SB - III.8.M | |||
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Daniel
Schn
16/24
née le 9 novembre 1810 à Mulhouse * (68) le 23 juin 1881 à Mulhouse ** (68) fils de Daniel Schn (1773-1835) 32/68 et de Anna Catherine Schmerber (1784-1822) 33/25 a) il épousele 3 décembre 1835 à Mulhouse (68) Julie Sprlein née le 9 novembre 1810 à Mulhouse * (68) le 20 janvier 1839 à Mulhouse * (68) fille de Sébastien Sprlein et de Judith Risler b) il épouse le 13 mai 1841 à Mulhouse* (68) Marie Henriette Grimm 17/25 née le 28 janvier 1819 à Mulhouse *(68) le 19 août 1858 à Mulhouse (68) fille de Daniel Grimm (1794-1852), 34/50 et de Henriette Hartmann (1795-1864), 35/51 |
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Enfant
1) |
du
1er lit : Julie Schn. (02.02.1837 - 13.04.1864), célibataire, a |
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*
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Applelée
Mulhausen jusqu'en 1848.
L'Alsace est alors province allemande. |
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Enfants
2) 3) 4) 5) * à Bischwiller 6) 7) 8) 9) |
du
2ème lit : Daniel Schn (24.04.1842 - 20.12.1922), b il épouse le 05.08.1871 Amélie Schmidt (18.02.1848 - 18.11.1923) Alfred Schn (02.08.1845 - 16.09.1929), c il épouse le 14.03.1872 Elise Keller (27.12.1850 - .08.1927) Lucie Henriette Schn (03.12.1846 - 05.12.1947), d elle épouse le 16.04.1874 Henri Risler (25.09.1838 - 17.03.1915) Gustave-Adolphe Schn (08.09.1848 - 20.06.1926), e il épouse* le 28.08.1880 Mathilde Lambling (21.12.1860 - 1937) Henriette Noémi Schn (25.04.1850 - 20.06.1932), f elle épouse le 25.09.1871 Jules Knig (24.04.1843 - 08.04.1875) Marie Henriette Schn (17.05.1852 - 1931), célibataire Camille Schn (25.09.1857 - 03.02.1908, Wesserling), g il épouse le 19.05.1892 Sophie Kestner (01.12.1866 - 19.08.1931) Paul Schn (13.05.1860 - 26.08.1919), 8/12 h il épouse le 29.03.1889 Suzanne Engel (19.01.1865 - 23.01.1956) 9/13 |
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¤ Daniel est né jumeau d'un autre enfant mort-né (d'après la Bible de famille). Il est le fils aîné de Daniel Schn, le charpentier. Il est élevé par sa mère, pour laquelle il a une grande affection et après le décès de celle-ci en 1822, par ses grands-parents maternels. Il est confié encore très jeune aux Frères Moraves qui tiennent une pension à Knigsfeld. Il achève ses études à Neuchâtel. Il devient donc parfaitement bilingue. |
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C'est là qu'il apprend la mort de l'une de ses surs, Elisabeth. |
C'est une perte cruelle pour lui, car des liens très forts l'unissent à ses deux surs cadettes. |
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Le jeune homme rompt avec la tradition familiale et choisit le métier de négociant. De retour à Mulhouse, il entre comme apprenti dans la maison "Gaspard Dollfus, Huguenin & Cie" *. De là, il passe chez "MM. Scherrer-Zurcher & Cie" *, à Thann, pour un salaire de 1000 francs par an. Il est en stage à Paris, lorsqu'éclate la Révolution de 1830. Il assiste aux "Trois Glorieuses". La capitale se couvre de barricades et l'armée intervient. Notre jeune provincial, sortit étourdiment de chez lui, se retrouve dans une mauvaise passe. Il doit son salut à une porte cochère charitablement ouverte devant lui, alors qu'il fuit en courant le long de la rue Lafayette, pour tenter d'échapper à la charge de la cavalerie... |
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*Charles X s'enfuit, chassé par le soulèvement populaire provoqué par la suppression de la liberté de la presse et la modification de la Charte par le roi de France. Il est remplacé par son cousin Louis-Philippe, qui est couronné l'année suivante comme "Roi des Français". |
