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V.9.F
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Jean Paul Louis Gouzy 88/120
né le 20 mars 1765 à Giroussens (81) le 11 juin 1848 à Rabastens (81)
fils de Jean Baptiste Gouzy (1726-1785) 176/240
et de Catherine Toulza (1745-1820) 177/241
épouse en 1789 (ou 1795
*) Anne Claude Françoise Guibard 89/121
née le 14 mai 1762 à Besançon (25) le ... 1845 à Rabastens (81)
fille de Joseph Guibard (ou Guibart) (1728-1791) 178/242
et de Jeanne Claude (Jeanne Françoise) Sagot (1728-1793) 179/243
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Petits portraits
à l'huile sur bois

(~15 x 20 cm)

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Tableaux
actuellement chez
Jean-Louis Siben

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Jean Paul et Anne Françoise.......
 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Enfants : 1) François Hilaire Brutus Gouzy (15. 02.1793 - 04.03.1884), 44/60
Enfants : 1) il épouse en 1828 Alinska Sarrauton (1809-1894) 45/61
Enfants : 2) Hippolyte Hercule Gouzy
* (24.11.1796 - 07 01.1871),
Enfants : 1) il épouse en 1833 Claire ou Claude (?) Chauliaguet (1810-1879)
Enfants : 3) Clémentine Gouzy (1798 - 1887),
Enfants : 1) elle épouse en 1827 Jean B. Gaytou (1798 -1872 )
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Son cordon de député
actuellement
chez Antoine Seyrig,
son arrière arrière arrière petit fils,
fils de Martou 5
/7 ab

¤ Jean Paul Gouzy est homme de loi à Giroussens. Il fait des études de droit.
Il est, au début de sa carrière, avocat au Parlement de Toulouse. C'est un homme instruit et ouvert. Il lit alternativement Rousseau et les Modernes.
C'est aussi un sportif.
On raconte qu'à la suite d'un pari il aurait franchi d'un saut le canal du Midi. Ce qui parait quand même peu croyable. Il aime aussi danser, en particulier " l'anglaise ", une danse qui se danse seul, la canne sous le bras. Il fait partie de la riche bourgeoisie et d'une ancienne famille qui avait droit à un fief de douze assiettes par an sur une poterie de Giroussens. Elle possède une métairie à Saint Michel.
Les bonnes manières de Jean Paul et la renommée des siens lui permettent d'être reçu à la Castagne, premier salon de la noblesse du lieu.

¤ En 1798 il est nommé maire de Rabastens. Il est élu le 1er septembre 1791 député supplémentaire du Tarn à l'Assemblée Législative et il est appelé
à siéger ..le 20 juillet 1792, 1en remplacement ..de Pierre Sevère Audoy, démissionnaire.
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*.. Louise Gouzy 11/15
dit avoir vu deux actes
évoquant le mariage
de Jean Paul Gouzy
et de Anne Françoise Guibart,
l'un datant de 1789, à Rabastens, l'autre de 1795, à Paris
(ce dernier se trouve dans
les archives familiales
de Pignon).
 

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Il entreprend le long voyage jusqu'à Paris avec un muletier de Rabastens. Il est réélu député du département du Tarn à la Convention le 6 septembre 1792. Il siège dans les rangs de la Gironde. De là son surnom dans la famille de «.Conventionnel.». Il ne prend jamais la parole à l'Assemblée, mais il se joint à de nombreuses commissions où ses services sont très appréciés.

¤ Anne Françoise Guibard, ou Guibart, est née le 14 mai 1762, à Besançon et est baptisée le même jour en la paroisse St Jean-Baptiste, inscrite sur le registre de baptême sous les prénoms de Claude Françoise. Cette église, au pied de la citadelle est aujourd'hui disparue. Son père est un homme du peuple, il est "gissier", c'est à dire plâtrier. Mais il est pourvu d'une certaine instruction, puisqu'il sait lire et écrire, comme ses enfants.

¤ Jean Paul Gouzy, homme du Sud-Ouest, épouse cette bisontine, à la paroisse du Blanc (?), mais des sources familiales se contredisent *. Les unes placent la cérémonie à Rabastens en 1789, les autres à Paris en 1795.

¤ Ils habitent rue d'Argenteuil (1). La vie à Paris, pendant la Révolution est difficile. Tout est cher, il est difficile de se procurer le nécessaire sans compter les soucis dus à la situation instable et les mouvements de foule incontrôlables. Mais Claude Françoise a du caractère et de la répartie. Plus tard ses petits-enfants la surnommeront «la Redoutable». Un jour, en voyant passer une.charrette de condamnés, elle répond à un des forcenés qui hurlait ".Vive.Marat.!.", en lui criant « Un foutu laid, ton Marat ! ».
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¤ En janvier 1793, au cours d'une séance éprouvante et mémorable qui dure plus de 32 heures d'affilées, Louis XVI, ancien roi de France, est jugé par la Convention. Après les plaidoiries, chaque député appelé nominalement doit monter à la tribune et publiquement annoncer sa sentence. Le Tarn est appelé au milieu de cette très longue séance. Dans les tribunes occupées par la foule, des membres du club des Jacobins huent les députés indécis ou trop indulgents à leur goût. Quand vient son tour, Jean Paul Gouzy demande « la mort, avec sursis ».   Quand le décompte des voix est fait, la mort l'emporte à une voix et Louis XVI est condamné à être guillotiné quelques jours plus tard.
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¤ Dans ce contexte explosif naît leur premier enfant qu'ils prénomment François Hilaire Brutus 44/60.

