VIII.109.M |
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.Hans
Ulrich Amstutz
620/876
né vers 1696 dans la vallée de Massevaux (68) ? après 1743 à ... ? (25) fils de ... Amstutz 1240/1752 il épouse après 1712, à ... dans le "Comté de Montbéliard" (?) Eva Mosiman 621/877 née en 16.. à Sümiswald ? (CH) ... ? (25) fille de ... Mosiman (16.. -1...) 1242/1754 |
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ou Hans Michel ? |
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. Enfants (au moins deux) : Jean Michel* Amstutz (1717 - >1777) 310/438 , il épouse le 10.02.1756 Judith Hauter (1717 - 1...) 311/439 Marguerite Amstutz (17.. - 1...), elle épouse le 10.02.1756 Hans Rudolph Neracher . ¤ La famille Amstutz est originaire de Suisse, et Mennonite, ou plutôt, comme on dit alors, Anabaptiste, tout comme les familles Mosimann, Hauter (ou Houter) et Neracher. Eux-mêmes ne se nomment pas ainsi. Ils se disent "frères". . Ce terme, "Anabaptistes" littéralement : rebaptiseurs**, utilisé officiellement pour les désigner, vient du fait qu'ils refusent la validité du baptême des enfants. Seuls des adultes peuvent valablement et en toute conscience demander à être baptisés. Engagés personnellement et individuellement, ils forment ce que l'on appelle une "église confessante" par opposition aux églises traditionnelles dites "de multitude". |
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** Anabaptiste, du grec ana = de nouveau et baptiser. |
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Ce mouvement est
né et s'est développé en Suisse alémanique, en
particulier dans les cantons de Zurich et de Berne, aux XVI et XVIIe siècles.
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* L'Ecriture, ici, c'est la "Parole de Dieu", la Bible, et plus particulièrement le Nouveau Testament. |
Se référant
en tout à "l'Ecriture"*
seule, et ne reconnaissant que l'autorité suprême d'un seul roi,
le Christ, "les
frères Suisses"
refusent de prêter serment, de laisser baptiser leurs enfants et de
porter les armes, tout en restant, pour le reste, soumis aux autorités
terrestres. | ||
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Canton de
Berne au XVIIIe. Principaux lieux d'origine des mennonites français et localisation des villages d'origine des familles Amstutz et Mosiman. . |
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¤
Les familles de Ulrich Amtutz et de Eva Mosiman, comme celles de leur gendre,
Neracher, et de leur belle-fille, Houter, sont originaires du canton de Berne.
Les
racines des Amstutz (Amstoutz, Am Stoutz) se trouvent à Sigriswil, au
sud-est de Thun, sur la route d'Interlaken. Leur fuite les conduit d'abord dans
la vallée de Massevaux et se poursuit - sous la contrainte ? - jusqu'aux terres plus accueillantes du prince de Montbéliard, qui les reçoit sur ses fermes de Grange-la-Dame (ou Grange-Madame) et d'Etupe à partir de 1743 . Les Mosiman (Mosimann, Mozimann, Mazimann, Moseman, Moesselmann, Musselmann, voir Mosima...) viennent directement de Sümiswald, au Nord-est de Berne, pas très loin de la frontière de ce canton avec celui de Lucerne. . ¤ Les premiers Mosiman mentionnés, en 1709, dans les archives du pays de Montbéliard sont installés en famille à Clémont. On les retrouve plus tard à Grange-la-Dame, Belverne et Etupes. Leur date d'arrivée semble correspondre à la dernière vague de persécution dans le canton de Berne. |
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*.Il n'y a pas de hiérarchie parmi les frères, pas de pasteur, au sens strict du terme, mais des Anciens, c'est-à-dire des hommes reconnus par la communauté elle-même, dans le sens de l'épître de Saint Paul à Tite, chapitre 1, versets 5 à 9.
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Pour en savoir plus sur les tribulations de
Michel Mosiman, ..