Il fait un autre séjour, au Havre. Prêt à se lancer dans les affaires, il rentre àMulhouse, sans grand enthousiasme (dixit sa fille Henriette) et s'associe à M. Frédéric Châtel ** dans une affaire de coton et de commission. C'est une association qui promet d'être prospère dans cette région où se développent de nombreuses usines textiles. |
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** Comme
l'illustre la suite
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** La harpe de la mère de Julie Spoerling est aujourd'hui au Musée historique de Mulhouse. |
Julie
Sprling est douce, enjouée et cultivée. Peut-être
joue-t-elle de la harpe comme sa mère ? **
Mais la jeune femme est de santé fragile. Elle meurt en janvier 1839,
peut-être des suite d'une fausse-couche. Elle laisse une petite
fille de 2 ans, Julie. Daniel lui fait élever un monument funéraire
avec cette épitaphe : (traduction. approximative) Ein Engel hier auf Erden Un ange ici sous la Terre Fand Gott dich reif genug Dieu l'a jugé apte Sein unerforschlicher Wille que sa volonté insondable Sei uns Heilig soit reconnue sainte Le coup est d'autant plus rude pour Daniel qu'il perd quelques mois plus tard sa sur chérie |
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Daniel et Henriette |
¤ Contrairement
à la famille Schn, la famille paternelle d'Henriette n'est
pas Mulhousienne, mais originaire du Bas-Rhin. Son père Daniel
Grimm s'est installé à Mulhouse comme négociant à
la fin du 1er Empire. Henriette a plusieurs frères mais elle est
la seule fille de la fratrie. ¤ Henriette
Grimm a 22 ans. Elle adopte immédiatement la petite orpheline de
5 ans, Julie, pour laquelle elle devient une véritable maman. La
fillette n'a pas de souvenir de sa vrai mère. |
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La
colonne Lambert, |
¤ Ils s'installent
place Lambert. Ils habitent une jolie maison avec sa tourelle enfermant
un escalier en colimaçon et sa galerie couverte à gauche.
Sauf cette galerie, le bâtiment existe toujours. Du temps de Daniel
et d'Henriette, elle donne sur une petite place tranquille, aménagée
sur l'ancien cimetière. Elle est précédée
d'un petit jardin enclos. C'est Daniel qui fait construire le portique
de style classique qui ferme le jardin. Il est visible sur la gravure
ci-contre, derrière les grilles de la colonne Lambert. |
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Il s'agit de la Révolution de 1848 qui chasse la monarchie et installe une république éphémère, prélude au Second Empire. ** Les états sudistes, esclavagistes et grands producteurs de coton viennent de faire Sécession, refusant l'abolition de l'esclavage des noirs que voulait lui imposer les états du nord. Les Nordistes refusent cette partition du pays et lancent l'offensive. Leur victoire leur permet d'imposer la fin de l'esclavage et marque pour de longues années la ruine des prospères états du sud, plus agricoles face au développement des états du nord, plus industriels. |
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*** L'entreprise Naegely est une filature de coton créée en 1825, devenu Charles Naegely et Compagnie, puis Naegely frères en 1865. Olga Schoen 165/247Bc, fille de Danil et Petite fils de notre Daniel Schoen épouse en 1897 Charles Naegely, fils de Chalres,... *** Gustave Schoen qui raconte l'histoire ne le désigne que sous ces deux initialeGS. |
