fiche0058C Frederic Grand Saurrauton
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V.11.Ff voir aussi Le «château» de Chouday                                                                                          Pour IMPRIMER cette fiche...  


Jacques Louis * dit Frédéric «Grand» (de) Sarrauton 18090c/244122c
né le 26 juin 1782 à Paris (75) le 15 mars 1807 à Thorn (D)
fils de Jean Joseph Antoine de Sarrauton (~1741-1793) 180/244

et de Catherine Félicité Raffenau (17..-1805) 181/245

épouse le 20 thermidore VIII ( 8 août 1801) à Chouday (36)

Bathilde Honorine dite Miss Lewrling
née le 6 juillet 1784 à Paris (75) avant 1837
fille de Wirck Lewrling (17..-1...) et de Jeanne Guedhart (17..-<1793)

 
Enfants :
1)

t2)

t3)
(les deux premier nés à Chouday, le dernier à Monceau près de Paris)
Céleste Joséphine Honorine Sarrauton (25.03.1802 - . . . ) 45/61ca
elle épouse le 27.04.1834 Adolphe Hoffmann (1... - 01.03.1858)

Charles Auguste Sarrauton (11.09.1803 - 03.08.1854), 44/60cb
il épouse vers1842 ... ... ?
Louis Sarrauton ( ... 1806 - 05.08.1828), célibataire
44/60cb
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*
ou Charles Louis ?
Il s'agit de ses prénoms
de baptême, Frédéric
n'est que son surnom,
le seul nom auquel il ait
appris à répondre.
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¤ Jacques Louis* de Sarrauton, dit Frédéric Grand est le second fils d'Antoine de Sarrauton et de Félicité Raffeneau. Il n'a jamais vraiment connu son père. Il est élevé par son beau-père, le citoyen Lamanière, qui le considère, lui et ses frères, comme ses fils. On le surnomme "Frédéric Grand" pour le distinguer de son jeune cousin, Frédéric de Montureux, dit Frédéric Petit, qui habite avec eux.
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Son beau-père travaillant dans l'intendance militaire, Frédéric Grand côtoie très tôt l'armée. La ruine complète de sa famille l'encourage, plus tard, à s'engager, tout comme un autre de ses frères et un de ses cousins Montureux.
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¤ Bathilde Lewrling (Le Werling ou Leuvrling, orthographié aussi Lewreling ou Leuvrelingue) dite Miss est la fille d'un gentilhomme irlandais. Orpheline de mère à l'âge de 9 ans, elle est recueillie par Mme la baronne de Varhein. Elle l'élève dans les idées de la noblesse. Mais au moment de la Terreur, sa mère adoptive est arrêtée, condamnée à mort et exécutée sur l'échafaud. Ses biens sont confisqués au profit de la Nation et "la jeune demoiselle accoutumée à ne fouler que des tapis, à ne sortir qu'en brillant équipage" devient gardeuse de vaches chez sa nourrice.
Ce n'est que quelques années plus tard que la sœur aînée de Félicité Raffeneau, Mme Faguer,
sa tutrice, vient la réclamer à la brave paysanne qui l'avait accueillie. Cette dame réussit à obtenir que l'on rende à l'orpheline, une rente de 1000 francs que Mme de Varhein avait constituée pour elle, en viager.

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¤ Frédéric Grand tombe amoureux de "Miss", la jeune pupille de 16 ans de sa tante Faguer, qui est venue habiter Issoudum. Elle est si jolie ! De son enfance sombre, elle garde pourtant bien souvent un air triste et morose. Cependant c'est une personne toujours pleine de raison et courageuse ...
Leur mariage est célébré à Chouday en 1801. Le père de Bathilde, ancien officier, et absent depuis six ans, ne s'est pas déplacé. Parmi les témoins, il y a le beau-père de Frédéric Grand, sa mère, son oncle, Joseph Veron (ou Veiron) et un certain Eugène Veron.
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Mémoires parallèles !

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¤ Le jeune couple s'installe au château de Chouday où vit toute la famille. La toute jeune épouse apporte en dote une rente de 1100 francs. Leur venue n'est donc pas une charge. Leur premier enfant, Céleste naît le 25 mars 1802, à 8 heures du soir. Ce sont les "grands-parents" du bébé, c'est à dire Guillaume Lamanière et son épouse Félicité Raffenaud qui, tout fiers, accompagnent le jeune papa à la mairie pour faire la déclaration de la naissance de la première de leurs petits-enfants.
Mais la vie à Chouday devient de plus en plus difficile dans le vieux château délabré. De plus la propriété n'est plus à eux.
Frédéric Grand s'engage dans le 1er Régiment de Cuirassier, commandé par un ancien ami de la famille, le colonel Marganton. Sa haute taille et sa prestance font de lui un magnifique cavalier.