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Grange la Dame, en-dessous de Pt-Charmont. (Extrait de la carte de Cassini) |
¤ Le prince de Wurtemberg, seigneur de Montbéliard, qui apprécie le savoir-faire agricole des Anabaptistes qui se montrent des amodiataires honnêtes et travailleurs, les installe donc dans ses granges, ces fermes isolées issues du défrichement, autour de Montbéliard, Belverne, Etupe... C'est ainsi que Hans-Ulrich Amstutz prend en fermage pour 18 ans, en 1743, Grange-la-Dame, (parfois appelée Grange-Madame), en association avec Johannes Hildbrand. Son fils Jean Michel Amstutz reprend l'amodiation à son nom, en 1761, à l'expiration du bail. Peut-être Hans-Ulrich est-il, à cette date, décédé ou trop âgé pour vouloir s'engager sur 18 nouvelles années, à moins qu'il lui ait simplement cédé sa place*. Il vit en famille dans cette ferme située sur la commune de Grand-Chamond. |
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Mais il semble
difficile de l'assimiler avec cet Ulrich Amstutz qualifié de "Suisse
allemand" qui prend en amodiation la ferme de la Grange de Marchelavilliers
en 1769, amodiation qu'il renouvelle en 1775 avec Theodore Moser et que ce dernier garde seul par la suite. |
¤ Bien que le pays de Montbéliard soit une enclave du Saint Empire Romain Germanique, le patois y est roman, la langue écrite française. Dans les fermes anabaptistes isolées, les membres des familles, renforçant leur tendance à l'endogamie, parlent entre eux le switzerdeutch, le bernois. Les enfants de Hans Ulrich Amstutz épousent aussi des Anabaptistes ou des descendants d'Anabaptistes. Les Hauter (Houter, Huter) sont originaires de Aeschlen et Zollikofen à quelques kilomètres au nord de Berne, et s'installent à partir de 1718 sur les terres du prince de Wurtemberg. Ils habitent Gratter, Etupes et Badeverne. |
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Sources
: Y. F. de F;
Mathiot et Boigeol : 'Recherches sur les anabaptistes du Pays de Montbéliard' Hélène Widmer : 'L'extraordinaire destin de Catherine-Marguerite Amstutz', in Souvenance anabaptiste, n°20 -2001, pp.72-74 Robert Baecher : 'Le prince de Montbéliard accueille les Anabaptistes', in Souvenance anabaptiste, n°18 -1999, pp. 58-90 Jean Séguy : Les assemblées anabaptistes-mennonites de France, éd. Mouton, 1977, en particuliers pp. 172-177, 184, 176 - 10/2004 |
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¤ Michel Mosimann prend en bail avec Ysach (Isaac) Kaufman en avril 1709 la ferme de Clémont, composé d'un hameau de trois maisons, près de Montécheroux, au sud de Pont-de-Roide. La location comprend aussi un petit troupeau de 41 vaches "rouges", 8 boeufs, 1 taureau, 45 chèvres, 8 cochons et 12 poules et "tous les ustensiles de cultures". Le prix de l'amodiation (location) est de 700 francs/ans. Michel et Ysach sont les signataires en tant que chefs de familles et responsables du groupe. .Peut-être en sont-ils les "Anciens" ? | ||
*.Le "païs" ou Pays, c'est le "Pays de Montbéliard", toutes ces terres dépendant du duc de Montbéliard, prince de Wurtemberg, dont les habitants sont luthériens. Le terme est encore employé aujourd'hui pour désigner ce coin de France. |
Les
nouveaux fermiers, Isach et Michel et sept autres familles installées
avec eux, sont parmi les premiers mennonites à s'installer dans le "païs"*,