Ce dernier prénom est une profession de foi pour son père.Il puise dans ses souvenirs d'études classiques et fait référence à l'histoire de la Rome antique, et à Julien Junius Brutus, le principal acteur de la Révolution qui expulsa de Rome les Tarquins et institua la République. En fait, le petit garçon sera toujours appelé Gouzy ou Gouzynou dans la famille. Ils déménagent rue de l'Echelle (2) et c'est là que naît leur benjamin en 1796, qu'ils prénomment Hercule
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Extrait du plan Turgot, gravé en 1739

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¤ Le 22 vendémiaire an IV (13 octobre 1795) Jean Paul entre aux " Cinq Cents.". Son mandat terminé, il quitte la capitale avec sa famille. Ils partent avec une voiture et garde les mêmes chevaux jusqu'à Rabastens, sans relais de poste. L'expédition dure quinze jour.

¤ Retiré dans le Tarn, à Rabastens, il achète une belle maison qui surplombe le Tarn, reconnaissable au pigeonnier qui borde sa terrasse. C'est un ancien presbytère vendu comme bien national. (La maison sera revendue par ses arrières-arrières-petits-enfants Siben en 1920). En 1798 une fille, Clémentine, vient agrandir la famille.
Jean Paul Gouzy devient " inspecteur de l'agence " sous l'Empire, c'est à dire qu'il est responsable du service des finances du département, en particulier des impôts (appelés contributions). Ce travail l'oblige à de fréquentes tournées à cheval.

¤ En mars 1815, Napoléon, de retour de son exile à l'île d'Elbe, débarque en Provence. Jean Paul Gouzy est député par le département à l'Assemblée du Champs de Mai. Il emmène son fils aîné, Gouzynou. Mais ils sont tous deux déçus par l'attitude théâtrale et le costume ridicule de leur Empereur.

¤ Au moment de la Restauration, compris sur la liste des régicides, notre ancien Conventionel a la vie sauve pour avoir voté la mort « avec sursis ».
Mais il est soumis à toutes sortes de contraintes vexatoires. Il lui faut se présenter tous les jours à la Mairie, avec une cocarde blanche au chapeau (le.blanc est la couleur de la royauté).
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Il est menacé d'être mis en garde à vue à ses frais s'il ne rentre pas immédiatement de Saint Michel où il était allé surveiller son exploitation. Il subit plusieurs visites domiciliaires, ce qui l'oblige à cacher précipitamment les quelques armes qu'il possède. Il doit s'exiler quelques mois à Constance. Il n'est autorisé à rentrer en France qu'en 1817. Désormais il se consacre à la mise en valeur de ses propriétés. Ils passent tous leurs étés dans leur métairie de St.Michel.

Vers 1831, ils accueillent chez eux leur fils aîné et leur belle-fille Alinska Sarrauton, qui quittent définitivement Paris où ils gagnaient leur vie comme musiciens. Leurs petits-enfants naissent donc à Rabastens où Françoise prend grand plaisir à les gâter. Jusqu'à la fin de sa vie elle reste une femme de tête énergique. Il est vrai qu'elle ne s'en laisse pas imposer. Elle met un jour en fuite un colporteur qui ayant pénétré jusque dans la salle à manger et voyant ces deux vieillards seuls pensait les intimider facilement par ses menaces . Une autre fois, un dimanche, un métayer renvoyé vient chercher sa part de blé et, sachant qu'ils sont seuls à St Michel, veut prendre quelques sacs supplémentaires. La.vieille dame l'empoigne par le collet et le met si rudement dehors qu'un morceau de la chemise lui reste en mains et qu'il roule dans le fumier. Comme il se relève assez penaud, elle lui jette son col en disant ...

... « Tiens, ta femme te raccommodera cela ! ».
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Le Conventionnel Gouzy ...

portrait chez Michel Gouzy,
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arrière petit fils de Georges
22/30c
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... et son fils
,
François Hilaire Brutus
44/60,...
futur musicien **.
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Sources : E. Siben (sous la dictée de Louise Gouzy): 'Notes et souvenirs';
Y. F. de F. (album Siben); P. Gouzy : 'Mémoires'; traditions familiales; 
M. Prevost dir., R. D'Aust dir. : 'Dictionnaires biographiques français', art. Jean Paul Gouzy
AM de Besançon, GG41 f°2 (registre de baptême)
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01/2003
 
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Geo                                      

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