Signature
d'une lettre
d'Alexandre Siben
à son beau-père,
Prosper Leduc,
du 17 janvier 1859,
lui annonçant
la naissance
de son fils Ernest
à Pitoja.
.(cliquez
sur le document).
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¤ Alexandre est le premier des Siben à faire Polytechnique.
Il entre à l' "X "
en 1843. Il veut faire Ponts et Chaussées. Mais il est pris dans un
chahut. Comme sanction, des noms d'élèves sont tirés
au sort. Il est dans le lot et avec plusieurs camarades il doit passer deux
mois à la prison militaire du Cherche-Midi. On ne plaisante pas avec
la discipline dans les écoles militaires. Il se trouve donc privé
de cours pendant de longues semaines et doit énormément travailler
pour essayer de rattraper ce retard. Il réussit pourtant à entrer
aux Ponts et Chaussées. Durant ses études, il collabore au journal
" Le National ".
Diplômé, il est nommé ingénieur des Ponts et Chaussées.
¤ Caroline
Le Duc est une amie d'enfance d'Hortense et d'Amélie Siben, les surs
d'Alexandre. Elle a donc souvent l'occasion de rencontrer ce dernier et ils
se marient en avril 1852. Le premier poste est à Avesnes, dans le Nord
où ils s'installent avec son épouse . C'est dans cette ville
que naît Marie.
En 1854 il entre aux Chemins de fer de l'Est et s'installe en mai à
Provins (77). Caroline préfère aller accoucher
à Vezin pour la naissance de leur deuxième enfant, Jeanne. Ils
habitent Provins jusqu'en 1857.
Alexandre accepte alors un poste en Italie. Il va diriger la construction
du tronçon de voie de chemin de fer entre Pistoja et Lorreta, sur la
ligne Bologne-Florence. Il travaille sous la direction de M. Rotche, ingénieur
en chef, responsable de la ligne des Apennins. En 1857, toute la famille emménage
donc à Pistoja, dans un ancien palais, via delle Gore Lunghe. C'est
dans cette petite ville d'Italie que naissent Ernest
et Léon . Tous deux ont parmi leurs prénoms
celui de Romulus, ce qui est une tradition de Pistoja. Enfants, ils sont surnommés
Nino (Ernest) et Cino (Léon).
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Alexandre
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En
janvier 1866, nouveau déménagement, pour Gênes cette fois,
via Goïto.
Alexandre est nommé directeur des chemins de fer de Ligurie. Il travaille
à la construction de la ligne qui relie Vintimille (Ventimiglia) à
La Spezia.
Les deux surs d'Alexandre, Hortense,
professeur de littérature, et Amélie viennent se joindre au
couple. Alexandre loue généralement une villa pour l'été,
soit dans le nord de l'Italie, soit dans la montagne, au bord d'un lac ou
de la mer. Ces vacances de découvertes et de liberté laissent
de profonds souvenirs aux enfants.
¤
La Guerre
de 1870... la France perd l'Alsace-Lorraine. Metz fait désormais partie
du "Reichland" et est intégrée au nouvel Empire Allemand.
Alexandre, messin de naissance et résidant à l'étranger,
opte pour la France*. La famille Siben décide
de garder, comme pied-à-terre, Vezin qui est intégré
au nouveau département de Meurthe et Moselle. (Le village faisait avant
partie de la Moselle).
En 1874, Alexandre descend passer quelques mois en Sicile aider les ingénieurs
italiens qui rencontraient des problèmes techniques lors de la construction
des voies dans l'île.
*
Cette "option" est importante.
C'est elle qui, inscrite au journal officiel, permettra à Jean 4/6b
et Paulette 5/7,
ses petits-enfants, d'obtenir, avec bien des problèmes, des papiers
français,
comme enfants d'un Français né à l'étranger
(Italie), et non d'un Allemand puisque Alexandre,
né à Metz, serait devenu citoyen allemand du fait
le l'annexion de l'Alsace-Lorraine
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C'est
à ce choix personnel que Jean Siben et Paulette, sa sur, seront
obligés de faire référence pour obtenir le
renouvellement de leurs cartes d'identité. L'option d'Alexandre
figure sur l'état des Lorrains ayant opté
pour la France n° 370, bulletin supplémen-taire
509.
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L'année
suivante, Jeanne appelée affectueusement Nanny, malade depuis de longs
mois, meurt à Ponte Decino, près de Gênes. Elle est enterrée
dans un caveau Siben que ses parents ont fait construire près de celui
des Le Duc.
Cette même année Alexandre est nommé directeur des chemins
de fer de Clermont à Tulle, avec résidence à Paris. La
famille emménage rue de St Pétersbourg. Et son fils aîné,
poursuivant la tradition paternelle, entre à Polytechnique.
En 1880 des problèmes
de santé l'obligent à se faire seconder dans son travail de
directeur par son camarade Ladame. Il n'a pas connu ses petits-enfants, aucun
de ses enfants n'étant encore marié quand il meurt en 1882.
Il.est inhumé à Charency-Vezin.
Ses petits-enfants ne le connaissent que par des photos et à travers
les récits de leur grand-mère Nonna.
C'est à ses séjours
en Italie que Caroline Le Duc doit son surnom de Nona ou Nonna que lui donne
affectueusement ses amis puis ses petits-enfants. Après la mort de
son mari, elle fait construire avec sa fille Marie, restée célibataire,
une petite maison, près d'un étang, au village de Charency-Vezin (54)
: ".La.Fenderie.".
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