Son épouse, accompagnée de leurs deux enfants, Céleste et Charles, s'installe
 dans les environs immédiats de Paris, à Monceau.
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 Frédéric (de) Sarrauton devient officier au 1er régiment de cuirassiers. Il est très grand de taille, et "d'une force herculéenne". C'est un homme courageux. Il donne de nombreuses preuves de sa bravoure. Un jour, il se lance, seul, contre une troupe de cosaques pour délivrer son frère Honoré que ceux-ci emmenaient prisonnier .
 En mars 1807, il charge un carré russe à la bataille d'Eylau, quand un boulet lui brise la rotule. Il est évacué sur l'hôpital de Thorn, où l'on est obligé de l'amputer. Mais cela n'empêche pas l'infection de se généraliser. Frédéric meurt quelques jours plus tard de sa blessure.
Il laisse une jeune veuve et trois orphelins, dont le dernier vient à peine de naître.
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Auguste de Sarrauton, le frère aîné de Frédéric, propose à sa belle-sœur de la soulager, en prenant à sa charge, le plus jeune de ses enfants, Louis, en 1810. Le petit garçon passe donc un an et demi à Albi chez son oncle avant de revenir à Paris, à la demande de sa maman.
Comme Frédéric de Sarrauton avait été décoré de la Légion d'honneur, sa fille est admise à l'institution des Barbettes, succursale de St Denis, et ses deux fils dans des collèges impériaux.

¤ Au grand désespoir de Miss, Charles, son fils aîné, s'engage dans l'armée vers l'âge de 17 ans. Il y fait une belle carrière, malgré des débuts difficiles.
Louis, le cadet, renonce aussi à toute carrière dans l'enseignement ou dans l'administration. Il était pourtant doué pour les études. Adolescent, il plaque le collège et s'engage sur les pas de son frère aîné. Lui non plus n'arrive pas à se soumettre sans discussion à une autorité supérieure. Ce qui lui vaut brimades sur punitions... Dans un élan de révolte et de désespoir, il tourne son arme contre lui-même et se donne la mort. Il n'avait que 22 ans...
Céleste, sa fille unique, se place en 1821-22 comme une institutrice dans un riche famille de la Normadie. En octobre 1822, elle rentre à Paris, et y ouvre avec sa mère, un pensionat pour jeunes filles. Elles accueillent parmi leurs élèves deux de leurs nièces et cousine, Alinska et Juliette (de) Sarrauton*

* Elles y payent 400 francs chacune. Ne sont pas compris dans ce total les maîtres de musique, Monsieur Quinnebaut, "excellent professeur de chant" et Monsieur Anson, mais Alinska seule, recevra les leçons à charge à elle de les répèter à sa sœur. Auguste de Sarrauton a un budget serré ! Son traitement passe de 8.000 francs à 3.500 ! Il est finallement obligé de retirer ses filles de la pension, celle-ci devenant hors de ses moyens. Avec la suppression des inspecteurs généraux & des contrôleurs de comptabilité des contributions indirectes, il est rétrogradé au poste de directeur et est muté dans la Nièvre.

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Elle se marie tardivement en 1834 avec un monsieur Hoffmann. Adolphe Hoffmann est avocat et professeur de belle lettres. Pour une raison assez obscure Miss se brouille avec la jeune femme et refuse de jamais la revoir, malgré les efforts de celle-ci pour se réconcilier avec sa mère.

¤ En 1837, son seul fils, Charles, est probablement loin, et peu disponible du fait de ses obligations d'officier. Miss meurt donc solitaire, en refusant de pardonner et d'accueillir sa fille unique, ou de jamais rencontrer la seule petite-fille qu'elle ait alors, Céline Louise Bathilde Hoffmann, née le 30 décembre 1835. Cette dernière, qui a gardé des relations amicales avec son oncle Auguste de Sarauton et sa femme Alexandrine, épouse à Paris, en décembre 1856, un jeune Créole, Ferdinand Lemaire.
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Sources :
Auguste Sarrauton : 'Souvenirs d'une vie obscure' (manuscrit)
AD de l'Indres 3 E 052 Chouday
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10/2004
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