Son esprit d'équité lui fait arrondir la somme due à la hausse de quelques 100e de francs pour se rétablir une marge "normale". Le caissier de la maison Naegely * est très surpris par cet envoi. En effet quel coutier cherche volontairement à diminuer sa marge bénéficiaire sous prétexte qu'il l'a juge excessive en sa faveur ?. Une autre fois un concurrent, M-B.** se présente chez Charles Mieg et Cie et leur propose de leur racheter leurs déchets de coton pour un prix nettement supérieur à ceux qu'offre habituellement Daniel Schn. Ce dernier, prévenu, est surpris. Avec l'aide de son beau-frère Gustave Grimm, il revoit et recalcule ses propres tarifs mais ne peut que constater leur justesse. Il l'écrit donc à la maison Mieg. Le chef de l'entreprise qui croise son fils Albert Schn, l'aborde ainsi : "Dites à votre père que nous avons répondu à M. B. que, s'il désirait acquérir nos déchets, il devait s'adresser à lui (à Daniel Schn) et qu'il pourrait les obtenir à des prix inférieurs à ceux qu'il nous a proposés". Etonnant mais significatif de l'estime et du respect accordé à Daniel Schn qui jouit d'une réputation "d'homme de bien" dont lui-même se défend. ¤ Les années ont passé. La maison de la place Lambert devient bien petite pour loger toute la famille. D'ailleurs le coin se transforme en un vrai chantier avec les projets de démolition de la vieille église St Etienne et de reconstruction d'un nouveau temple à la place des maisons qui ferment la place du côté de la rue de la lanterne. Les travaux commencent en 1858. |
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Il
s'agit probablement de Daniel Schoen
De gauche à droite, |
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*** Henriette
Grimm épouse Gallé et Elise sa sur, sont les filles de Daniel Grimm, ce sont les "cousines de Bischwiller". *** Frère et sur (?) de Jules Koenig , le mari de Noémie dont la mort brutale en 1875 sonne le glas de la petite société informelle. *** Dixit Henriette Schn dans son manuscrit "Vos aïeux..." |
¤
Les enfants de Daniel et Henriette et leurs cousins volent maintenant de
leurs propres ailes. Mais ils gardent des liens étroits entre eux.Ils
créent un agréable passe-temps sous forme d'une Société
Littéraire qui est prétexte à rencontre jusqu'en 1875
malgré leur dispersion : (Mulhouse, Bischwiller,
Ste-Marie-aux-Mines, Nancy et Vienne ... Elle
regroupe Alfred,
Noémie, Henriette et Gustave Schn, Henriette Gallé*,
et Elise Grimm (future Mme Chalon)*, le poète
Charles Keller et sa future épouse Mathilde Rderer dont le
pseudonyme est Hibou, le dessinateur Eugène Knig qui
signe "fruit sec", sa sur Laure**,
Louise Zipélius et quelques autres. Un sujet est donné par l'un des membres, les autres ont jusqu'à la fin du mois pour envoyer leur composition à l'inventeur qui lit, critique ou loue les productions. Les sujets sont très varié : Amour et amitié ; Influence du mouchoir sur la civilisation ; Rôle de l'enthousiasme ; De la manie du martyr au sein des familles ; Quelle est la faculté la plus nécessaire au bonheur ? Des vrais et des fausses convenances ; Histoire pour les enfants ; Un mystère ; Où s'arrête la fierté légitime et où commence l'orgueil ?; Ce que je rêve ; Proverbe, en comédie ; Le livre que j'écrirai ; Un caractère du XVIe siècle ; Déclaration d'Amour ; L'art que je préfère... etc. Evidement les réponses sont tout aussi variées. Il y en a de ravissantes, certaines fort originales, souvent avec verve.*** Le résultat est drôle et complètement incohérent. |
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Sources
: G.-A. Schn 'Tableaux généalogiques de la famille
Schn...', 1920, notice 78 (Livre Schn)
Henriette Schn (1852-1939) "Vos aïeux, à mes neveux et nièces", 1925annoté et complété par son frère Gustave Camille Schlumberger 'Portraits Mulhousiens ; Archives photographiques familiales, AM Mulhouse, Naissance 1805-1806 f° 80 Colette Bertrand-Schoen, Jean-Pierre SchnBernard Schn 'descendence de Daniel Schn 1806-1881' mise à jours en 1997. 12/2000 |
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