l'usine de Bellelay. Les habitants catholiques du département Mont-Terrible, voisins de l'usine, sont très hostiles à la manufacture installée à la place de l'abbaye.
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Bellelay se trouve située à mis chemin entre Délémont et St Imier, dans le nord francophone du canton de Berne, au pied des Franche Montagne, à 45 km de la Chaux-de-Fonds et à une trentaine de kilomètree, à vol d'oiseau au Sud Est de Beaucourt . A ce moment-là cette région de la Suisse vient d'être annexée par la jeune République Française, et forme le département du Mont Terrible. L'abbaye, ses dépendances et des terrains avoisinants sont payés 3 000 000 en assignats soit 35 000 francs argent.
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Abbaye Bellelay,
dessin à la plume
de Emmanuel Büchel,
1755
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e plus les troupes révolutionnaires qui se déplacent à travers la région réquisitionnent les bâtiments à plusieurs reprises. Charles doit se résoudre, avec l'assentiment de son beau-père, à fermer les ateliers et quitter Bellelay.
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Charles Peugeot décide alors de s'associer avec son jeune frère, Jacques 76/108. Ils sont tous deux gendres de M. Japy, ayant épousé deux sœurs.
Ils décident de mettre en commun leurs compétences pour créer une filature.
Jacques a réussi à persuader son père et son frère du succès assuré que rencontrerait toute manufacture textile qu'ils pourraient créer.
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Le quartier de la Chapotte
au début du XIXe,

dessin à la plume
de C. Cuvier (1813 ?)
conservé
aux Archives Municipales
de Montbéliard.
Le petit saloir
(séchoir-buanderie ?)
au toit pyramidale
existe toujours
voir fiche Victor Japy,

de même que
les grands bâtiments
manufacturiés transformés
en logements
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Il obtient l'accord paternel pour envisager l'aménagement d'une filature au lieu-dit La.Chapotte, dans la commune d'Hérimoncourt, sur le chemin de Meslières.
Il y a là un pré qui appartient à Pierrot Peugeot. Ce dernier l'avait racheté à son frère Guillaume dans le projet d'y établir un petit moulin qui pourrait tourner quand la sécheresse empêche leur autre moulin de Sous-Cratet de fonctionner.
Le débit d'eau du Gland pourrait fournir la force motrice nécessaire pour actionner les machines de la manufacture projetée. De plus l'eau limpide du ruisseau se prêterait bien au travail du textile.
Jacques part donc, dans cette optique se former à Paris, à l'école des Arts et Métiers. Il y est accueilli par M. Frédéric Cuvier*, directeur du Jardin des plantes.

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Il s'agit de Frédéric Cuvier (17..-1838) frère cadet de Georges Cuvier, le paléontologue, baron d'Empire.
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Les liens noués par Jacques
avec la famille Cuvier
se concrétiseront,
quelques années plus tard,
par une série d'alliance.
Charles Cuvier
épousera
successivement
deux filles de
Charles Christophe.
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D
e là, il expédie à Charles Christophe les plans d'une petite filature accompagnée d'un atelier de tissage, ainsi qu'une "mule-jenny" * en pièces détachées pour faire faire, sur place, d'autres machines à filer à partir de ce modèle. Voilà l'entreprise lancée...

La filature «Peugeot Frères & Cie» créée en 1805 est l'une des premières filatures de coton mécaniques de France mue par l'énergie hydraulique. Le succès incite Charles et son frère à construire en 1814 une deuxième filature, sur la rive droite du Doubs, à Audincourt, alimenté en énergie grâce à un grand barrage aménagé en travers de la rivière en amont de l'usine.
L'année suivante, prévoyant un éventuel agrandissement ultérieur, il achète avec son frère le moulin de Sous-Roches à Valentigney, en face de leur filature d'Audincourt. Dans un premier temps le meunier qui l'occupe continue à moudre le grain et à cultiver les terres voisines acquises par les frères Peugeot **.

¤ Charles et Catherine ont encore 6 filles, qui viennent au monde à La Chapotte entre 1806 et 1819.
L'année 1815 est assez difficile, les frères Peugeot sont connus pour leurs idées avancées et leur esprit républicain. Avec la chute de Napoléon Ier, ils se trouvent en situation d'infériorité...
Heureusement, contrairement aux Japy, à Beaucourt, ils échappent au pillage.
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La "mule-jenny", ou "mull jenny" est une machine à filer le coton..Elle fut mise au point en 1779 par un anglais, S..Crompton. Elle s'inspire de directement du rouet manuel et perlmet de filer mécaniquement le coton. Cette machine est perfectionnée à la fin du siècle par Arkwright à la fin du siècle qui lui ajoute plusieurs têtes. Malgré un secret jalousement gardé, elle est importer en France au début du XIXe siècle.
En 1822, le meunier cultive toujours les terres de Sous-Roches pour les héritiers Peugeot..
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La « grande maison »
Peugeot
à Sous Roches

vers 1999

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Cependant la fin du blocus continentale met à nouveau les filatures face à la dure concurrence anglaise..
En 1819, Charles Christophe succombe au typhus, qui fait des ravages dans le pays, quelques mois après son frère et associé. La mort brutale des deux dirigeants porte un coup qui s'avère fatal à l'entreprise. Catherine reste veuve avec 12 enfants dont l'aîné n'a que 21 ans et la dernière quelques semaines !
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Leurs enfants manquent trop d'expérience et sont contraints de vendre, en 1829, une grande partie de leurs usines et de se replier sur Valentigney, à Sous-Roches.

¤ Les affaires financières de la famille vont mieux depuis que Constant Peugeot, fils de sa sœur Suzanne Catherine
77/109, fonde avec ses cousins une usine de fabrication de pièces détachées pour filatures à Sous-Roches.
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Vers 1840, la vieille dame (elle a environ 65 ans) se fait construire une grande maison à côté de l'usine de ses enfants.
Le bâtiment existe toujours rue des Graviers. Il a longtemps accueilli la famille de l'un ou l'autre des gérants de l'entreprise pour être finalement acquis dans les années 1990 par l'usine devenue Société Anonyme
«
PJC : Peugeot-Japy & Cie»...
Sources : A. Delavenne, 'Recueil Généalogique de la bourgeoisie ancienne', art. Peugeot, pp.352-356
Louis Peugeot 'Généalogie de la famille Peugeot' polycopiée, 1928, corrigée et complètée par Michel Peugeot
'Généalogie de Frédéric Japy et de Catherine Amstutz', impr. Metthez, Montbéliard, 1999, Ch. Mathiot
''La famille du"Grand Cuvier" in 'Franche Comté,Monts-Jura et Haute-Alsace', p 35 Léon Sahler, 'Portraits Montbéliardais...', 1913
'Le Pays de Montbéliard, du Wurtemberg à la France, 1793", Soc. d'Emul. de Montbéliard, 1792 'Le Pays de Montbéliard, 1850-2000",
Soc. d'Emul. de Montbéliard, 2000 J.-L-Mayaud, 'Les Patrons du Second Empire : Franche Comté', éd.Picard 1991
Hélène Peugeot-de Clermont et son fils Guy Peugeot '21 circuits de petites randonnées'
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présentés par la Randonnée Hérimoncourtoise, p. 10
11/2003
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