mais cette expérience commence mal. D'abord les "Frères suisses" ne sont pas toujours bien vus des autochtones auxquels ils se mêlent peu, ne fréquentent pas les mêmes lieux de cultes et ne parlent pas la même langue (ils ont conservé l'usage de leur dialecte bernois). De plus les propriétés qu'ils prennent en fermage sont souvent constituées de terres que le duc de Wurtemberg, Léopold Eberhardt a achetées ou accaparées dans des conditions pas toujours très claires. Les fermiers étrangers qui les acceptent empêchent donc les paysans sans terre** de trouver à s'installer à bon compte. Les anabaptistes sont parfois perçus comme des intrus et des complices du duc. En plus, ils se trouvent mêler à un contentieux international. Cette ferme de Clémont est située dans la seigneurie du même nom qui fait partie des "Quatre Terres", possession des Wurtemberg dans le Comté de Bourgogne (Franche-Comté) devenu territoire français. Ces seigneuries font l'objet de contestations entre le duc et le roi de France et tout peut être prétexte à chicane. |
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**.La
pression démographique du "Pays de Montbéliard" est telle au XVIIIe siècle, et les terres à défricher et à exploiter si rares que de nombreuses familles émigrent vers le nouveau monde. |
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*.Ce Jacques Bassaud, lieutenant-général du baillage de Beaume a déjà, dans ses actes de service, le rétablissement par la force et la contrainte, du culte catholique à Héricourt. |
Voici nos fermiers qui relèvent donc aussi des lois françaises, et depuis 1685, la seule église officielle dans le royaume de France est catholique. C'est le prétexte que saisit Jacques Bassaud, seigneur d'Anteuil*, lieutenant-général du baillage de Baume, qui ordonne aux fermiers de Clémont de déguerpir en 1710. Sûrs de leur bon droit, les "Frères" s'accrochent à leur ferme. Peut-être ne comprennent-ils pas les subtilités administratives qui font que, bien qu'amodiataires du prince, ils se retrouvent ici sur des terres dépendant administrativement de la France catholique et intransigeante en matière de religion. La justice française les condamne à l'expulsion et à payer les frais du procès intenté contre eux par le lieutenant-général. Et pour être sûr qu'ils payent, le greffier chargé de faire exécuter la sentence fait saisir 3 bufs, ("deux sur poil noir et un sur poil rouge" précise l'acte) ainsi que 10 vaches, malgré l'opposition farouche des fermiers. En effet, le bétail n'est pas à eux, il fait partie de la location Mais l'affaire est autant montée contre eux que contre le prince de Montbéliard. Ce dernier cède et le contrat est donc rompu. Les familles quittent les lieux avant la fin de l'année 1711 pour essayer de se caser ailleurs, à l'intérieur de la principauté cette fois. |
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. **.En 1723, un Jacob Blanck (est-ce le même ou un homonyme ?) est nommé sur un état des Anabaptistes du comté de Montbéliard. Il est alors à Fesches. |
Probablement
Michel Mosiman et les siens se placent-ils comme journaliers quelques temps.
Notre homme reprend en location la ferme de la Grange-la-Dame en 1713. En 1715
on le retrouve amodiataire, avec son condisciple Jacob Blanck**,
des biens seigneuriaux de Belverne. Ils louent aussi pour 9 ans le moulin de
Belvernes. En 1717, Michel Mosiman signe un nouveau bail, (oui, encore un), concernant Grange Madeleine. Mais il n'est pas seul, il a toute une famille autour de lui, famille au sens large, car elle inclut les "frères". C'est lui qui prend la responsabilité des faire-valoir devant le prince, mais les exploitations sont prises en main par toute la communauté réunie sous son nom.. |
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.a - b |
Geo |
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nous mettons à votre disposition deux pdf : Sur un format A4 : imprimez
le 1e
sur un papier d'un grammage suffisant Si votre imprimante le permet, inverser l'ordre de sortie, si non inversez-les manuellement. Retournez le paquet de feuilles ainsi traitées, et imprimez le 2e pour obtenir une impression « RECTO/VERSO » |
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