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François Bonaventure Caillot de Montureux 182/246 né vers 1723 à Polignac (17) en 1791 à Cap Français* (Haïti) fils de Jean Pierre Caillot de Montureux 364/492 et de Agathe de Ralsan 365/493 il épouse le 2 janvier 1786, à Paris ? (75) Rose Geneviève Raffeneau 183/247 née en 1761 à Paris (75) le 10 juillet 1799** à Issoudun (36) fille de ... Raffeneau (1...-<1773) 362=366/490=494 et de ... Gagneux (1...->1785) 363=367/491=495 elle épouse 2) ~ 1793 Louis Joseph Veiron né ~ 1765 > 1826 . |
Frédéric
Antoine Maurice dit Frédéric "Petit" de Montureux,
troisième enfant de Rose Geneviève,
se retrouve dans le même ordre généalogique que son cousin germain,.Jacques Louis dit Frédéric "Grand" de Sarrauton, troisième enfant de Félicité Raffeneau 181/245 ils sont donc également 90/122c, d'ou probablement les surnoms de "Grand" et de "Petit". . |
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Le
Cap-Français, grand centre administratif de Saint-Domingue, est
aujourd'hui appelé Cap-Haïtien.. Le 22 messidor an VII.. |
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* Auguste de Sarrauton précise .. qu'il est « écuyer ». |
. ¤ François Bonaventure Caillot de Montureux est gentilhomme. Son père est un.noble de Saintonge, seigneur de St Luc et de Mourand *. Il fait carrière dans l'armée, comme la majorité des jeunes gens de la vieille noblesse. Il est colonel d'artillerie, installé au Cap Français, (appelé aussi le Cap) sur la côte nord de l'île de Saint-Domingue, où il jouit d'une grande considération. Il est comandant de la Rade. |
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. ¤ Il se marie tard, comme beaucoup de militaires, à l'âge de 58 ans . Il épouse une roturière, fille d'un riche marchand de bois parisien. La jeune femme, Rose Raffeneau, âgée de 25 ans, est aussi charmante au physique qu'au moral . Elle et ses deux surs sont d'ailleurs connues pour leur beauté et surnommées «les Trois Grâces». Elle apporte probablement à son vieil époux une dote confortable. Epouser une jeune personne de la bonne bourgeoisie parisienne est peut-être pour lui une façon de redorer son blason. Malgré la grande différence d'âge, un profond attachement les unit. |
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.Vue
de «Cap Français»....
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. ¤ Notre jeune parisienne qui débarque à St Domingue au bras de son vieux mari, découvre la vie des îles. Elle habite dans une vaste habitation, servie, comme tous les Créoles des Antilles, par de nombreux esclaves noirs. Rose met au monde une petite fille, Alexandrine, en 1787, puis deux jumeaux en 1790. Comme c'est l'habitude, elle ne les allaite pas elle-même mais les confie à une nourrice. Nous sommes dans les îles. C'est donc une nourrice africaine, Marie, d'origine Ibo, choisie parmi ses esclaves, qui offre généreusement son lait et son amour aux deux bébés . |
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¤ La vie des Antilles, c'est très beau, mais quand on a grandi à Paris, on s'y sent quand même isolé, loin des courants culturels et de la mode. Rose décide de venir faire un séjour en France, après la naissance de ses fils. |
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Trop petits pour l'accompagner,
les deux bébés restent au Cap entre de bonnes mains, car Marie,
leur nounou, est pleine de sollicitude pour eux. Par contre le voyage peut
être instructif pour Alexandrine qui va sur ses 4 ans. Ce sera l'occasion
de lui faire rencontrer ses cousins de France*.
Rose s'embarque donc, avec sa petite fille, pourvue de suffisamment d'argent
dans ses bagages pour ses dépenses en métropole et tenir son
rang de riche créole en ces années 1790-91. Arrivée dans
la capitale, elle se prend un beau logement où elle est servie par
les domestiques de couleur qu'elle a amenés avec elle. Elle confie
sa petite fille au couvent des Filles-Dieu. ¤ Mais le vent de liberté qui souffle s'apprête à bousculer beaucoup plus profondément le monde familier de Rose. Les choses se précipitent. Le roi s'enfuit en juin 1791. Il est arrêté à Varenne. Et même si la nouvelle constitution est proclamée en septembre, la nation ne redonne pas toute sa confiance à Louis XVI. |
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Massacres
de Saint Domingue
de 1791. Gravure de la fin du XVIIIe publiée sans références ni sources par "Notre Histoire" n° 85, janvier 1992. |
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Elle pleure cet époux si tendrement aimé malgré la différence d'âge qui les séparait et ses deux bébés. |
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Il
est possible que Joseph Veiron ..Signature
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M
Veiron*, qui connaît Rose depuis son
arrivée à Cap Français, ne peut s'empêcher
de tomber amoureux de la jolie veuve. C'est un homme distingué,
instruit. Il monte parfaitement à cheval, danse à ravir,
connaît bien le maniement des armes, et est de plus bon musicien.
Tous cela dénote d'une excellente éducation. Il arrive à
décider Rose, qu'il tient sous son charme, à l'épouser
bien que tous deux se retrouvent présentement sans ressource. . La rébellion de Saint-Domingue a privé la jeune femme de ses revenus, et a englouti la fortune de M. Veiron. Les sommes d'argent apportées par Rose ont vite fondu avec le train de vie qu'elle mène depuis son arrivée. Il faut brutalement arrêter toute dépense, faire argent de tout. Il reste quelques valeurs en portefeuille et des bijoux. On renvoie équipage et domestiques. Et Rose se réfugie, avec son nouveau mari, dans la maison de campagne de sa sur aînée Félicité, à Margency, vallée de Montmorency au nord de Paris, où elle fait venir sa fillette. C'est désormais M. Veiron qui tiendra lieu à l'enfant de précepteur, puisant dans son excellente érudition. |
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. ¤ A Haïti (Saint-Domingue), les armes se sont tues. La répression sanglante qui s'est abattue sur les révoltés a apparemment ramené le calme. La force reste aux colons blancs*. *
Entre 1794
à 1796 l'île est occupée par les Espagnols et les Anglais.
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. ¤ M. Lamanière, aigri, supporte
de plus en plus mal la présence de sa belle-sur. Il profite d'une
absence de son épouse Félicité, retenue loin du château,
pour chasser Rose, après une terrible scène où il s'emporte
violemment contre elle. |
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. Joseph Veiron finit par quitter Chouday en 1804 au moment où l'argent fait.finalement totalement défaut au château et où il ne semble plus y avoir d'issue.à ce désastre financier. Il abandonne dans sa fuite Alexandrine 91/123, Eugène.90/122b et Frédéric "Petit" 90/122c bis encore mineurs et se cherche un autre protecteur. Il est recueilli par le marquis de St Fussieu qui l'héberge, le nourrit et le méprise, mais le laisse vivre à ses crochets jusqu'à sa mort . . . . |
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Sources
: Jean-Claude Seyrig (archives familiales)
Auguste Sarrauton : 'Souvenirs d'une vie obscure' (manuscrit) E. Siben : 'Notes et souvenirs...' AD Indres 3 E 088-105 Issoudun, 3 E 052-2 Chouday, an VIII f°3 Xavier Gaignault (recherches sur les descendents des familles Gaignault, d'Issoudun) Jean Meyer :"Esclaves et Négriers". Gallimard (Découvertes) 1986 08/2002 |
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Geo |
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