fiche0036 Jean Ménier et Jeanne Brousse
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V.5.M
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Jean Ménier 68/100
né le 26 septembre 1765 à Cognac (16) le 20 avril 1852 à Bordeaux (33)
fils de Thomas Ménier (17..<1792) 136/200 et de Anne Cruon (17...<1792) 137/201
épouse (contrat de mariage) le 17 mai 1792 à Bordeaux (33)
Jeanne Brousse 69/101
née à Saint Genis* (17) vers novembre 1830 (?) à Bordeaux ? (33)
fille de François Brousse (17..<1792) 138/202  et de Suzanne Guillorit (17...>1792) 139/203
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Enfants : 1) Jean Ménier (12.03.1793 - 01.02.1870), 34/50
Enfant s :2) il épouse a) le 20.10.1819 Hélène Barbancey (12.03.1800 - 12.09.1829) 35/51
Enfant s :2) il épouse b) le 23.01.1833 Jeanne Léa Carcy (... .1797 - 28.02.1849)

Enfants : 3) Nicolas Auguste Ménier (>1794 - 30.09.1874) (célibataire) 34/50 b

 

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¤ Jean Ménier est natif de Cognac, ville connue pour ses alcools du même nom. Il.est baptisé le jour de sa naissance dans l'église paroissiale de St Jacques le 26.novembre 1765.
Il doit son prénom de Jean à son parrain, Jean Cruon, cordonnier.
Sa marraine s'appelle Marguerite Gruon (sic).
Il possible que ses parents soient huguenots ou plutôt soupçonnés de l'être, bien qu'officiellement catholiques, puisque la foi protestante ne sera tolérée dans le royaume de France qu'après 1788.

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* il s'agit probablement de St Genis de Saintonge, bourg proche de Jonzac (17)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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* Il y a peut-être homonymie entre Guillorit    et Guiliory  (l'orthographe des noms    de.famille .n'est pas fixe) ...  

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¤ Il apprend probablement le métier de tonnelier auprès de son père, qui lui a fait donner une bonne instruction primaire. Ce bagage permet au jeune homme d'avoir de l'ambition. Il n'est pas condamné à rester ouvrier. Il peut envisager de se lancer, s'il trouve des capitaux, dans des affaires plus vastes que la tonnellerie...


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Il quitte sa ville natale pour Bordeaux, où il exerce l'emploi de tonnelier. Il est salarié et travaille dans le quartier des Chartrons. Les chais y sont nombreux, car il se trouve en bordure de la Garonne et du port de Bordeaux. Les chais, ce sont ces vastes entrepôts où l'on garde les réserves de vins et d'eaux de vie.
Contrairement aux domestiques qui sont engagés à l'année et payés à la fin de leur contrat, Jean est journalier, et reçoit chaque soir la paye correspondant au labeur de sa journée. Comme il n'est pas marié, et n'a encore que son petit salaire pour vivre, il n'ait pas encore soumis à l'impôt. Cet emploi est l'occasion pour lui d'apprendre, indirectement, le métier de maître de chai.

¤ Mais Jean Ménier a maintenant l'âge, 27 ans, et les capacités, pour fonder une famille. Il s'attache à une jeune Saintongeaise, Jeanne Brousse, qui habite comme lui aux Chartrons. Elle loge vraisemblablement chez Jean Guiliory*, un de ces négociants aisés qui redeviendront ouvertement protestants après 1788.

     
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... dans ce as il pourrait y avoir un.lien de.parenté entre ce riche négociant et la famille maternelle de.Jeanne Brousse ?

Cela expliquerait pourquoi la mère de la jeune femme s'adresse à lui pour lui confier sa procuration, ainsi que l'origine de la fortune de.Jean.Ménier.
(voir aussi la note page suivante)

Signatures de Jean et Jeanne, et de leurs témoins en bas de leur contrat de mariage.

* En 1793

 

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Ils sont nombreux dans ce faubourg bordelais voisin du port. La plupart vivent du commerce international, en particuliers de l'exportation des vins de Bordeaux. Peut-être est-ce chez lui que travaille Jean ?

¤ Au mois de mai 1792, Le jeune homme se présente devant maître Raussan, notaire royal à Bordeaux, avec Jeanne Brousse et un parent de celle-ci pour établir un contrat de mariage. Sa future belle-mère, qui ne peut se déplacer, a envoyé son consentement et donné sa procuration au-dit Guiliory. En fait Suzanne Guillorit laisse carte blanche à sa fille pour épouser Jean Ménier qu'elle qualifie de "maître de chai" (sic), ou tout autre garçon qu'elle lui préférerait.

Ils se marient sous le régime de la communauté de biens réduite à la moitié des acquêts. C'est à dire qu'ils se gardent, l'un et l'autre, le droit de disposer librement et comme ils le voudront dans leurs testaments, de l'autre moitié. Cependant ils réservent la jouissance de l'usufruit de la totalité de leurs biens au survivant.

¤ Jean Ménier demeure, avec sa famille successivement 8 rue Lombard * puis au 7 rue Cornac. En effet, il achète ce bel immeuble de pierre, comme ont en trouve beaucoup aux Chartons, en 1812.

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    Il installe sa fabrique de vinaigre et eaux de vie dans le chai qui se trouve derrière et qui donne à l'arrière sur la rue parallèle, rue Tourat. Ses vinaigres et ses liqueurs, commercialisés sous le nom de "J. Ménier" sont très appréciés et se vendent en France et en Outre-mer. D'ailleurs sa localisation dans le quartier des Chartrons, à proximité de port de Bordeaux prédispose au commerce de vin et d'autres produits.
   

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¤ Jean et Jeanne ont au moins deux fils, Jean et Auguste. Les parrain et marraine de leur l'aîné, Jean, sont justement un monsieur et une dame Guillory* qui sont apparentés à l'enfant. C'est probablement celui-ci qui favorise l'installation de Jean Ménier comme maître de chai.
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* Leur nom est ainsi orthographié aux dos des miniatures. Il est tentant de les assimiler au Guiliory du contrat de mariage, et cela confirmerait le lien de parenté existant entre ce dernier et sa mandatrice, la mère de Jeanne, Susanne Guillorit.

(miniatures sur ivoire,
chez Mathilde F.de.F.)

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M. et Mme Guillory parrain et marraine, ainsi que cousins de Jean Ménier fils.
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* La numérotation des maisons dans la rue Cornac a été modifiée au cours du XIXe siècle, le 7 devenant 18 !
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Quand l'aîné se marie, Jean Ménier père est déjà veuf depuis plusieurs années. Jeanne Brousse est peut-être décédée depuis 1830. En effet la minute de leur contrat de mariage porte en haut la mention Expé (pour expédié) le 18.9bre (novembre) 1830. Jean Ménier meurt à l'âge de 87 ans chez son fils aîné, dans sa maison du n° 18 de la rue Cornac*.
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Le port de Bordeaux est très actif, et les quais qui longent les Chartrons encombrés de barriques jusqu'au début du XXe siècle.

(d'après une carte postale
des années 1900)

 
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Sources : Y. F. de F. (album Franc de Ferrière)
Traditions et archives familiale, Pignon (actes notariés)
AD Charente : Cognac, registre paroissial de la paroisse St Jacques,
1765 A.M. Bordeaux : 3E195 (décès 1852), 2E103-106 (Mariage.1819, 313)
01/2002
 
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Geo                                      

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